Carla Bruni-Sarkozy chante.
C’est même son quatrième album. Little French Songs qui est sorti ce 1er avril 2013, est pour le moins intriguant. On passe sur la qualité de la
voix de l’ex-première dame de France, la teneur des textes et la musique. Aussi
minimalistes qu’elles soient les chansons de Carla trouvent un certain public.
Nous sommes même curieux de voir que sans talent, aujourd’hui on peut produire
plusieurs albums et surtout en vendre.
Les mauvaises longues font vite le raccourci entre ce qu’elle
chante et les amis de son ami d’ex-patron de l’Elysée. Je les soupçonne même de
gaucherie tous ses détracteurs qui osent le parallèle avec Jérôme Cahuzac.
Entre abus de faiblesse et abus de puissance, il y a un monde que peut-être le
Pingouin chanté par Carla peut
combler. Il faut dire qu’on ne peut pas être femme de président sans donner un
tantinet dans le politique. Qu’il soit correct ou incorrect. En l’occurrence
ici, ce n’est pas heureux. Quand Carla chante le pingouin, la référence à
François Hollande n’est même pas déguisée.
Certains y ont même lu une
revanche amère sur cette journée de passation de pouvoir où le président
socialiste n’a pas daigné accompagner l’ex-couple présidentiel à sa
voiture. Carla fustige… se
lâche de sa voix éteinte, à peine perceptible : «Il
prend son petit air souverain, mais j’le connais, moi, l’pingouin, n’a pas de
manière de châtelain… Hé le pingouin ! Si un jour tu recroises mon chemin, je
t’apprendrai, le pingouin, je t’apprendrai à me faire le baisemain».
Ce
n’est pas là un fait nouveau. Carla sait régler ses comptes par chansons
interposées. C’est un style. Elle peut aussi rendre hommage en chantonnant. En 2006, la futur-ex première dame parlait de son compagnon
Raphaël Enthoven. Et en 2013, Carla Bruni-Sarkozy dédit son nouveau titre
"Mon Raymond" à son mari, Nicolas Sarkozy. C’est un morceau atypique, complexe et compliqué. Surtout
qu’entre Nicolas et Raymond, il n’y a pas photo. Quand Carla veut dire je t’aime à Nicolas, cela
donne cela : «Mon Raymond, il est complexe, sentimental mais
tactique ».
Avec
la guitare à peine effleurée, c’est ainsi qu’elle déclare sa flamme au père de
sa fille Giulia: «Mon Raymond il est canon, c'est de la bombe atomique.»
Normal que les analystes de la
musique et de leurs paroles ont pu
lire entre les lignes une allusion déconcertante au monde du ballon rond et à
Raymond Dominique.
D’ailleurs,
niveau parole, c’est un peu, il faut le dire, le jargon foot qui est ici à la
fête. Dites-moi si j’ai tort ou alors je n’y pige que dalle dans les affaires
de couer : «Quand il déboule non de non, l'air en devient électrique. Mon
Raymond reste dans l'axe en toute situation critique. Mon Raymond, c'est lui
l'patron, c'est lui qui tient la boutique ». Avouez que c’est de Raymond,
le gars à la moustache et aux sourcils fournies dont elle parle, ici la Carla.
«Mon Raymond, il a tout bon, c'est d'la valeur authentique, pour franchir le
Rubicon on peut pas dire qu'il hésite …
Quoi
qu'en disent les bouffons, Raymond c'est de la dynamite.» Carla se défend et
dit que c’est là la vision d’une amoureuse. Et pour semer plus le doute dans les
esprits, Carla assène que son amoureux « Il a
un côté viril, que la chanson tente de décrire. Mais il a aussi une douceur et
une manière d'être bien à lui. Il est tout de même absolument unique. Ah ! Je
dois dire que je suis folle de Raymond !»
Ce
Raymond, qu’il soit Nicolas ou Sarko, il a de la chance. Mais comme dirait
l’autre, ces artistes, ils sont imprévisibles. D’ailleurs, Carla, dépitée par
la mise en examen de son mari pense écrire et chanter comme Georges
Brassens sur les juges. Elle dit qu’elle
va plutôt réécouter Le Gorille, histoire de faire la nique au pingouin.
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