Peter Hobbs fait
partie de cette génération d'écrivains britanniques qui ont un talent certain
pour créer des univers à part. On lui doit le très remarqué Tandis que meurent
les jours, sélectionné pour le prix Whitbread du premier roman et le Dublin
IMPAC prize en 2005. Pour ce roman, il transpose son histoire au Pakistan. Plus
exactement dans le Nord du pays.
Il s’agit d’un jeune homme à la vie simple,
partagée entre le verger où il aide les siens à récolter des fruits et un
bonheur familial sans accrocs. Il pose ses yeux un jour, dans un marché sur une
magnifique jeune fille dont il tombe amoureux. Il se trouve que cette belle
créature est la fille d’un politicien puissant. On le devine, les problèmes
vont s’amonceler, sans finir. Le père décide de le punir. Il sera arrêté et
jeté dans une prison pendant quinze ans. Quand il sort, il n’est plus que
l’ombre de lui-même. Il est cassé en deux.
Sa vie est derrière lui et l’espoir,
il ne connait pas encore toute sa portée pour tenir et réapprendre à vivre et à…
aimer. C’est Abbas, un poète qui lui tend la main. C’est avec cet érudit qu’il
va devoir réapprendre à frayer avec les humains. Peter Hobbs signe là, un
magnifique roman sur la prison et sa force destructrice. Une belle histoire d’amour sur fond de
privation, de mort de la liberté, avec cet éveil à soi, malgré le temps, malgré
les blessures et les fractures dans l’âme.
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