Le
grand écrivain japonais (1925-1970) signe avant sa mort par suicide, une
œuvre sur quatre volumes
pour rendre compte de sa vision du monde. Magistral.
Cette tétralogie est considérée comme le
testament littéraire de Yukio Mishima. La Mer de la fertilité est un gros
volume qui réunit quatre romans qui couvrent l'histoire du Japon de 1912 à 1970,
sur quatre générations : Neige de printemps ; Chevaux échappés ; Le temple de
l'aube ; L'ange en décomposition. Cette sage, déclinée avec une force brute,
avec toute la subtilité qui a caractérisé l’oeuvre littéraire de Mishima, cella
que l’on retrouve par ailleurs dans le Pavillon d’or, a pris une symbolique
importante à cause d’un fait marquant.
En effet, le 25 novembre 1970, quelques
heures après avoir signé et daté à l'intention de son éditeur L'Ange en
décomposition, dernier volume de sa tétralogie, Mishima se donnait publiquement
la mort, selon le rituel des samouraïs. Un geste de désespoir ? De
contestation ? Une manière de rendre son œuvre immortelle, lui qui avait
déjà signé quelques romans forts et sublimes ? Oui et non. Mishima était
porté sur le drame et sa vie voguait de désespoir en désespoir. Reste que
suicide ou pas, cette tétralogie livre un regard aigu sur le monde. Une
approche humaine sans concession où l’on touche du doigt la condition humaine
dans toute sa nudité.
Editions Gallimard.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire