Avec une pléiade de
stars, le cinéaste New Yorkais, Woody Allen, livre un quatrième film inspiré
par la ville de Londres. Un imaginaire loufoque sur fond d’amour avec un zest d’ironie.
Finies les longues réflexions sur New York. Mais démurent toujours
ces histoires d’amour, de couples, mâtinés d’une bonne dose de littérature
corsée autour de Joyce, Kafka, Proust et autres Dostoïevski. Pour sa quatrième
livraison londonienne, Woody Allen, revient sur ses thèmes favoris :
l’amour, la passion, le sexe, les fausses-vraies séparations, avec toujours
cette finesse qui a marqué l’univers de l’auteur d’Hannah et ses sœurs.
Pour
cet opus, l’histoire suit un cours très simple. Alfie se réveille la nuit, paniqué à l'idée qu'il ne lui reste plus que quelques
précieuses années à vivre. Il décide de mettre fin à quarante années de mariage
en abandonnant sa femme Helena. Après une tentative de suicide et une analyse
vite arrêtée, celle-ci trouve un réconfort inattendu auprès d'une voyante,
Cristal, qui lui prédit une histoire d'amour avec un grand inconnu tout de noir
vêtu.
L’âme humaine
Sauf que le simple chez tout le monde
devient compliqué dès que la caméra de Woody Allen se penche sur la vie des
autres. Rouages, complications, complots, thérapies de groupes, conciliabules,
grandes envolées lyriques, grosses crises de nerfs, larmes et gémissements font
un cocktail détonnant pour l’une des comédies les mieux menées de ces dix
dernières années. Ceux qui pensent que Woody Allen s’essouffle avec l’âge ont
tort.
Ce petit bonhomme est un concentré d’humour acide, doublé d’un grand
connaisseur de l’âme humaine. Car au-delà de cette légèreté magnifique qui sous-tend le film de bout en bout,
c’est une spéléologie dans les tréfonds de la psyché humaine qui nous est donné
à apprécier. L’amour comme base des rapports humains, mais aussi tout ce qui va
avec, douleurs, trahisons, soupçons et un mirage appelé longue vie heureuse.
Sans amertume aucune, Woody Allen livre son film londonien le plus abouti. Toujours
avec acuité, il repose les sempiternelles question sur le droit au bonheur sur
terre, le devoir de donner du plaisir et d’en recevoir et surtout
l’impossibilité de la vie à deux. Juste un constat très réaliste, nimbé de
grande poésie pour une comédie de grande facture.
Réalisé par Woody
Allen. Avec Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Josh Brolin, Naomi Watts, Rupert
Fraser, Kelly Harrison et Freida Pinto.
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