Le
terrorisme a la côte en ce moment au cinéma. Mais ce n’est pas tout le monde qui
déteint les clefs pour réussir à
livrer un propos juste, profond, sans démagogie, ni clichés pour traiter du
fanatisme religieux, de l’extrémisme et de son corollaire l’obscurantisme.
Mohcine Besri s’est attaqué à un
sujet certes actuel. C’est louable. Mais tout dans ces 88 minutes de bobinerie
fleure le surfait, le surdit, le déjà vu.
C’est
simple, l’histoire est celle de trois jeunes islamistes qui kidnappent un
groupe de jeunes comédiens en tournée avec leur dernier travail. Durant sept jours, les deux groupes vont
devoir apprendre à se connaître.
L’idée est bonne. Mais il ne suffit pas
d’une idée pour faire un film au moins potable. D’abord le traitement est
basique, sans la moindre surprise. D’ailleurs, même les scènes deviennent
prévisibles à cause justement de cette facilité à vouloir nous servir cette
confrontation entre deux idéologies, deux modes de pensées, deux visions du
monde.
Trop
manichéen comme produit, ce qui a poussé le réalisateur à tout mettre en oeuvre
pour donner sa morale de la vie. Alors qu’une certaine retenue dans le propos,
plus de finesse dans l’approche des caractères auraient servi cette belle idée
de base. Malgré la sympathie que peuvent générer des acteurs comme Omar Lotfi,
que l’on a vu plus sûr de ses moyens ailleurs, les personnages sont trop
prévisibles. Dommage, il y avait
de l’idée, mais ce n’est qu’une première œuvre. Mohcine Besri aura tout le
loisir de s’affiner avec le temps.
Scénario et réalisation Mohcine Besri. Avec Rabii
Benjhaile, Abdenbi El Beniwi, Jamila El Haouni, Amine Ennaji, Maria
Lalouaz, Aïssam Bouali, Mostafa El Houari, Omar Lotfi.
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