mercredi 30 octobre 2013

« Le monde jusqu'à hier » de Jared Diamond Ce que nous apprennent les sociétés traditionnelles


Document : Le biologiste évolutionniste américain publie un ouvrage documenté sur les civilisations anciennes et ce que le monde moderne leur doit. Le prix Pulitzer 1998 lie passé et avenir dans une remontée du temps hors du commun.

C’est un magnifique voyage aux origines d’une culture. Nous sommes en Nouvelle Guinée. Le territoire papou s’offre à nous dans  sa mixité,  son retranchement et ses multiples mutations. Connaissez-vous ses noms de lieux importants pour les Papous, Wapenamanda, Goroka, Kikori, Kundiawa et Wewak ? Avec Jared Diamond, on les découvre un à un avec une acuité sans pareille. Et surtout beaucoup de recul.  Les Papous, découverts par une expédition australienne en 1931, ont vécu loin de toute autre civilisation pendant des millénaires. Entre montagnes et villages isolés, leur vie était un contact permanent avec la nature. Mais  en mois d’un siècle, cette population à part de Nouvelle-Guinée a traversé des changements  importants qui ont mis des siècles pour advenir dans d’autres régions du globe.

Artifices modernes

C’est là que le travail de Jared Diamond a toute son importance pour la compréhension de ces civilisations. Le chercheur américain a découvert la Nouvelle-Guinée en 1964 pour sa première étude de terrain ornithologique. Aujourd’hui, il pose une grande question : que pouvons-nous apprendre des Papous ? Ces groupes humains qui vivent de la chasse et de la cueillette peuvent-ils apporter des clefs de lecture de notre avenir en tant qu’humanité soumise à la loi de la technologie à tout va ? Cette culture papoue a pu traverser les millénaires sans avoir recours à tous les artifices découverts au fil des âges par d’autres cultures. Et c’est le contact tardif avec ce que l’on appelle civilisation moderne qui a précipité ces peuplades dans les maladies, les épidémies, les peurs et des changements de mode de vie brutaux.
Sinon, sur tous les aspects de la gestion quotidienne de la société, les Papous ont démontré une grande maitrise des liens sociaux. Une manière d’élever leurs enfants qui en fait des éléments  cruciaux pour la survie. La gestion des espaces, l’emploi des outils donnés par la nature entre bois, feuilles et autres pierres. Une ingéniosité qui n’a rien à envier à d’autres cultures. Et c’est de là que découle cet héritage qui peut nous apprendre de grandes choses dans notre rapport à la nature dans sa complexité.



Trad. de l'anglais (États-Unis) par Jean-François Sené
Collection NRF Essais, Gallimard.  

Gouverner au nom d'Allah Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe De Boualem Sansal


«Nous les avons accueillis avec sympathie, un brin amusés par leur accoutrement folklorique, leur bigoterie empressée, leurs manières doucereuses et leurs discours pleins de magie et de tonnerre, ils faisaient spectacle dans l’Algérie de cette époque, socialiste, révolutionnaire, tiers-mondiste, matérialiste jusqu’au bout des ongles, que partout dans le monde progressiste on appelait avec admiration “la Mecque des révolutionnaires”. Quelques années plus tard, nous découvrîmes presque à l’improviste que cet islamisme qui nous paraissait si pauvrement insignifiant s’était répandu dans tout le pays.»  Après avoir brossé un tableau d’ensemble des courants musulmans, Boualem Sansal s’interroge sur les acteurs de la propagation de l’islamisme : les États prosélytes, les élites opportunistes, les intellectuels silencieux, les universités, les médias, «la rue arabe»… Il questionne aussi l’échec de l’intégration dans les pays d’accueil des émigrés.
Ainsi, l’islamisme arabe tend à s’imposer, mal évalué par les pouvoirs occidentaux qui lui opposent des réponses inappropriées, tandis que les femmes et les jeunes, ses principales victimes, sont de plus en plus à sa merci.  Boualem Sansal, devenu l’une des grandes voix de la littérature algérienne, propose une synthèse engagée, précise, documentée, sans pour autant abandonner les prises de position humanistes intransigeantes qui, au fil de ses romans, l’ont amené à dénoncer à la fois le pouvoir militaire algérien et le totalitarisme islamiste.

Ouverture de la saison de la chasse au Maroc: Le vol suspendu de la cigogne


La saison de la chasse s’ouvre au Maroc en octobre et finit en février. 
Les espèces chassées au Maroc sont le sanglier, la perdrix Gambra, 
le lièvre, le lapin de garennes, la tourterelle des bois, la caille des blés, 
le canard Colvert et la Bécassine des marais.




La chasse au sanglier bat déjà son plein dans la région du Rif. Les aficionados ont revêtu treillis et besaces. Ils sont mis les cartouches en place et armé leurs tirs pour se faire quelques beaux spécimens. C’est que le sanglier reste l’animal favori des grands chasseurs, marocains ou étrangers ayant autorisation de chasser sur les territoires de chasse marocains.
Pour les spécialistes, le sanglier est l’unique espèce de la grande faune qui a le statut de gibier au Maroc. Son aire de répartition s'étend du Rif à l'Anti-Atlas. Un vaste territoire où il prospère. Ce qui offre aux chasseurs de grandes possibilités d’en attraper. Les proies sont ensuite consommées par les étrangers ou alors vendues à des amoureux de la chair du sanglier.  
Selon le haut commissariat aux eux et forêts, « la chasse du sanglier débute en octobre et ferme fin février. Elle est ouverte pendant tous les jours de la semaine sauf le vendredi pour les chasseurs nationaux et les étrangers résidents avec un quota d'une bête par chasseur et par jour. La chasse autorisée se fait en battue sous la supervision du personnel forestier.»


Les espèces prisées
Une réglementation stricte qui n’obéit à aucune dérogation. Excepté bien entendu les actes isolés de braconnage, toujours en vigueur et combattus par le département forestier avec de lourdes sanctions et amendes.
Quoi qu’il en soit, pour les mordus de la gâchette, tous les randonneurs, ceux qui aiment le grand air, le contact avec la nature, les jeux de pistes et les montées d’adrénaline, la saison de la chasse est  déclarée ouverte depuis le début du mois d’octobre.
Si certains aiment les battues derrière le sanglier, animal farouche et très difficile à cerner, il y a ceux qui courent derrière des proies comme le lièvre ou le lapin. Mais ce qu’il faut savoir c’est que les lièvres sont de plus en plus rares au Maroc. Leurs terrains de prédilection restent les régions montagneuses mais aussi les espaces sylvestres.  Comme le lièvre est un animal solitaire plus actif la nuit que le jour, et que la chasse est interdite de nuit, on comprend aisément qu’il faut être un fin limier pour débusquer son dîner.  La chasse débute en octobre et ferme fin décembre. Il faut savoir qu’elle n’est permise que les dimanches et les jours de fêtes nationales. Souffrant de braconnage, les responsables serrent les boulons et tentent par tous les moyens de préserver l’espèce en mettent des gardes fous devant la chasé et surtout les dégâts du braconnage qu’il faut combattre avec fermeté.

A tir d’aile
D’autres volatiles sont aussi prisés comme la tourterelle dont la chasse est ouverte en juin-juillet dans la région du Souss Massa-Draa, en juillet-août pour la région du Nord et en juin-août pour le reste du pays. C'est un gibier très apprécié par les chasseurs touristes. Elle se chasse à l'affût le matin, au lever du jour, et en fin d'après midi. Cuisinée, c’est un régal disent les connaisseurs. Il y a ussi la caille des blés qui fait des heureux. On la rencontre dans les périmètres irrigués, principalement dans la plaine de Tadla et dans le Haouz et les provinces du littoral marocain. Depuis le début d’octobre plusieurs groupes de chasseurs battent les plaines à l’affût. Ils ont jusqu’à la fin février pour ajouter d’autres trophées à leurs tableaux de chasse. Restent le canard et la bécassine. Le premier est protégé et la période de sa capture ne dure que deux mois. Il est répandu partout surtout dans les régions humides, les lacs naturels, les mares…etc. quant aux bécassines, elles n’arrivent au Maroc que vers la fin du mois de septembre.  Ce n’est qu’à partir de la mi-octobre qu’on peut observer de fortes concentrations dans les marais du Tangérois, du Loukkos et d’Arbaoua, ainsi que dans la lagune de Moulay Bousselham et dans les rizières du Gharb. Comme cette espèce hiverne au Maroc, c’est le met de choix des chasseurs qui s’en donnent à cœur joie. Plus de 4 mois de traque et de plaisir pour les amoureux des sensations fortes.

 Braconnage sinistre

Avec toutes ses variétés animales, la chasse est un sport très répandu au Maroc. Mais le braconnage demeure un fléau récalcitrant. En effet, malgré des lois et des interdictions claires, les braconniers sillonnent les montagnes et les plaines et font des ravages. Pourtant, le département des eaux et forêts est clair : On ne doit pas chasser à l’affût à l’exception du gibier dit d'eau et de passage. Il ne faut pas chasser avec des armes «équipées d'une lunette ou de tout dispositif, fixe ou amovible, comportant des graduations ou des repères de réglage de tir pour des distances supérieures à 300 mètres. » comme le stipule la loi. Pourtant les braconniers redoublent de technicités pour faire le maximum de prises. Ils ont aussi recours à d’autres techniques interdites comme la chasse en temps de neige,  a chasse au sloughi, la Chasse au furet, la chasse soit au filet, soit à l'aide d'appeaux, d'appelants, de chanterelles, de pièges, de lanternes, de bourses, de lacets ou d'autres engins analogues. Certaines n’hésitent pas à avoir recours à des drogues, voire des posions et d’autres procédés bactériens, de virus ou d'appâts de nature à enivrer ou à  détruire le gibier.
Dans un beau pays comme le Maroc où la chasse doit rester un sport noble, le braconnage décime les populations fragiles et participe à la destructions des équilibres écologiques de tout le pays.



Esclavage dans le monde Le Maroc très mauvais élève


L’ONG américaine Walk Free Foundation (WFF) à publié, le 17 octobre 2013 des chiffres qui révèlent que plus de 50 000 personnes souffrent d’esclavage au Maroc.

C’est dans l’Atlas 2013 de l'esclavage, publié le 17 octobre 2013, la Walk Free Foundation (WFF) une ONG américaine que l’on peut lire des chiffres qui font état de l’existence de plus de 50 000 Marocains qui ploient encore sous le joug de l’esclavage.  En effet la WFF a travaillé sur plus de 1602 pays dans le monde pour révéler les réalités cachées de plusieurs sociétés dites modernes. Un tout d’horizon à travers cet atlas de la honte nous révèle que le Monde arabe et le Moyen Orient n’ont pas encore pu régler leurs problèmes historiques liés à l’asservissement des autres. Le Maghreb et le Moyen-Orient comptent pour près de 2,5 % du nombre total d'esclaves dans le monde. Un chiffre très élevé compte tenu d’une population qui n’est pas si importante que cela. Pourtant des pays comme la Mauritanie tiennent toujours le haut du pavé avec environ 150 000 personnes réduites à l'esclavage. Ce qui fait que ce pays voisin,  figure au premier rang des pays pour la présence d’esclaves rapporté au nombre d’habitants.

Exploitation des enfants
Dans le même ordre d’idées, l'Algérie dépasse le Maroc et compte plus de 70 000 esclaves. Elle occupe ainsi le 91ème rang devançant le Maroc, qui pointe à la 93ème place avec 50 000 esclaves. La Libye fait mieux c que le Maroc, contrairement à ce que l’on aurait pensé vu l’héritage du Colonel Kadhafi et la guerre qui déchire le pays. Avec 17 000 personnes, elle est devancée par la Tunisie qui comptabilise 9 000 esclaves seulement.
Evidemment qui dit esclavage de nos jours parle de tous les types de traitements qui rabaissent les autres. Cela va du travail forcé des enfants où le Maroc compte pas moins de 123 000 enfants de moins de 15 ans livrés au chaudron de la trime. Mais il y a aussi des pratiques criminelles comme le trafic des êtres humains, les mariages forcés qui obligent de très nombreuses marocaines à vivre sous la tutelle de maris avec lesquels elles ne veulent pas vivre. Le rapport de la WWF parle également de la vente et de l’exploitation des enfants qui finissent esclaves travaillent chez des familles aisées ou alors de simples bonnes à tout faire pour des salaires de misère. Ce sont là des pratiques que l’on connaît très bien au Maroc et qui souvent défraient la chronique et finissent, quand tout éclate au grand jour, devant les tribunaux.
Rappelons enfin que le monde compte au total 29,8 millions de personnes vivant en esclavage, dont 76 % concentrées dans dix pays : l’Inde (près de 14 millions), la Chine (trois millions), le Pakistan, le Nigeria, l’Éthiopie, la Russie, la Thaïlande, le Congo démocratique, la Birmanie et le Bangladesh.

Nouvelle étude sur les bienfaits du sommeil: Dormir nettoie les déchets du cerveau


Etude : La faculté de médecine de l'Université de Rochester  à New York, a publié, le 17 octobre 2013, dans la revue Science une étude sur les bienfaits du sommeil pour nettoyer le cerveau des déchets accumulés durant la période de veille.




Le Dr Maiken Nedergaard de la faculté de médecine de l'Université de Rochester  à New York est formel : le sommeil nettoie le cerveau. On savait que dormir procurait du repos au cerveau humain, mais là c’est une nouvelle découverte scientifique de taille qui rend compte du processus de nettoyage qui s’opère durant les heures de sommeil. En effet selon le Dr Maiken Nedergaard, «dormir permet au cerveau de se nettoyer des déchets accumulés pendant la période de veille ».  Il s’agit d’un mécanisme actif pendant le sommeil qui assure aux cellules du cerveau de faire le vide. «Cette recherche montre que le cerveau a différents états de fonctionnement pendant les périodes de veille et de sommeil», explique le Dr Maiken Nedergaard qui précise que «en fait, la nature récupératrice du sommeil résulterait de l'élimination des déchets produits par l'activité neuronale qui s'accumulent pendant la période d'éveil ». Durant cette phase de nettoyage, le cerveau utilise un système unique appelé "glymphatique" hautement actif pendant le sommeil et qui permet de nettoyer les toxines responsables de plusieurs maladies neurologiques.   Ce qui fait dire à de nombreux observateurs que cette découverte pourrait faire avancer la compréhension des fonctions biologiques du sommeil et permettre de trouver des traitements contre des maladies neurologiques comme Alzheimer.




Dépendance à l'alcool et aux drogues: Les jeunes, premières victimes


Selon une étude suédoise, dont les résultats ont été publiés le 23 octobre 2013, la dépendance à l'alcool et aux drogues est difficile à traiter chez les adolescents et les jeunes adultes.  



C’est un fait déjà établi par de nombreuses études réalisées un peu partout dans le monde. Aujourd’hui, c’est une nouvelle équipe de chercheurs qui vient tirer la sonnette d’alarme. En effet, il s’agit d’une nouvelle étude, menée par le professeur Kent Nilsson du Centre de recherche clinique en Suède. Le spécialiste a travaillé en collaboration avec Maria Youth, un centre de soins spécialisé en addictologie, sur plus de 150 adolescents pendant cinq ans jusqu'à l'âge adulte. Le but était de suivre de près toutes les manifestations liées à la toxicomanie sous toutes ses formes et les possibles remèdes à trouver. Selon Kent Nilsson «même en suivant un traitement complet pour combattre la dépendance, beaucoup de jeunes personnes qui buvaient de l'alcool de manière abusive avaient encore des problèmes cinq ans plus tard ». Un constata corroboré par d’autres recherches qui prouvent que les effets de l’alcool peuvent durer de nombreuses années et causer des dégâts qui peuvent parfois être irréversibles. Pour le docteur Kent Nilsson, même après sevrage et suivi de traitements, les anciens toxicomanes doivent garder une hygiène de vie parfaite pour éviter d’autres complications de santé. Il faut beaucoup de sports, une bonne alimentation et ne jamais toucher à aucune autre forme d’addiction surtout pas la cigarette. 

La vie des autres


C’est à coup sûr l’unique discipline dans laquelle le Marocain réussit des exploits sans précédents. Mater les autres, suivre leurs mouvements, scruter leurs moindres secrets, fouiner dans leurs vies est un sport national avec tout ce que cela implique comme séances d’entrainement, d’expérience et de savoir-faire, accumulé au fil des ans. 

Cela ne souffre aucune argumentation. Il n’y a pas d’autres citoyens au monde plus préoccupés par l’existence de leurs concitoyens plus que les Marocains. Savez-vous que votre voisin, pas celui du pallier, mais celui qui habite à cinq pâtés de maisons de chez vois, connaît jusqu’à la couleur de votre salle de bain ? Oui, il peut même vous dire quel était la nature de votre dispute d’avant hier avec votre femme. Ou alors carrément votre dîner en famille, il y a un mois.

Rien n’échappe à l’œil de lynx du Marocain. Et  comme il a une curiosité maladive, juste pour les secrets, les manigances, les conciliabules, il passe un temps fou et dépense une énergie considérable à traquer le moindre de tes mouvements. Non seulement dans le voisinage, mais partout. Au bureau, les collègues s’épient et guettent les failles des autres pour moucharder, casser du sucre  sur certains dos ou carrément inventer.  Dans les administrations, à l’école, dans les clubs de sports, partout c’est le même exercice de style : observer, plonger sa tête dans les affaires intimes et privées des autres. Et attendre… On ne sait jamais.  On croirait à une guerre de tranchées ou les belligérants n’attendent que l’instant fatidique pour sauter les uns sur les autres.

Même les grandes amitiés à la Marocaine passent par le même dictat du vice de tout savoir sur son meilleur ami ou sa meilleure copine. Un besoin maladif de tout régenter, de s’immiscer par des brèches invisibles à l’œil nu, pourquoi ? Là aussi, on ne sait jamais. Mieux vaut bien cerner son ami… qui peut devenir son pire ennemi.

C’est que pour le Marocain, grand calculateur devant l’éternel, rien n’est laissé au hasard. Il faut se tenir prêt. Pourquoi ? On ne sait jamais, encore une fois. On veut assurer ses arrières, même dans l’amour. Cela semble débile, mais c’est une réalité. Et je défie qui que se soit d’honnête d’oser affirmer le contraire. Entre Marocains, on se connaît tant et si bien qu’on ne va pas se raconter des bobards.

On croirait que toute relation humaine est menacée par le fait même d’être possible. Entre hypocrisie criarde, mensonges, dissimulation, roublardise, esquives et zigzags, nous sommes des êtres à part. Il faut même envoyer d’autres espèces humaines du côté de chez nous pour apprendre l’art de biaiser et de ne jamais être soi-même. C’est un atavisme de premier choix, on pourrait songer à le fructifier, parce qu’au rythme que c’est part, ça ne changera jamais. 

vendredi 25 octobre 2013

La vie des autres: espionnage à la Marocaine


C’est à coup sûr l’unique discipline dans laquelle le Marocain réussit des exploits 
sans précédents. Mater les autres, suivre leurs mouvements scruter leurs moindres secrets, fouiner dans leurs vies est un sport national avec tout ce que cela implique comme séances d’entrainement, d’expérience et de savoir-faire, accumulé au fil des ans. 
Cela ne souffre aucune argumentation. Il n’y a pas d’autres citoyens au monde plus préoccupés par l’existence de leurs concitoyens plus que les Marocains. Savez-vous que votre voisin, pas celui du pallier, mais celui qui habite à cinq pâtés de maisons de chez vois, connaît jusqu’à la couleur de votre salle de bain ? Oui, il peut même vous dire quel était la nature de votre dispute d’avant hier avec votre femme. Ou alors carrément votre dîner en famille, il y a un mois.
Rien n’échappe à l’œil de lynx du Marocain. Et  comme il a une curiosité maladive, juste pour les secrets, les manigances, les conciliabules, il passe un temps fou et dépense une énergie considérable à traquer le moindre de tes mouvements. Non seulement dans le voisinage, mais partout. Au bureau, les collègues s’épient et guettent les failles des autres pour moucharder, casser du sucre  sur certains dos ou carrément inventer.  Dans les administrations, à l’école, dans les clubs de sports, partout c’est le même exercice de style : observer, plonger sa tête dans les affaires intimes et privées des autres. Et attendre… On ne sait jamais.  On croirait à une guerre de tranchées ou les belligérants n’attendent que l’instant fatidique de sauter les uns sur les autres.
Même les grandes amitiés à la Marocaine passent par le même dictat du vice de tout savoir sur son meilleur ami ou sa meilleure copine. Un besoin maladif de tout régenter, de s’immiscer par des brèches invisibles à l’œil nu, pourquoi ? Là aussi, on ne sait jamais. Mieux vaut bien cerner son ami… qui peut devenir son pire ennemi.
C’est que pour le Marocain, grand calculateur devant l’éternel, rien n’est laissé au hasard. Il faut se tenir prêt. Pourquoi ? On ne sait jamais, encore une fois. On veut assurer ses arrières, même dans l’amour. Cela semble débile, mais c’est une réalité. Et je défie qui que se soit d’honnête d’oser affirmer le contraire. Entre Marocains, on se connaît tant et si bien qu’on ne va pas se raconter des bobards.
On croirait que toute relation humaine est menacée par le fait même d’être possible. Entre hypocrisie criarde, mensonges, dissimulation, roublardise, esquives et zigzags, nous sommes des êtres à part. Il faut même envoyer d’autres espèces humaines du côté de chez nous pour apprendre l’art de biaiser et de ne jamais être soi-même. C’est un atavisme de premier choix, on pourrait songer à le fructifier, parce qu’au rythme que c’est part, ça ne changera jamais. 

La vie des autres: espionnage à la Marocaine


C’est à coup sûr l’unique discipline dans laquelle le Marocain réussit des exploits 
sans précédents. Mater les autres, suivre leurs mouvements scruter leurs moindres secrets, fouiner dans leurs vies est un sport national avec tout ce que cela implique comme séances d’entrainement, d’expérience et de savoir-faire, accumulé au fil des ans. 
Cela ne souffre aucune argumentation. Il n’y a pas d’autres citoyens au monde plus préoccupés par l’existence de leurs concitoyens plus que les Marocains. Savez-vous que votre voisin, pas celui du pallier, mais celui qui habite à cinq pâtés de maisons de chez vois, connaît jusqu’à la couleur de votre salle de bain ? Oui, il peut même vous dire quel était la nature de votre dispute d’avant hier avec votre femme. Ou alors carrément votre dîner en famille, il y a un mois.
Rien n’échappe à l’œil de lynx du Marocain. Et  comme il a une curiosité maladive, juste pour les secrets, les manigances, les conciliabules, il passe un temps fou et dépense une énergie considérable à traquer le moindre de tes mouvements. Non seulement dans le voisinage, mais partout. Au bureau, les collègues s’épient et guettent les failles des autres pour moucharder, casser du sucre  sur certains dos ou carrément inventer.  Dans les administrations, à l’école, dans les clubs de sports, partout c’est le même exercice de style : observer, plonger sa tête dans les affaires intimes et privées des autres. Et attendre… On ne sait jamais.  On croirait à une guerre de tranchées ou les belligérants n’attendent que l’instant fatidique de sauter les uns sur les autres.
Même les grandes amitiés à la Marocaine passent par le même dictat du vice de tout savoir sur son meilleur ami ou sa meilleure copine. Un besoin maladif de tout régenter, de s’immiscer par des brèches invisibles à l’œil nu, pourquoi ? Là aussi, on ne sait jamais. Mieux vaut bien cerner son ami… qui peut devenir son pire ennemi.
C’est que pour le Marocain, grand calculateur devant l’éternel, rien n’est laissé au hasard. Il faut se tenir prêt. Pourquoi ? On ne sait jamais, encore une fois. On veut assurer ses arrières, même dans l’amour. Cela semble débile, mais c’est une réalité. Et je défie qui que se soit d’honnête d’oser affirmer le contraire. Entre Marocains, on se connaît tant et si bien qu’on ne va pas se raconter des bobards.
On croirait que toute relation humaine est menacée par le fait même d’être possible. Entre hypocrisie criarde, mensonges, dissimulation, roublardise, esquives et zigzags, nous sommes des êtres à part. Il faut même envoyer d’autres espèces humaines du côté de chez nous pour apprendre l’art de biaiser et de ne jamais être soi-même. C’est un atavisme de premier choix, on pourrait songer à le fructifier, parce qu’au rythme que c’est part, ça ne changera jamais. 

Sexe, jihad, fatwas et autres à côtés


Le photographe marocain, Mostapha Romli, expose au Japon ses derniers travaux dédiés à cette fatwa qui autorise les femmes arabes à se render en Syrie pour accomplir ce que l’on apelle “Jihad Al Nikah”. Un exposition à fortes consonnances politiques de la part d’un artiste sérieux.



L’affaire a fait le tour du monde. Des dignitaires religieux evnat de plusieurs pays arabes et musulmans ont cru trouver la bonne parade pour aider les rebelles syriens en lutte contre le régime de Bachar Al Assad. Rien de mieux pour remonter le moral des troupes que d’envoyer des convois de femmes prêtes et offertes pour le jihad. Autremnt dit, on achemine des filles pour passer des nuits torrides avec des soldats pour que ces derniers puisent botter le derrière de la dictature. Mostapha Romli, photographe de renom, mondialement connu, qui a sillonné le monde d’exposition en exposition, s’est saisi de cette histoire pour en faire une autre lecture. La commissaire de l’exposition Michèle Desmottes souligne à juste titre cette hypocrisie ambiante, liée à la sexualité, dont Romli a développé ici des images à la fois fortes et introspectives, dans ce sens, qu’elles poussent à réflichir le corps de la femme dans une autre acception, loin de tout dictat moral ou religieux. Mais dans une approche de liberté et d’ouverture. Mostapha Romli décode donc un sujet tabou. Il développe ici «son propos sur les interdits et l’hypocrisie ambiante qui règne autour de l’amour charnel, à travers un travail sur l’image du corps féminin. Comment ne pas être interloqué, happé par ce terrible acte de foi, celui de Musulmanes parties en Syrie assouvir à la chaîne les désirs charnels de combattants islamistes, sous l’oeil bienvaillant de dignitaires salafistes”, comme le precise Michèle Desmottes.

Hypocrisies ambiantes
Au-delà de cet episode somme toute anecdotique, on est en droit de poser la question de la symbolique idélologique, ontologique d’un tel acte. Acte de foi ou simple provocation, induite, comme arme de geurre? La guerre sainte, doublée d’orgies dans les tranchées, il y a un schisme énorme que certains imams ont franchi allègrement, peut-être emportés par la stimulation de remporter une bataille contre l’obscurantisme politique. Reste que cette manipulation des sens au nom des intérêts politiques sonne faux, à tous les niveaux. C’est là qu’ontervient le regard du photographe. C’est là que Mostapha Romli capte le non-dit, le dissimulé, le caché et le dévoile.
Cette braderis du sexe au nom du jihad est d’ailleurs passée sous silence par la soi-disant intellegentsia arabe. Le silence vaut mieux que le compromis, se sont dit certains bien-pensants. Mais il y a un temps où il faut se mouiller. C’est là encore le propos de mostapha Romli.  Ne pas verser dans le mensonge globalisé et attirer l’attention sur une supercherie qui a fait son chemin dans les cerveaux par e qu’on l’a habillée en fatwa religieuse. Encore une fois Michèle Desmottes troueve le mot juste pour rappeler l’essentiel: «Que peuvent penser de tout cela les poètes musulmans qui, à l’âge d’or de l’Andalousie,  écrivirent des vers somptueux dédiés aux délices de l’amour, inspirant “l’amour courtois” qui envahira l’esprit de toutes les cours européennes du Moyen-Age.”
Pour dire toute cette confusion dans les epsrits, Mostapha Romil a réunis, balles, kalachnikovs, corps de femmes, visages d’hommes et de femmes, textes érotiques… dans un ensemble qui scrute les fonds de la question du corps dans l’acception religieuse et les limites du discours sur la liberté.

À partir du 9 octobre 2013 à Osaka et à Tokyo au Japon.


  

L’OMS donne l’alerte sur la pollution de l’air Notre poison quotidien


Alerte : Le rapport de l’organisation mondiale de la santé, publié à la mi-octobre, fait un état alarmant de la pollution dans le monde. Le Maroc n’est pas épargné.





On n’y va pas par quatre chemins dans le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la pollution et ses ravages sur la santé dans le monde.  L’Oms classe désormais la pollution atmosphérique, comme agent cancérigène. Ceci, en plus du fait que la pollution reste l’une des principales causes  des maladies respiratoires et cardiaques. Il s’agit dans ce nouveau rapport de plusieurs études qui viennent tirer la sonnette d’alarme pour alerter l’opinion publique mondiale sur les ravages causés par plusieurs secteurs économiques qui font des bénéfices aux dépens de la santé humaine. Il est donc aujourd’hui établi scientifiquement que la pollution de l’air que nous respirons est cancérigène.  Selon le Dr Kurt Straif, du centre international de recherche sur le cancer (CIRC), «Nous savons maintenant que la pollution de l’air extérieur n’est pas seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi une cause environnementale de premier plan des décès par cancer.» de ce fait, les spécialistes de l’OMS affirment, sa            ns le moindre doute que «L’air que nous respirons a été contaminé par un mélange de substances qui provoquent le cancer ». Pour le directeur du CIRC, Christopher Wild, la pollution atmosphérique fait partie des cancérigènes les plus redoutables qu’il faut combattre aujourd’hui pour sauver des vies humaines.

Industries meurtrières

 Sont pointées du doigt tous les types d’industries, les émissions  qui contaminent l’air que ce soit celles des véhicules, des usines ou les rejets des déchets chimiques qui finissent dans les océans et s’évaporent pour polluer davantage l’air que l’on respire. Dans ce sens, ce que l’on appelle les « particules fines » ont été classées par le CIRC dans la catégorie « cancérigène certain ». Les chiffres étudiés par le CIRC montrent qu’en 2010, 223.000 personnes sont mortes d’un cancer du poumon en lien avec la pollution de l’air. Pour le docteur Dana Loomis, du CIRC, «Les résultats issus des études pointent dans la même direction : le risque de développer le cancer du poumon augmente de façon significative chez les personnes exposées à la pollution atmosphérique ».  Ces dernières années, la pollution de l’air à battu  tous les records et les pronostics pour l’avenir sont pires. Ce qui revient à dire que les chiffres avancés plus haut sont à revoir à la hausse pour la prochaine décennies où la qualité de l’air sera l’un des facteurs clefs de la santé du monde.




Festival International du Film de Marrakech Ram-Leela en ouverture






Le nouveau film du réalisateur de DEVDAS sera présenté en ouverture de la 13e édition du Festival International du Film de Marrakech le 29 novembre 2013, en présence du réalisateur Sanjay Leela Bhansali et de la comédienne Deepika Padukone.  Clin d’œil à l’hommage exceptionnel rendu par le Festival International du Film de Marrakech au cinéma indien en 2012, la cérémonie d’ouverture de cette 13ème édition du Festival sera placée sous le signe de l’Inde avec la présentation en avant-première du nouveau film de Sanjay Leela Bhansali. Le réalisateur de DEVDAS, présenté en Sélection Officielle au Festival de Cannes 2002 et nommé au BAFTA du Meilleur Film Etranger, viendra présenter RAM-LEELA, une version moderne de Roméo et Juliette.  Le film met en vedette Deepika Padukone, une star absolue en Inde. Après une carrière internationale de top model, Deepika Padukone fait ses débuts à Bollywood aux côtés de la star Shahrukh Khan dans le film OM SHANTI OM de Farah Khan, énorme succès commercial qui lui vaut plusieurs nominations à de prestigieuses récompenses et lui permet de décrocher le FilmFare Award du Meilleur Espoir Féminin en 2007.

Le 29 novembre 2013 à Marrakech

mercredi 23 octobre 2013

Dangers de l’apnée du sommeil


Plusieurs pays se penchent aujourd’hui sur  l’apnée du sommeil en organisant des journées nationales pour apporter plus d’éclairage sur un sujet majeur de santé publique.




Pour les pays occidentaux, l’importance du sommeil est telle que des colloques lui sont consacrés  tout au long de l’année pour débattre du sujet, mais aussi alerter l’opinion publique sur les dangers liés  au sommeil, et en premier lieu l’apnée du sommeil. Il s’agit là d’une maladie  méconnue, mais dont les ravages sont vécus au quotidien par des millions de personnes. Pour les chercheurs, la prévalence de cette maladie touche jusqu’à 5% dans presque tous les pays du monde.  La majorité de ces malades ne le savent même pas, parce que leur affection n’est ni dépistée, ni traitée.   Pour les chercheurs, «l’apnée du sommeil se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration pendant que l’on dort. Ces pauses respiratoires durent entre 10 et 45 secondes et peuvent se reproduire plusieurs fois par heure, provoquant, à la longue, de graves conséquences sur la santé.»
Il faut savoir que l’apnée du sommeil est due à un relâchement de la langue et des muscles de la gorge qui, par manque de tonicité, empêchent l’air de passer en obstruant les voies respiratoires. «Dans un premier temps, ce manque d’oxygénation va empêcher le patient d’avoir un sommeil réparateur. », affirment les scientifiques.  Résultat immédiat : un réveil avec une sensation de ne pas avoir dormi. Grosse fatigue et nervosité. On peut aussi souffrir durant la journée de somnolence ou de baisse d’attention.
Tous les praticiens sont d’accord, il est question face à une telle maladie à un réel danger pour la santé. Il ne faut donc ne pas se laisser aller. D’abord se faire dépister et suivre un traitement adéquat. En effet «à long terme, la mauvaise oxygénation de l’organisme peut entraîner des troubles cardiaques, de l’hypertension artérielle et même des risques d’infarctus ou de cancer. » Des recherches ont démontré que les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil sont souvent attirées inconsciemment par une alimentation sucrée, pour avoir plus de tonus.  Ce qui fait augmenter le risque de diabète de type 2.  

Travail des enfants au Maroc: Pleure ô enfant bien aimé


Le Maroc a participé à Brazilia, au Brésil, du 8 au 10 octobre 2013 à une conférence internationale sur le travail des enfants. L’occasion de revenir sur un fléau social qui fait des ravages.



C’est l’Arlésienne. A Chaque conférence internationale, le Maroc refait les comptes sur tous ces enfants entre 6 et 15 ans, qui sont exploités dans le milieu du travail. Les mêmes constats alarmants, malgré quelques embellies dans les chiffres.  S’il est vrai que selon les dernières statistiques de 2012, le Haut commissariat avance des pourcentages qui démontrent la régression du nombre de mineurs assujettis au travail, il n’en reste pas moins que le fléau perdure, malgré des mesures prises pour sanctionner tous les abus.    En effet, depuis 1999 où ce nombre touchait plus de  517.000 enfants, concentré principalement en milieu rural avec pas moins de 113.000, il est passé aujourd’hui à 123, 000, selon le HCP. C’est encore et toujours le même constat dans les compagnes marocaines où les enfants sont mis au travail à un âge très précoce pour aider leurs familles. Le HCP a précisé à ce sujet que le phénomène touche beaucoup plus les garçons que les filles, avec près de 6 enfants sur 10 qui sont de sexe masculin, obligés de trimer pour vivre.
Pour le président de l'association Insaf, Omar El Kindi, qui a participé à cette rencontre sur le travail des enfants, les choses sont claires : «Le travail des enfants est une problématique d'ordre socio-économique et culturel due essentiellement à la pauvreté et à l'existence d'une forte demande de la classe moyenne pour ce genre de main d'œuvre ».


Travail domestique
On le sait, le travail des enfants au Maroc est un phénomène principalement rural, puisque les chiffres officiels dont on dispose démontrent que plus de 9 enfants sur 10 (91,7 pc) qui travaillent sont issus des compagnes marocaines. Les filles ont un pourcentage qui avoisine la moitié. Cela nous renseigne au moins sur une vérité : dans le milieu rural marocain, garçon et fille sont logés à la même enseigne. Tous doivent s’échiner dans les champs ou travailler comme domestiques pour joindre les deux bouts. Pour un homme de terrain comme M. El Kindi, les mesures à prendre sont simples pour lutter contre ce phénomène qui dure depuis très longtemps.  «pour l'éradication du travail domestique des filles mineures, la stratégie de l'Association consiste à identifier ces petites filles et à négocier avec leurs parents leur réinsertion en famille et leur retour à l'école moyennant un parrainage financier allant jusqu'à 300 DH par mois, en contrepartie d'un engagement d'assurer le suivi scolaire. »Voici une proposition sérieuse et crédible, car le nerf de la guerre dans cette histoire de travail des enfants, c’est l’argent. Les parents n’accepteront de garder leurs progénitures que si ils ont l’assurance qu’ils vont avoir de l’aide. Sans cela, ils seront obligés de « brader » leurs enfants au plus offrant.

Le chemin de l’école
D’ailleurs l’association Insaf a trouvé la parade pour venir en aide aux familles. Elle s'occupe de la totalité des frais de scolarité, des soins médicaux et du soutien scolaire, entre autres.
Quand on sait, selon les chiffres du HCP
que 300.000 à 400.000 enfants de moins de 15 ans quittent le système scolaire chaque année, on se dit que la proposition de cette association tient la route pour lutter contre deux problèmes. D’un côté le travail des mineurs. De l’autre, l’abandon scolaire. Et les résultats sont là. Depuis 2005, grâce aux protocoles de prise en charge, entre bourses scolaires, aide à la scolarisation, denrées alimentaires, etc., il faut savoir que plus de 350 filles mineures de la région Tansift-Al-Haouz ont pu être sauvées de cette situation. On les a retirées du travail domestique. Elles ont été réinsérées dans leurs familles et ont pu retrouver le chemin de l'école.

Coups et blessures
Sur le terrain, malgré tous ces efforts que de nombreuses associations déploient, il faut savoir que de nombreuses petites filles issues de familles rurales pauvres deviennent dès l’âge de 6-7 ans des bonnes à tout faire dans les grandes villes du pays, notamment à Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech et Agadir. On exporte cette petite main d’oeuvre à bas prix et dans des conditions, parfois inhumaines. Comme le souligne M. El Kindi, «Dans le cas des "petites bonnes", 75 pc des employeurs et employeuses sont de classe aisée, d'un niveau universitaire et n'ignorent pas l'interdiction du travail des enfants ni leurs droits élémentaires » pourtant, on exploite la pauvreté des gens et on asservit leurs enfants. Les salaires sont dérisoires. Cela varie entre 400 et 800 dirhams par mois. Les petites filles sont souvent maltraitées, exploitées et finissent à la rue. 

des affaires sont même devant les tribunaux pour abus sexuels, mauvais traitements, coups et blessures. Pourtant, le Maroc a ratifié nombre de conventions internationales relatives aux droits de l'enfant. Mais le fond du problème demeure le même, et la réalité dépasse souvent ce qu’on peut imaginer.   Pour toutes les ONG qui travaillent sur cette question au Maroc, il s’agit là d’un phénomène dû à la pauvreté, l'analphabétisme et la précarité des infrastructures au niveau des zones rurales.
  


Encadré

Au Maroc, environ 123.000 enfants âgés de 7 à moins de 15 ans travaillaient en 2011, soit 2,5 % de l'ensemble des enfants de cette tranche d'âge. Déjà en 2009, le Haut Commissariat au Plan (HCP) marocain avait estimé à 170 000 le nombre d’enfants âgés de moins de 15 ans qui travaillaient dans notre pays, dont 19 000 enfants qui seraient âgés de 7 à 15 ans. La plupart d’entre eux sont des garçons. Ils viennent des zones rurales pour travailler en ville. Ces familles, qui se trouvent dans une situation de grande précarité, envoient leurs enfants en ville  dans l’espoir de gagner un peu d’argent. Certains sont totalement déscolarisés, d’autres travaillent et vont à l’école ensuite.