jeudi 25 avril 2013

Pour qui sonne le glas…


Douche allemande. Bien froide, mais elle n’a pas eu l’effet revigorant escompté, mais juste une lessive dans une machine allemande à l’ingénierie efficace. Quoi qu’il arrive dans les prochains jours, les prochaines semaines, le FC Barcelone aura été humilié, écrasé, dominé, laminé, traîné sur le gazon comme de pauvres âmes en peine, à l’image de leur star et icône Lionel Messi, inexistant, transparent, perdu, égaré au milieu d’une armada bavaroise. Dante, le solide défenseur brésilien du Bayern a même été le voir pour s’enquérir de sa santé, en plein match, tellement le petit argentin était très mal. Un geste de compassion de la part d’un grand joueur à l’égard d’un autre grand joueur, qui a été éclipsé par plus fort que lui.
Je l’ai écrit il y a quinze jours sur ces mêmes colonnes, à cet endroit précis en disant que Messi est la clef de la victoire du Barça mais aussi celle de sa déconvenue. Jouer pour un seul est une erreur. Cela a fait son temps, mais aujourd’hui le Barça est dépassé. Le jeu est collectif. Quand Messi marche les Catalans marquent et se régalent. Quand il piétine, ils perdent pied. C’est une réalité. Et les allemands, jouant collectifs, ont donné une grande leçon de football moderne à ce Barça qui a fait office d’école jusqu’à un certain 23 avril 2013.
Une page est tournée. D’ailleurs quand j’avais écrit que Zlatan était de loin meilleur que Messi, j’ai reçu tant de critiques et de sarcasmes. Certains fanatiques ont même avancées des injures sur mon blog. Mais j’ai raison. Messi est certes un très bon footballeur, mais il n’a pas le coffre pour encaisser. C’est un petit enfant encore friable qui  ne sait jamais gérer les grands défis. Et à chaque fois c’est vérifié. Face au Bayern ce n’était pas le classico l’opposant au Real où il pouvait donner dans la surenchère avec son compère Ronaldo. Là, il avait en face des noms comme Lahm, Schweinsteiger, Müller, Gomez, Ribéry, Robben, Alaba, Dante, Boateng, Martinez, tous capables de marquer, tous capables de défendre tous des stars solides dans la durée et qui ont assez de solidité pour souffrir. Le barça ne sait pas souffrir. Il veut humilier, mais il doit aujourd’hui accepter la fatalité de l’histoire.
Quand on chute de cette façon, on tire sa révérence et on essaie de se refaire une santé. C’est déjà arrivé. Le Milan AC des Gullit, Van Basten et Rijkaard avait dominé dans les années 90 et puis il a sombré.  Le Real aussi, l’Ajax, ce même Bayern qui est revenu depuis 2001 au top, la Juve et d’autres grands clubs. C’est la règle  du jeu. Et le Barça me semble assez obtus pour comprendre qu’il doit changer de vision, de philosophie de jeu et  s’adapter à la dure réalité celle qui dicte que la chute sera toujours plus dure. 

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