Selon une étude
canadienne le cannabis aggraverait les maladies mentales. Des conclusions cliniques qui arrivent
à un moment où plusieurs pays autorisent le cannabis à usage thérapeutique.
Au
Maroc, le cannabis à usage stupéfiant ou clinique est interdit. Et cette étude
canadienne qui vient d’être réalisée en mars 2013, vient donner raison aux détracteurs de l’usage
thérapeutique du cannabis. En effet, selon les chercheurs canadiens, «les
personnes atteintes de maladies mentales sont 7 fois plus susceptibles de
consommer du cannabis chaque semaine». Pour les spécialistes du Centre canadien
de toxicomanie et de santé mentale qui ont analysé les données américaines
portant sur 43 000 volontaires, le cannabis s’avère très dangereux pour la
santé mentale de ces personnes qui ont déjà un terrain fertile pour développer
des anomalies neurologiques et cérébrales.
C’est
simple, les scientifiques canadiens ont travaillé sur le lien entre la consommation
de cannabis et les diverses maladies mentales comme la dépression, l'anxiété,
la toxicomanie, les troubles liés à l'alcool et les troubles de la
personnalité. Le but étant d’évaluer le degré d’impact de cette substance
stupéfiante sur le cerveau humain. Les résultats de cette étude sont sans
appel.
Les médecins ont démontré
par des faits cliniques «que les personnes déclarant une multi-consommation
hebdomadaire de cannabis présentent des taux élevés de maladie mentale, dont
des troubles bipolaires de la personnalité et autres toxicomanies.» autrement
dit, les personnes atteintes de maladie mentale sont 10 fois plus susceptibles
d'avoir une dépendance au cannabis puisqu’ils sont 4% à être accros contre 0,4%
chez les personnes sans maladie mentale. C’est cette prédisposition à la
toxicomanie chez les sujets
souffrant déjà de complications mentales qui rend l’usage de cannabis très
dangereux.
Pire, selon les chercheurs canadiens, «la consommation de cannabis
semble aggraver les symptômes.» dans ce sens que d’autres effets collatéraux
d’usage de cannabis deviennent de plus en plus marqués comme les changements d‘humeur, l’anxiété,
l’angoisse, les crises de panique, les pertes de mémoire voire même des phase
de schizophrénie. Il faut aussi savoir que cette étude canadienne vient corroborer
les résultats d’un autre projet de recherches mené par le British Medical
Journal en 2012 qui concluait sur des liens entre la consommation de cannabis
et le développement de troubles psychotiques graves.
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