L’écriture de Christian Bobin se situe à mi-chemin entre la
philosophie et la poésie. Dans cet opus, l’auteur livre des réflexions sur le
monde, l’homme et l’existence.
Christian Bobin
s’inscrit volontiers dans la droite lignée des grands auteurs à fragments. De
Nietzsche à Cioran, en passant par Char, nous sommes face à un
poète-philosophe. Son écriture est
la parfaite illustration d’un style qui découle d’une vision. Comme l’affirme
Marcel Proust : «le style n’est jamais un enjolivement, comme croient
certaines personnes, ce n’est même pas une question de technique, c’est comme
la couleur chez les peintres - une qualité de la vision, la révélation de l’univers
particulier que chacun de nous voit et que ne voient pas les autres. Le plaisir
que nous donne un artiste, c’est de nous faire connaître un univers de plus».
Chez Bobin, au-delà style, il y a
l’ouverture vers plusieurs horizons de réflexion. Œuvre ouverte, sa pensée
trace des contours universels et s’adresse à l’être humain, dans ces
innombrables variations. La philosophie de Bobin exige un style tout
particulier. Quelques mots reviennent comme des leitmotive dans
son œuvre : Amour, Dieu, Enfance, Solitude, Lumière.
A ce propos, les titres
qu’il a choisis pour ses livres sont particulièrement révélateurs : Souveraineté
du Vide, L’éloge du rien, La part manquante... comme s’il existe toujours
un vide chez lui ; mais ce vide et ce rien ne témoignent pas de la vacuité
ou du nihilisme, tout au contraire, c’est la Lumière, ou encore ce que
Bobin ne peut exprimer par des mots.
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