vendredi 24 mai 2013

Festival de Fès de la musique sacrée: Patti Smith, une icône américaine


C’est à coup sûr l’une des chanteuses les plus emblématiques de ces quarante dernières années. Des textes qui sont devenus des standards, une manière d’être sur scène qui est particulière, le tout couplé à un travail en profondeur sur la composition, les tonalités et les rythmes. Ce qui fait de Patti Smith une artiste à part entière, bercée des héritages Rock et Folk des années 60 et 70, avec une musique à la fois intemporelle et contemporaine.  C’est aussi l’incarnation d’un état d’esprit new yorkais, entre fureur, passion, effrénée pour le renouveau et une créativité underground qui la place parmi les plus grands noms de la scène musicale moderne au même titres que des noms comme les Rolling Stones, Bruce Springsteen, Led Zeppelin ou encore U2.  C’est ce New York tumultueux, qui est devenu au fil des influences, le berceau palpitant d’une nouvelle culture qui s’inspirera des racines profondes de l’Amérique. Et c’est là que Patti Smith puise à la fois sa force et sa longévité, toujours au sommet.
Elle est à la fois, chanteuse et  compositrice. Mais elle écrit aussi. Elle est  poète, peintre et photographe… un besoin de se diversifier pour tester d’autres formes d’expressivité qui lui ont donné aujourd’hui cette aura rare dans le Show Biz.  

jeudi 23 mai 2013

Journée mondiale du paludisme La vigilance toujours de rigueur


Le Maroc a célébré le 25 avril 2013, la Journée mondiale du paludisme sous le slogan "Par le maintien de la vigilance, nous préservons notre pays du risque de la réintroduction du paludisme". Une thématique qui traduit d’un côté la fierté du Maroc d’avoir éradiqué cette maladie, de l’autre, les craintes de voir le spectre de cette pathologie meurtrière revenir faire des dégâts dans le pays. En effet, le paludisme dit autochtone a été éradiqué au Maroc en 2010. D’ailleurs  l’organisation mondiale de la santé (OMS) a déclare que le Maroc  comme un Etat indemne de cette maladie. Il faut ici souligner que les autorités marocaines et le ministère de la Santé, ont mis en oeuvre à partir de janvier 2011 une stratégie nationale de prévention de la réintroduction du paludisme. Une initiative louable à plus d’un égard,  axée en priorité sur le contrôle du paludisme importé de l'étranger. Il s’agit donc de faire augmenter le niveau de la vigilance pour ne pas laisser passer le moindre cas de paludisme susceptible de compromettre la politique sanitaire mise en place.  Car, pour les spécialistes marocains,  les facteurs de risque de la réceptivité sont toujours une menace de réintroduction de la maladie au Maroc. D’om la grande vigilance en vigueur pour éviter tous les risques. Dans ce sens, plusieurs réunions de sensibilisation sont prévues à l’occasion de cette journée mondiale du paludisme aux niveaux régional et provincial. Pour ce type de chantier d’information, des professionnels de santé du secteur public et privé sont mobilisés, dans le but de renforcer la vigilance et de préserver les acquis pour maintenir l'élimination du paludisme autochtone.

Chasseurs noirs, cœurs noirs


Appauvris, colonisées, meurtris par des guerres interminables, les Africains dont l’unique richesse et le seul garant d’un avenir certain, reste la nature, se lancent dans un dernier baroud d’honneur pour en finir avec le futur. Ce premier Mai 2013, marque la fin des Rhinocéros en Mozambique. En effet, certains braconniers, qui ont été aidés par des garde-chasses, ont abattu les derniers rhinocéros qui vivaient dans la partie mozambicaine du parc du Grand Limpopo. Dans sa partie située au Mozambique, ce parc, très connu, abritait pas moins de 300 rhinocéros en 2002, quand il a été créé. Mais ceci c’est de l’Histoire ancienne aujourd’hui, les 15 derniers rhinocéros qui y vivaient ont été massacrées. L’appât du gain, l’argent, le trafic… quoi qu’il en soit, le dernier rhinocéros du Mozambique  a tiré sa révérence, sacrifié sur l’autel de la cupidité des hommes.
Mais il n’y a pas que les rhinocéros dont on a tué 180 en l’espace de 4 mois, malgré toutes les campagnes de préservation et de contrôle.  Presque toute la faune africaine est touchée. Lions, léopards, guépards, éléphants, espèces fragiles d’oiseaux, rien n’échappe aux balles des braconniers. A ce rythme, en Afrique, dans 50 ans, la faune sauvage, ce que l’on voit aujourd’hui dans le Serengeti, l’Okavango et le long de la vallée du Grand Rift, sera un décor de cinéma appartenant au passé. Mêmes les hordes de Gnous et de zèbres ne seront plus là, puisque les prédateurs auront tous disparus et l’équilibre fragile de cet écosystème détruit… par les hommes.
Je les vois d’ici ceux qui disent déjà « mais, en quoi cela nous concerne-t-il ? » » Il ne faut pas se leurrer, cela nous a déjà touché. Nous, les Marocains, qui n’avons presque plus de faune sauvage, exceptés quelques singes et quelques oiseaux, en voix d’extinction.  Pire. Avant que les animaux sauvages soient  menacés de disparition, c’est d’abord leur habitat naturel que l’on détruit. Ce qui veut dire que chez nous, les forets ont payé le prix fort aux folies du bois. Ce qui fragilise les sols, ce qui frappe de plein fouet les nappes phréatiques ; ce qui donne le champ libre au désert de venir achever son travail de sape, dans un pays où 93 pour cent des terres sont considérés comme désertiques. Voilà en quoi la fin des rhinocéros du Mozambique me touche et me fait peur. C’est-à-dire que du vivant de nos enfants, la terre ne ressemblera plus à la terre. Ce n’est plus de la science-fiction, c’est du réel. C’est ici et maintenant.

Hommage: Décès de l’acteur Mohamed Benbrahim


Mohamed Benbrahim est décédé, le 8 mai 2013, à l'âge de 63 ans. Il a été hospitalisé à l'Hôpital Chikh Zayed à Rabat  à cause de complications dues à son diabète. L’acteur marocain était malade depuis plusieurs années et luttait seul pour continuer à travailler et subvenir à ses besoins. Figure connue du paysage télévisuel et théâtral du Maroc, Mohamed Benbrahim  avait fait le bonheur des téléspectateurs durant les mois de ramadan avec des sketchs populaires qui avaient beaucoup de succès. On l’oublie souvent, mais les premières amours de Benbrahim sont sur les planches, bien avant la télévision. C’est d’ailleurs en 1965, qu’il intègre la troupe d'Abdeladim Chenaoui, El Badaoui et Mohamed Tsouli. Dix ans, plus tard, après une belle expérience au théâtre, il se lance dans la comédie en compagnie de Mustapha Dassoukine.  Il connaitra des années de vaches maigres, se fait même oublier dans la vague des comiques qui ont investi la place. Il a fallu attendre le film Casanegra pour le voir revenir au premier plan. D’ailleurs hommage lui a été rendu lors de la 14e édition du Festival national du film (FNF) à Tanger, en février 2013. Mohamed Benbrahim aura vécu modestement, à l’instar de presque tous les acteurs qui n’arrivent pas à travailler toute l’année faute de productions et faute de moyens. C’était un talent, un homme de caractère, un type bien racé de chez nous. Il a été inhumé à Bir Jdid, dans la région d’El Jadida. 

Le Festival Gnaoua candidat à faire partie du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO


Plus qu’un festival, c’est un mode de vie, une pensée artistique où la musique est certes importante, mais c’est tout l’héritage culturel du monde qui y est présenté chaque année depuis 16 ans, qui fait du festival Gnaoua, un sérieux candidat pour faire partie de la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. En effet, Essaouira accueille, du 20 au 23 juin 2013, la 16e édition de son Festival Gnaoua et musiques du monde. C’est dans ce sens, que la directrice du festival Neila Tazi a annoncé la candidature de ce happening de très bonne facture pour faire partie d’un héritage humain commun. Et de fait, le festival Gnaoua a toutes les  chances der son côté.  Rayonnement international, véritable concept artistique centré sur le brassage des cultures, une plate-forme d’échanges, de dialogues et de partage, le festival Gnaoua est également une marque de fabrique. Un concept unique où l’on retrouve des inclinaisons musicales africaines, latino-américaines, européennes, asiatiques, dans un même maillage rythmique. Sans oublier ce côté saturnales de l’esprit qui confère au festival Gnaoua une touche mystique, spirituelle et intemporelle. Et cette édition 2013 ne déroge pas à la règle. Elle confirme plutôt une tendance. Celle d’un contenu toujours plus corsé. Plusieurs Mâalems sont donc de la partie pour cette 16ème édition : Saïd Kouyou, Omar Hayat, Abdelkébir Merchane, Mahmoud Guinea, Rachid Hamzaoui, Abdellah El Gord, Abdellatif El Makhzoumi et Fathallah Chaouki. Mais le rendez-vous de cette année, sera caractérisé par un hommage spécial qui sera rendu à trois grandes figures de la musique gnaouie, disparus cette année. Il s’agit du maestro du groupe Nass El Ghiwane Abderrahmane Paco, le grand maitre gnaoui Chérif Regragui et Mâalem Abdellah Guinea seront consacrés à titre posthume dans leur ville natale Essaouira.   

Adoption d’enfants marocains par des Espagnols: le pourquoi du blocage


L’affaire de l’adoption d’enfants marocains par des familles espagnoles, a rebondi. Pourquoi y a-t-il blocage des dossiers des adoptions au ministère de la Justice et des libertés?

Ce sont plus d’une quarantaine de familles espagnoles qui attendant de vivre avec les enfants qu’ils choisi d’adopter au Maroc. En vain. Après avoir rempli toutes les formalités et répondu à toutes les conditions de la kafala selon les lois marocaines, leurs dossiers ont été bloqués. Pourquoi ? Tout remonte à août 2012. Les parents adoptifs, tous citoyens espagnols, se sont convertis à l’islam, ils ont adopté la nationalité marocaine, les deux conditions requises depuis la première loi de 2002 sur la kafala. Ils ont cru que le plus dur a été déjà fait. Il n’en était rien. Ils ont aussi justifié d’une présence effective sur le territoire marocain. Ils ont également présenté les preuves de leurs visites, à leurs «enfants» tous les jours à l’orphelinat Lalla Meryam à Rabat. Le but de ces visites étant de créer des liens familiaux solides entre  parents et enfants. Coup de théâtre. Le ministère de la Justice, dirigé par le pjdiste Mustpaha Ramid, avait émis, en août2012, une circulaire interdisant la kafala aux couples étrangers installés hors du Maroc. Pour le ministère de tutelle,  la raison de cette interdiction est simple : il n’y a aucune garantie de vérifier le respect des règles de kafala par les kafils installés à l’étranger. Plusieurs familles qui étaient sur le point d’adopter ou qui avaient déjà entamé les procédures  se sont retirées craignant de vivre le même calvaire que les familles espagnoles. Dans la foulée, le ministre de la Justice a tout de même précisé que les MRE ne sont pas concernés par cette nouvelle circulaire.

Drame humain
Du côté des 44 familles espagnoles, le temps est à la tristesse, la désolation et la colère. Les familles ont écrit au chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane et au Roi Mohammed VI pour trouver une solution à leur infortune. C’est là que Omar Azziman, lui-même ancien ministre de la Justice,  pour demander des explications à Mustapha Ramid, concernant les familles bloquées dans leur processus de kafala depuis 2012.  Face à cette situation inextricanble, les familles tentent le tout pour le tout en sollicitant les médias, la famille royale espagnole et leur gouvernement. Le 11 avril 2013, ils ont expliqué aux médias espagnols la situation encore plus grave de leurs enfants qui attendent. Pour elles, c’est une « situation de désespoir et de drame humain… Les enfants n’ont jamais mis les pieds dans la rue, ils ignorent ce que c’est qu’une voiture. Ces enfants nous considèrent comme leur unique famille et nous ne pouvons pas les abandonner une deuxième fois », affirme ce groupe de familles.
En février dernier, on avait cru à une issue à ce problème. En effet, le directeur général de la coopération juridique internationale espagnole, Angel Llorente, avait proposé à M. Ramid d’obliger les parents espagnols à se rendre une fois par an au Maroc pour vérifier le respect de la kafala, ou de confier cette vérification aux juges des mineurs espagnols. Mais depuis, le ministre tarde à donner son accord.

mercredi 22 mai 2013

Chabat, le bout-en-train


Il a le mérite de ne laisser personne indifférent. Hamid Chabat, venu de nulle part,  a fait du chemin et secoue aujourd’hui les assises fragiles du gouvernement  de Abdelilah Benkirane avec sa décision de se retirer avec son parti de la majorité. Quand on se penche sur le parcours atypique de cet homme, on comprend son caractère fonceur. Cette folie calculée qui rue dans les brancards est coutumière du bonhomme qui s’est tracé une voie et compte bien aller jusqu’au bout. Il est loin le temps où ce natif de Taza en 1953, vivait au jour le jour. A 60 ans, des bas et des hauts, celui qui était syndicaliste de bonne heure, sait que la partie doit se jouer avec lui. Et il a pesé de tout son poids sur les pions pour faire bouger l’échiquier politique marocain. Et ce n’est pas la pression qui peut lui faire changer d’avis. Loin de là. On s’en souvient en 1990, Hamid Chabat est sorti de l’ombre lors des grandes émeutes de Fès. C’est là qu’il s’est fait les dents pour finir par déboulonner Abderrazak Afilal de son siège de secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) lors d’un putsch bien orchestré, le 21 janvier 2009. Il devient parlementaire en 1997. Il sera à chaque fois réélu depuis.  Député de Fès, Hamid Chabat montre alors les crocs signifiant à ses détracteurs qu’il était là pour durer. Lors des communales de 2003, il est élu maire de la capitale spirituelle du royaume. C’est la voie royale qui s’ouvre devant le syndicaliste qui n’a  rien perdu de sa hargne et de son sens tactique.  En 2007, il dame le pion lors des législatives à Lahcen Daoudi, l’un des ténors du PJD. Son acharnement dégoute ses rivaux politiques qui le voient se faire réélire à la tête de la mairie de Fès en 2009, puis en 2011 pour les législatives en tant que député de Fès-Nord. Il ne lui restait que la tête du parti de l’Istiqlal dont il est membre depuis de très longues années. Le 23 septembre 2012, il réussit sa prise du pouvoir et accule tous les caciques du parti au second rang. Désormais secrétaire général du PI, Chabat, a les coudées franches pour faire chanter la classe politique et lui faire entendre que désormais c’est avec lui qu’il faut compter. 

Scène de Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy



Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy signent un ouvrage important sur la scène dans son sens politique, artistique et philosophique. 




Philippe Lacoue-Labarthe, décédé en 2007, et Jean-Luc Nancy ont travaillé ensemble sur de nombreux ouvrages importants.  On leur doit, entre autres,  le Titre de la lettre : une lecture de Lacan (1973), l’Absolu littéraire (1978), le Mythe nazi (1991). Mais les deux complices ont également dirigé ensemble des ouvrages collectifs. Ils ont organisé des colloques autour de leur ami commun Jacques Derrida. Même l’université de Strasbourg où ils ont travaillé est devenu au fil des ans, un espace de partage, d’échanges et de curiosité intellectuelle.   Avec Scène, ils donnent corps à un dialogue profond sur toute forme de scène dans son sens le plus large. Cette scène, qui peut être théâtrale ou politique, esthétique ou philosophique, offre des mécanismes précis, des modalités de travail définies et surtout se prête à des interprétations qui découlent du corps même qui l’habite. Dans Scène, c’est tout un pan de la représentation qui est ici expliqué dans un échange limpide entre deux connaisseurs des ramifications de la pensée humaine. On voit défiler des références anciennes sur le théâtre et ses multiples discours, mais également des procédés récents sur l’utilisation de la société comme scène humaine d’explorations, de manipulations, d’expérimentations et de découvertes.

Editions Christian Bourgois

Tenez-vous bien, le Maroc veut organiser la Coupe du Monde de football en 2026...


Pourquoi pas ? Le rêve est permis. Sauf qu’il y a un bémol. Il est autorisé de rêver pour soi. Mais faire rêver tout un peuple et le décevoir, cela s’apparente au crime. Non. Le mot n’est pas fort. Déjà en 1994, les Marocains ont rêve d’organiser une Coupe du Monde de Football. On leur a fait croire que c’ »était possible. On a même pensé que ‘impossible n’était pas Marocain. Que nenni. Que dalle. Rebelote en 1998. Si on l’a raté une fois face à la puissante Amérique, on remet le couvert. Mais là, c’était encore une grande puissance qui passe devant. La France a eu son Mondial et elle l’a même gagné.
On a fait l’impasse sur 2002 face aux Japonais et au Coréens du Sud, mais on a retenté le coup ; tenez vous bien, face à qui, la nation du ballon rond, la sacro-sainte Allemagne de Franz Beckenbauer qui a mis  toutes les cartes de son côté pour offrir à la Germanie son deuxième mondial. Restait le tour de l’Afrique en 2010. Qui mieux que le Maroc qui a déjà postulé trois fois pour avoir l’honneur de monter l’affaire en épingle. Du évent, qu’on nous a dit du côté de la FIFA de Joseph Blater. C’est le pays de Nelson Mandela qui finit par organiser l’une des phases de coupe du monde les plus fortes.
Donc récapitulons, après quatre cuisantes défaites, le Maroc, dit-on pense présenter sa candidature pour organiser le Mondial en 2026. Si les quatre premières fois, on a présenté à la FIFA des maquettes, et pas le moindre stade réalisé, cette fois, on peut au moins dire qu’on a construit des stades. Il nous a fallu plus de 20 ans pour y arriver. C’est long, très long, mais c’est déjà cela de fait en attendant le Grand Stade de Casablanca qui devrait, logiquement être fin prêt en 2015. Mais qui ne le sera pas. Là, impossible devient Marocain.
Bon la bonne nouvelle pour le Maroc, c’est qu’en 2026, Blater ne sera pas là. Donc on ne dira pas que le Suisse a torpillé les velléités marocaines. Mais il ne faut pas lui présenter cinq stades de calibre moyens et lui dire qu’on veut rivaliser avec d’autres nations qui, quand elles décident d’organiser un événement aussi important, ils s’y mettent sérieusement, mettent les bouches triples et ne s’arrêtent jamais d travailler.
Organiser le Mondial au Maroc est devenu une carte politique et sociale à jouer par temps de crise. Et comme la crise est là, depuis longtemps, et qu’elle ne fait que prendre de l’ampleur, il est de bon ton de nous sortir ce vieux rêve qui a toujours droit de cité pour calmer une population déçue, qui refuse de rêver tant elle est désabusée, flouée, meurtrie et silencieuse. Donc le rêve, c’est toujours bien, mais pas pour duper les gens. Les Marocains ont droit à plus de respect. Nous ne pouvons pas, pas encore, monter la coupe du monde chez nous. On peut juste la voir, sur d’autres chaines et dire que c’est déjà ça. 

mardi 21 mai 2013

Les confessions de l'Ombre de Pierre Boussel : Guerres des services à Tanger


Pierre Boussel, journaliste et chroniqueur sur MEDI 1 signe un thriller de bonne facture sur un agent secret en mission à Tanger. Un récit nerveux qui nous plonge dans les  méandres des services secrets.




Ce n’est pas un polar. Ce n’est pas un faux polar, non plus. Pas plus que ce n’est un thriller au sens strict du mot. C’est un roman d’immersion. A la fois réaliste et juste. Sans fioritures. Alors que dans ce type d’écrits, certains auteurs ont souvent tendance à trop en faire pour créer du suspense. Ici, dans Les confessions de l’ombre (qui fera un bon intitulé de film noir), l’évolution de la vie et de la mission de Bastien Hernandez se construit sur du concret. Cet agent dormant des services secrets français joue l’économiste dans une double vie bien orchestrée. Eclatent les événements du 11 septembre 2001 à New York. Sa vie change. S’enclenche un chassé-croisé avec la CIA, dans un Tanger sublimé par un récit précis, humain, drôle, au plus près de la vie. Un  Tanger où l’on est au contact des gens et des atmosphères multiples qui habitent ce détroit tant désiré et ô combien difficile d’accès.
Bastien Hernanadez doit surveiller une communauté évangéliste américaine qui officie dans la région. S’il a pour ordre de ne pas recourir à la violence, il est confronté à l’assassinat de deux enfants. Et quand les réseaux islamistes s’en mêlent, l’histoire prend d’autres allures. Au-delà de cette plongée en spéléologue dans les soubassements des services ; par delà la rivalité entre agents, les guerres de l’ombre pour des intérêts réels, Pierre Boussel peaufine en arrière fond l’un des portraits de Tanger le plus humanisé, le moins clinquant, le plus poétique. Défile une ville, avec ses secrets, sa faune nocturne, ses rêves brisés, son érotisme plat ou débridé, le tout mâtiné d’une connaissance sûre d’une ville qui vous accueille, vous tient et décide, au final, si un jour vous avez envie, de lui tourner le dos, de vous le faire payer cher.
Sur cette toile de fond, Pierre Boussel rend un récit tendu, nerveux, où l’on sent la tension monter. Mais, parallèlement, il a cette capacité, propre aux gens qui ont du vécu derrière eux et des heures de vol, pour faire couler son propos sans accrocs. Dans une langue simple, Les confessions de l’ombre se lit également comme un film en mots. Tout y est imagé, avec des personnages coupés au hachoir, sans la moindre caricature ou le moindre compromis à cette tendance couleur locale qui caractérisent certains auteurs qui ont visité, vécu ou juste connu, en surface, le Maroc. Pierre Boussel, lui, connaît le pays où il vit et travaille, et on le sent dans chaque passage.



Editions Kero. 

18 morts causés par le Coronavirus proche du SRAS: Le Coronavirus peut-il atteindre le Maroc ?



Si ce nouveau virus connu sous le nom de Coronavirus a fait plus de 15 morts en Arabie Saoudite, il a atteint des pays comme la France où plusieurs cas sont touchés. Y a-t-il des risques pour les Marocains ?


Le coronavirus est proche du SRAS, le syndrome respiratoire aigu sévère qui avait fait ravage en 2002. Déclaré dans les pays du Golfe et surtout en Arabie Saoudite, il a déjà fait au moins 15 victimes  dans ce pays. Mais le pire, c’est qu’il a déjà touché d’autres pays comme l’Allemagne, les Pays  Bas et la France où on a constaté que ce virus était transmissible d’un individu à un autre. Les symptômes sont clairs : un état grippal accompagné de forte fièvre. Ce qui peut induire plusieurs personnes en erreur croyant qu’il s’agit d’un petit pépin habituel et sans conséquences. Il n’en est rien. Aujourd’hui, au niveau mondial, 34 cas ont été confirmés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis septembre 2012 et 18 personnes en sont mortes. Le danger pour les Marocains, c’est de contracter ce virus par transmission humaine lors d’un voyage dans un pays du Golfe ou alors en Europe. Il peut aussi être introduit dans le pays via les aéroports et les terminaux portuaires  par des voyageurs en provenance de pays déjà touchés par le coronavirus. Pour le moment, le ministère de la santé marocain n’a pas fait état de danger pour les populations marocaines. Mais la vigilance  est de mise. Au moindre symptôme suspect, il faut se déplacer aux urgences ou appeler son médecin traitant pour se faire soigner et prendre en charge. La bonne nouvelle c’est que comme pour le SRAS qui avait fait pas moins de 800 victimes en Chine, les symptômes des deux maladies sont très proches. Ils sont respiratoires et la transmission s'exerce par voie respiratoire et par contact rapproché. Mais grâce aux mesures de prévention prises à l'époque, il avait été possible de contenir assez rapidement la propagation du virus. Ce qui est encore le cas aujourd’hui pour de nombreux spécialistes en Europe

Bientôt un vaccin contre l’héroïne ?


Aujourd’hui, il est encore testé sur des rats. Mais ce vaccin existe. Il empêche la drogue d’atteindre le cerveau. Pour les chercheurs, le but est de l’associer à d’autres traitements pour aider les héroïnomanes à  se sevrer et en finir avec l’addiction.  Reste donc la phase des essais cliniques sur des cas humains touchés par la toxicomanie.  Quand on sait que plus de 10 millions de personnes dans le monde  sont touchés par la consommation de l’héroïne, c’est là une bonne nouvelle qui peut aider des millions de malades à retrouver une vie normale.  Les études en cours, parues dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences, sont dirigées par le professeur Kim Janda, du groupe de recherche sur la toxicomanie à l'institut de recherche Scripps (TSRI) en Californie, aux Etats Unis. Pour Kim Janda  la grande réussite réside dans le savoir-faire des chercheurs qui ont réussi à mettre le doigt sur l’héroïne, une drogue connue pour sa désintégration rapide dans le sang. Comme l’a  précisé M. Janda, «L'héroïne se métabolise très vite et se transforme en une substance appelée 6-acetylmorphine, qui va dans le cerveau et provoque la plupart des effets de la drogue ». Avec un tel vaccin, l’objectif est de casser ce processus pour faire en sorte que la drogue n’arrive pas aux zones nerveuses du cerveau pour les transformer. Le seul hic était la taille des molécules des drogues. Celles-ci sont trop petites pour être ciblées par un vaccin. Pour remédier à cela, les chercheurs ont trouvé l’astuce idéale. Il a suffi  d’accrocher «des morceaux de molécule d’héroïne à des protéines plus grandes capables de faire réagir le système immunitaire. », comme l’explique Kim Janda.  Le résultat est probant.  Le vaccin a eu pour effet d’empêcher les rats de consommer de plus en plus d’héroïne. Mais pour l’équipe américaine, ce n’est pas tout. «Le vaccin sera administré aux héroïnomanes avec d'autres traitements pour briser l'accoutumance ». 

Le Mariage du Ciel et de l’Enfer et autres poèmes de William Blake






C’est un poète majeur du XVIII et XIX siècles. William Blake (1757-1827) a marqué l’histoire de la poésie humaine d’abord par une vision juste de l’existence, entre douleurs et rêves, joies et désillusions. Son œuvre  se lit comme un écho différentes révolutions qui ont émaillé cette période cruciale de l’histoire moderne. Reste que la poésie de Blake n’est pas caractéristique d de cette époque seulement. Ses multiples influences ont dépassé le temps pour accompagner l’évolution humaine jusqu’à aujourd’hui et au-delà. Poète visionnaire, écrivain illuminé, William Blake était également un homme libre. Cette liberté que l’on touche dans chaque vers, nourrie des aspirations d’un homme très en avance par rapport à son époque.  Iconoclaste, penseur anti-dogmes, il a tracé une ligne directrice pour faire de sa vie, non seulement un passage de créativité, mais surtout une existence dont le mode de vie est la poésie. Tout comme Hölderlin qui disait vouloir habiter poétiquement la terre, William Blake a laissé derrière lui une œuvre dense où d’autres grands poètes ont puisé force et justesse. On pense à Rimbaud évidemment, une autre émanation divine, très tôt éteinte. Mais aussi, plus près de nous, des figures magiques et troubles comme Jim Morrison.
A.Najib

William Blake. Le Mariage du Ciel et de l’Enfer et autres poèmes. Traduction Jacques Darras (Gallimard NRF/Poésie).

30.000 cas de piqûres de scorpions par un au Maroc


Selon le centre  anti poison et de pharmaco-vigilance marocain (CAPM), les scorpions piquent pas moins de 30 000 personnes au Maroc chaque année. L’été est la saison la plus dangereuse.




L’été a déjà presque pris  ses quartiers au Maroc. Malgré quelques ondées sporadiques, le soleil est au beau fixe. Et qui dit chaleur, dans un  pays désertique à plus de 90 pour cent, dit sortie des animaux à sans froid. Serpents, vipères, mais surtout les scorpions font alors des ravages au sein des populations. Ce n’est pas là un phénomène rural. Les villes ont elles aussi leur lot de piqures de scorpions qui nichent dans des coins d’ateliers, dans des toits en bois de certaines vieilles maisons ou alors dans des terrains vagues, non encore bâtis. Pour  le professeur Rachifda Soulaimani Bencheikh, la directrice du centre antipoison et de pharmaco-vigilance : «La première cause d'intoxications au Maroc, ce sont les piqûres et les envenimations scorpioniques ». Ce n’est pas là un fait nouveau. Chaque année, les chiffres nous donnent un aperçu sur la menace grandissante des scorpions surtout que le Maroc est en proie à la désertification qui gagne de plus en plus de terrain. Pour la spécialiste marocaine, ce sont pas moins de «30.000 cas de piqûres de scorpions déclarés par an, mais parmi ces cas, il n'y a que 10 pc qui sont envenimés. Généralement, nous avons 0,1 pc de décès, particulièrement les enfants »,  comme l’a précisé Pr Rachida Soulaymani.

Appels d’urgence
On le voit bien, ce sont les enfants qui sont les plus vulnérables devant ses piqûres de scorpions. D’om l’importance de la vigilance des parents qui ne doivent pas laisser leurs  enfants jouer dans des terrains vagues par temps de chaleur, ni soulever des pierres en rase compagne, encore moins fouiller dans des herbes sèches lors d’excursions, de promenades ou de sorties  en plein air. Ce sont là des conseils prodigués par  de nombreux chercheurs marocains qui se penchent sérieusement sur un réel problème de santé publique au Maroc. C’est dans ce sens qu’il faut souligner ici le rôle joué par le centre marocain antipoison.  D’un côté, il y a la banque de données de toxico-vigilance du centre qui comprend actuellement plus de 230.000 cas de déclarations. Ces données sont mises à contribution pour  établir le profil épidémiologique des intoxications au Maroc. Ces données aident également à détecter les évolutions de morbidité et de létalité toxique. Elles servent à évaluer les thérapeutiques utilisées par les professionnels de santé. Sans oublier leur apport pour définir les facteurs de risque, les circonstances, les substances en cause et la population exposée.
Devant chaque piqûre de scorpion ou autres animaux venimeux, des médecins spécialisés du Centre en pharmaco-toxicologie assurent une permanence téléphonique 24h/24 7j/7. Il faut alors contacter en urgence le numéro 08001 000 180.


4ème édition du festival "Founoun" : Adonis, en invité d’honneur






Le poète syrien Adonis est attendu  à Agadir pour la 4ème édition du festival "Founoun" de la poésie marocaine. Prévu du 16 au 18 mai 2013, Adonis en est l’invité d’honneur. Selon la directrice du festival, la poétesse et écrivaine Leila Errhouni, la présence d’un nom aussi illustre octroie plus de prestige à un festival qui est entrain de prendre une place de choix dans le paysage culturel marocain.  Il est évident qu’avec des invités de ce range, qui ont une notoriété mondiale sur la scène poétique, le festival gagne en prestige. Surtout que cette année plusieurs séances de lectures poétiques  sont programmées. Elle seront animées par des créateurs de différentes sensibilités, dont Salah El Ouadie, Mourad Kadiri, Mohamed Taous, Alia Mae Al Aïnayne, Abderrahim Khassar, Ahmed Sâad, Mohamed Amine, Abdelkhalek Jide Jide, Ahmed Mohamed Mouloud, Hassan Ouazzani, Yassine Adnane, Hassan Mekouar, Said El Baz, Widad Benmoussa  ou encore  Ahmed Ahmadi. Les organisateurs ont égélement prévu une série d'hommage à des figures poétiques, tels Taleb Bouya Lâatik, Abdelkrim Tabbal, Fatima Chahid, Ali Chouhad et Ahmed Lamsayyah.
Cette édition sera également ponctuée de conférences portant, entre autres, sur la poésie amazighe, le groupe Nass Al Ghiwane et la poésie mystique, alors que l'artiste marocaine Karima Skalli devrait se produire en clô ture de cette manifestation, qui sera couronnée par la remise des prix aux lauréats du festival "Founoun" (catégorie étudiant) et de la 4ème édition du festival "Founoun" de la poésie marocaine.

vendredi 17 mai 2013

« Gatsby le magnifique » de Baz Luhrmann: Fitzgerald en apothéose


Le film a fait l’ouverture du festival de Cannes 2013, le 15 mai. Il sort en salles au Maroc le 17 mai 2013. L’adaptation du roman de F. Scott Fitzgerald avec Leonardo Di Caprio semble séduire la critique.




Le rôle est fait sur mesure pour un acteur de talent comme Leonardo Di Caprio. Il a la carrure de porter un projet aussi ambitieux. Il a la gueule de l’emploi pour jouer le nabab séducteur tel qu’il a été couché sur papier par F. Scott Fitzgerald. Et surtout il fallait un digne successeur à Robert Redford qui avait incarné le personnage avec brio en 1973 sous la direction de Jack Clayton. Mais surtout, il faut un acteur qui ait le souffle long pour tenir la cadence chez Baz Luhrmann, très habitué aux mises en scène haut en couleurs, surmontées de trouvailles géniales. C’est à ce réalisateur australien que l’on doit un certain Moulin Rouge, entre autres films à succès.
Bling bling
Ici, avec Luhrmann, il faut s’attendre à une version olé, olé. Certes le côté bling bling est mis en avant, mais dans le film, le travail sur l’écriture est solide. On ne s’attaque pas à un classique de la littérature moderne avec légèreté pour montrer de beaux costumes, des pas de danses, des bals costumées, des parties de jambes en l’air et quelques situations cocasses. Ce n’est pas non plus le fait d’entendre des morceaux de Lan Del Rey ou de Beyoncé, qui fait de cet opus, un produit hollywoodesque sans profondeur. Loin de là. Ce Gatsby se veut sérieux. Di Caprio y incarne un homme tragique. Certes qui a la gloire, le fric, les femmes, mais dont la solitude est immense.
Tout est axé sur l’homme, l’amour, la vacuité de la vie. Le livre déjà était un hymne existentiel où l’absurdité de la vie laissait transparaître tant de douleurs et de souffrances. Il faut gratter sous le vernis pour voir de quoi sont faites les âmes. Si l’on s’arrête aux façades, ce Gatsby est un dandy décadent qui ne sait pas quoi faire de son temps, toutes ces longues heures vides, ce fatras de pique-assiettes qui mangent à tous les râteliers et vous tournent le flanc au premier signe de fatigue budgétaire. Baz Luhrmann sans faire un film qui restera dans les annales comme le Gatsby révolutionnaire réussit à s’inscrire dans une adaptation post-classique où il puise dans les années fastes du cinéma américain pour donner une version époustouflante sur le plan des formes. Costumes, décors, éclairages, bande son, montage, chorégraphies, mais il utilise surtout le jeu de ses acteurs pour que le film marque. Autour de Di Caprio, il y a le génial Tobey Maguire  et Carey Mulligan une actrice à fleur de peau qui imprime une telle douceur et une sensibilité accrue à toutes les cènes. C’est de ce trio que nait la tragédie moderne. L’histoire de ce trio magique est un drame à peine déguisé. C’est ce va-et-vient entre joie feinte, manifestations mondaines de surface et monologues intérieurs tant de fois ajournées et qui finissent par revenir hanter les personnages qui octroie à cette vision de Gatsby le magnifique e est une teinte humaine, qui se situe au-delà des apparences.
L’autre désir de Baz Luhrmann est de rendre au cinéma une certaine note de magie qui se perd de plus en plus. C’est de l’Entertainment pur, du spectacle grandiose, un moment de créativité folle où les images font à la  fois rêver et réfléchir. C’est ce pari qui rend ce Gatsby beau à voir. Sans oublier la force pure d’un acteur qui joue en retenue, sans trop en faire, qui n’est pas écrasé par le personnage  combien trop grand pour qu’on l’incarne sans s’y mêler les pinceaux. Di Caprio porte le film sur ses épaules et s’en sort avec une prestation digne de son rang d’acteur complet.

Réalisé par Baz Luhrmann. Avec Leonardo Di Caprio, Tobey Maguire et Carey Mulligan.

Mama avec Jessica Chastain






Quand c’est Guillermo Del Toro qui est derrière un film d’horreur, il faut aller voir. C’est au moins bien fait. Là, nous sommes fac e à une version longue du court-métrage Mama. On s’en souvient, pour les cinéphiles, en 2008, le réalisateur espagnol Andres Muschietti avait fait sensation avec un opus à part. Là, les deux compères collaborent ensemble pour une version hollywoodienne du film. Ils ont même réussi à convaincre l’excellente Jessica Chastain et l’inclassable Nikolaj Coster-Waldau, alias Jaime Lannister dans la série Game of Thrones, pour mener à bien un sérieux film qui donne des sueurs froides. Il s’agit donc d’un couple qui prend en charge deux petites filles  qui sont leurs  nièces. Celles-ci ont été retrouvées perdues dans les bois. Elles ont été portées disparues après la mort de leurs parents, il y a de cela plusieurs années.  On le devine, les deux fillettes vont  montrer d’autres visages et ce qui était censé être une vie calme après des années de douleurs, va être un enfer à ciel ouvert pour tous. Les gamines portant en elles une force du mal qui veut en découdre avec le monde entier. Joli programme. Et cela part dans tous les sens avec de jolies trouvailles scénaristiques où l’on sent la patte d’un Guillermo Del Toro, passé maître dans l’épouvante.
Avec Jessica Chasatin, Nikolaj Coster-Waldau et Mega Charpentier.