C’est
désormais un rituel. Tariq Ramadan, islamologue, écrivain et professeur suisse
d’origine égyptienne devait animer une conférence dans un palace de la ville de Casablanca autour du
thème : « Replacer l’éthique au cœur de l’économie et de l’entreprise ».
Et c’est son site web qui publie l‘information. C’est dire que Tariq Ramadan
prend très au sérieux son déplacement au pays.
Dans
la foulée, l’intellectuel devait se
rendre à Rabat où il a animé également une autre conférence-débat sur la question
de « L’islam dans un environnement contemporain» à la faculté de
droit de Souissi. Ses conférences et autres interventions de monsieur Ramadan
ne sont pas un fait nouveau. Ce n'est pas là la première fois que Tariq
Ramadan se rend au Maroc. Sa dernière visite au royaume date de mars 2012. Là
encore, le très controversé professeur avait fait une série d’interventions
durant lesquelles il avait notamment présenté son ouvrage « L’islam et le
réveil arabe» au public marocain.
Mais
Tariq Ramadan accepte aussi des invitations plus intimes pour ainsi dire,
histoire de prodiguer son savoir en matière d’islam à quelques particuliers,
qui confectionnent des rencontres, pour public averti et assoiffé, entre
connaissances de tous bords, sous les paroles éclairées de l’idéologue.
Ce qui
ressort de ces rencontres est pour le moins intriguant. Nous sommes certes loin
du prosélytisme de mauvais aloi, mais l’islamologue semble apprécier ces
dîners-formations où son auditoire, souvent composé de femmes, lui procure une joie immense d’aider la
femme arabe à mieux connaître ses
basiques.
Et
comme, au Maroc, monsieur Ramadan jouit d’une réputation de bel homme qui sait
parler aux femmes, le plaisir est donc double. Pourtant, certaines mauvaises
langues voudraient voir dans cet amour pour le Maroc une volonté du penseur à
essaimer ses visions sur la religion et le clash des identités, dans un monde
clivé. Si l’idéologue est accusé en Europe d’être proche d’un islam radical, au
Maroc, il est une voix qui porte. A la fois moderniste et progressiste, ce
visionnaire musulman porterait en lui les clefs du développement des démocraties
arabes en concordance avec un islam passe partout.
La formule est magique, il
faut le dire. Et elle trouve acquéreur. Surtout que la cote de monsieur Ramadan
est en chute libre ailleurs. Le Maroc lui garantit alors de mieux retomber sur
ses pieds et de repartir de plus belle.
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