Douche allemande. Bien froide, mais elle n’a pas eu l’effet
revigorant escompté, mais juste une lessive dans une machine allemande à
l’ingénierie efficace. Quoi qu’il arrive dans les prochains jours, les
prochaines semaines, le FC Barcelone aura été humilié, écrasé, dominé, laminé,
traîné sur le gazon comme de pauvres âmes en peine, à l’image de leur star et
icône Lionel Messi, inexistant, transparent, perdu, égaré au milieu d’une
armada bavaroise. Dante, le solide défenseur brésilien du Bayern a même été le
voir pour s’enquérir de sa santé, en plein match, tellement le petit argentin
était très mal. Un geste de compassion de la part d’un grand joueur à l’égard
d’un autre grand joueur, qui a été éclipsé par plus fort que lui.
Je l’ai écrit il y a quinze jours sur ces mêmes colonnes, à
cet endroit précis en disant que Messi est la clef de la victoire du Barça mais
aussi celle de sa déconvenue. Jouer pour un seul est une erreur. Cela a fait
son temps, mais aujourd’hui le Barça est dépassé. Le jeu est collectif. Quand
Messi marche les Catalans marquent et se régalent. Quand il piétine, ils
perdent pied. C’est une réalité. Et les allemands, jouant collectifs, ont donné
une grande leçon de football moderne à ce Barça qui a fait office d’école
jusqu’à un certain 23 avril 2013.
Une page est tournée. D’ailleurs quand j’avais écrit que
Zlatan était de loin meilleur que Messi, j’ai reçu tant de critiques et de
sarcasmes. Certains fanatiques ont même avancées des injures sur mon blog.
Mais j’ai raison. Messi est certes un très bon footballeur, mais il n’a pas le
coffre pour encaisser. C’est un petit enfant encore friable qui ne sait jamais gérer les grands défis.
Et à chaque fois c’est vérifié. Face au Bayern ce n’était pas le classico l’opposant
au Real où il pouvait donner dans la surenchère avec son compère Ronaldo. Là,
il avait en face des noms comme Lahm, Schweinsteiger, Müller, Gomez, Ribéry,
Robben, Alaba, Dante, Boateng, Martinez, tous capables de marquer, tous
capables de défendre tous des stars solides dans la durée et qui ont assez de
solidité pour souffrir. Le barça ne sait pas souffrir. Il veut humilier, mais
il doit aujourd’hui accepter la fatalité de l’histoire.
Quand on chute de cette façon, on tire sa révérence et on
essaie de se refaire une santé. C’est déjà arrivé. Le Milan AC des Gullit, Van
Basten et Rijkaard avait dominé dans les années 90 et puis il a sombré. Le Real aussi, l’Ajax, ce même Bayern
qui est revenu depuis 2001 au top, la Juve et d’autres grands clubs. C’est la
règle du jeu. Et le Barça me
semble assez obtus pour comprendre qu’il doit changer de vision, de philosophie
de jeu et s’adapter à la dure
réalité celle qui dicte que la chute sera toujours plus dure.
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