L’auteur américain de mille femmes blanches signe un roman au
scalpel sur une certaine Amérique. Livre visionnaire aux multiples tonalités.
Un bonheur de lecture.
C’est finalement l’histoire
de la découverte d’un territoire. Autant mental que physique. Jim Fergus,
excellent narrateur, doublé, d’un analyste sans merci, signe là un livre pour
la postérité. Espaces sauvages est un hymne à la grandeur de la nature. Mais
aussi un chant chamanique qui condense passé et futur. «Cela fait vingt ans que
j'ai écrit ce livre. J'en ai oublié les détails mais il reste mon livre
préféré. Je me souviens de la facilité avec laquelle je l'ai écrit. D'une
traite. Je l'avais ordonné dans ma tête pendant mon voyage. Ce livre qui était
mon premier a été bien reçu même par les critiques du New York Times ou
du Los Angeles Times qui, d'habitude, ne s'intéressent pas à ce genre
d'ouvrages sur la nature et la chasse, jugés trop pointus. Or, la chasse était
pour moi un moyen d'entrer dans le paysage américain.» en effet, l’histoire même
de ce livre est un roman. L'écrivain américain, auteur de Mille Femmes
blanches et de Marie-Blanche (Cherche Midi), a raconté son rêve
d'enfance en 1991 dans A Hunter's Road. A Journey With Gun and Dog
Across The American Uplands. Son éditeur parisien a décidé de le traduire
et de le publier en 2011. Le roman est simple. À l'aube de sa quarantième année,
Jim Fergus s'engage pour un périple à travers les États-Unis comme le faisaient
les Indiens nomades à la poursuite du gibier. L'homme prend route au volant
d'une camionnette et roule derrière des chasseurs partageant sa passion. Au
bout de 30.000 kilomètres, il pense avoir trouvé un sens à sa vie et un certain
regard sur qui il est.
Editions Cherche Midi
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