vendredi 5 avril 2013

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu: Woody Allen, plus léger qu’une plume


Avec une pléiade de stars, le cinéaste New Yorkais, Woody Allen, livre un quatrième film inspiré par la ville de Londres. Un imaginaire loufoque sur fond d’amour avec un zest d’ironie.




Finies les longues réflexions sur New York. Mais démurent toujours ces histoires d’amour, de couples, mâtinés d’une bonne dose de littérature corsée autour de Joyce, Kafka, Proust et autres Dostoïevski. Pour sa quatrième livraison londonienne, Woody Allen, revient sur ses thèmes favoris : l’amour, la passion, le sexe, les fausses-vraies séparations, avec toujours cette finesse qui a marqué l’univers de l’auteur d’Hannah et ses sœurs. 

Pour cet opus, l’histoire suit un cours très simple. Alfie se réveille la nuit,  paniqué à l'idée qu'il ne lui reste plus que quelques précieuses années à vivre. Il décide de mettre fin à quarante années de mariage en abandonnant sa femme Helena. Après une tentative de suicide et une analyse vite arrêtée, celle-ci trouve un réconfort inattendu auprès d'une voyante, Cristal, qui lui prédit une histoire d'amour avec un grand inconnu tout de noir vêtu.

L’âme humaine
Sauf que le simple chez tout le monde devient compliqué dès que la caméra de Woody Allen se penche sur la vie des autres. Rouages, complications, complots, thérapies de groupes, conciliabules, grandes envolées lyriques, grosses crises de nerfs, larmes et gémissements font un cocktail détonnant pour l’une des comédies les mieux menées de ces dix dernières années. Ceux qui pensent que Woody Allen s’essouffle avec l’âge ont tort. 

Ce petit bonhomme est un concentré d’humour acide, doublé d’un grand connaisseur de l’âme humaine. Car au-delà de cette légèreté magnifique  qui sous-tend le film de bout en bout, c’est une spéléologie dans les tréfonds de la psyché humaine qui nous est donné à apprécier. L’amour comme base des rapports humains, mais aussi tout ce qui va avec, douleurs, trahisons, soupçons et un mirage appelé longue vie heureuse. 

Sans amertume aucune, Woody Allen livre son film londonien le plus abouti. Toujours avec acuité, il repose les sempiternelles question sur le droit au bonheur sur terre, le devoir de donner du plaisir et d’en recevoir et surtout l’impossibilité de la vie à deux. Juste un constat très réaliste, nimbé de grande poésie pour une comédie de grande facture.

Réalisé par Woody Allen. Avec Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Josh Brolin, Naomi Watts, Rupert Fraser, Kelly Harrison et Freida Pinto.

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