L’un des grands
écrivains américains vivants Philip Roth a décidé d’arrêter sa carrière
d’écrivain. Un fat rare dans les annales de la littérature universelle.
C’est avec quelques petites phrases laconiques que Philip
Roth, écrivain américain reconnu mondialement, lauréat de plusieurs grand prix,
sauf le Nobel qu’il attend toujours, annonce la fin de sa carrière. «J’en
ai fini avec la fiction. Je ne veux plus en lire, plus en écrire, et je ne veux
même plus en parler ».
Némésis
est théoriquement, sauf surprise, son dernier roman. D’ailleurs, l’écrivain
n’avait plus rien écrit depuis qu’il l’avait achevé, trois ans auparavant. Il
justifie cette décision pour le moins étonnante tout simplement en disant que «L’idée
d’affronter encore une fois l’écriture m’est impossible ! ».
A 78 ans,
toute une vie réservée à l’écriture et la littérature, un écrivain au summum de
sa notoriété, traduits dans des dizaines d a langues, lance un pavé dans la
marre sur le sens même de l’écriture. Il est d’ailleurs le seul auteur à clamer
haut et fort que la littérature peut même être une frustration. Le dictat des
Lettres voudrait que même quand on n’écrit plus, on fait croire qu’on écrit
encore. Il y a les exemples frappants de gens comme Salinger, Truman Capote ou encore Jorge Semprun.
Pour Roth, c’est juste le manque de
besoin d »écrire qui préside à cet arrêt. Plus envie. Plus de texte. Aussi
lucide que cela. Comme toute son écriture qui est au cœur de la vie actuelle
grâce justement à cette franchise et cette lucidité. « Je ne pense pas qu’un livre de plus ou de moins changera quoi
que ce soit à ce que j’ai déjà fait. Et si j’écris un nouveau livre, il sera
très probablement raté. Qui a besoin de lire un livre médiocre de plus
? ». Amen.
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