vendredi 14 février 2014

Roman : Des clairons dans l'après-midi de Ernest Haycox

Sous la direction du cinéaste Bertrand Tavernier, les Editions Actes Sud viennent de lancer la traduction d’une série de best-sellers américains racontant « la conquête de l’Ouest », dont le célèbre roman d’Ernest Haycox, « Des clairons dans l’après-midi». 


C’est un immense roman, dans la pure tradition des grands auteurs américains. Avec un réel regard d’historien sur une époque charnière dans l’histoire  de la toute jeune nation yankee. L’écriture est d’une sobriété telle, avec une grande limpidité dans la narration qu’on le lit d’une seule traite. Ernest Haycox raconte dans « Des clairons dans l’après-midi », l’évolution des Etats-Unis dans la seconde moitié du XIXe siècle,  à un moment de l’histoire où les soldats américains s’attaquaient sans cesse aux tribus indienne les décimant tour à tour, dans une barbarie sans nom. Le but derrière de telles compagnes militaires était bien entendu d’avoir plus de terres, plus de richesses et surtout en finir avec une culture ancienne.

Un roman d’époque

L’histoire de la création de la sainte Amérique défile en filigrane à travers l’histoire d’un homme, ancien soldat et qui va le redevenir.  
 Tout se déroule quelque part dans  le Dakota. Une belle jeune femme, Josephine Russell rencontre Kern Shafter, un homme solitaire, qui cache de lourds secrets d’un passé pas si lointain que cela. Après avoir servi au sein de l’armée comme officier, Shafter, décide, d’un coup de tête, après de longues années de coupure loin des casernes, de reprendre du service  comme simple soldat la 7e cavalerie commandée par le général Custer. C’est là qu’il retrouve un ancien ennemi, avec qui il a tant de vieux comptes à régler.
Ernest Haycox nous offre ici un magnifique roman, aux tonalités intimistes, sur fond de découverte de soi, à travers le voyage dans un pays immense.  Des clairons dans l’après-midi » est aussi un grand roman de guerre, avec de véritables batailles, comme Haycox sait en décrire, lui, dont plusieurs livres ont été adaptés au cinéma, dans des westerns inoubliables.  Dés le début du livre, on attend l’expédition contre les Sioux. Le général Custer, ancien héros de la Guerre de Sécession, se doit de mener la 7ème de cavalerie vers une victoire, mais  rien n’est moins sûr. Reste que ce roman donne un aperçu solide  d’une Amérique amnésique qui s’est construite sur les décombres de vieilles civilisations.
  


Editions Actes Sud. 240 dhs.

Génération digitale


C’est inouï. Un gamin de quatre ans, il porte encore des couches, mais manie le IPhone, le I Pad, l’ordi de sa mère et se permet de corriger sa sœur de deux ans son aînée, pour avoir mal su cadrer pour prendre une photo à partir d’un Smartphone. J’ai assisté ébahi à une telle démonstration de technicité, moi qui suis encore à balbutier devant un engin aussi sophistiqué.
Sa maman, mon amie, m’a expliqué que c’était top que son fils sache manier tout cet attirail, parce que, dit-elle : « l’avenir est dans la machine ». J’avoue que je ne voudrais pas être là pour voir ce temps, pas si lointain que cela, où les machines vont nous supplanter comme des propres à rien. J’avoue également que c’est bien d’être de son époque, de ne pas vivre et mourir bête, mais de là à encourager son fiston à devenir une bête de foire, qui arbore toute sa panoplie électronique en maniant les claviers et autres touches invisibles avec autant de dextérité, il y a un pas que certains parents veulent bien franchir. Le hic est que ces enfants n’ont plus d’autres vie que celle liée à l’électronique. Téléphones, consoles de jeu… Et puis un gamin de quatre ans avec une profil sur les réseaux sociaux, là je dis que je suis franchement arriéré. Il a ses contacts, ses amis, ses « j’aime » et il est déjà contrarié quand on n’a pas commenté une de ses photos. Ce gosse n’est pas un cas unique. Loin s’en faut. Des comme lui,  sont légions et pas seulement dans ce beau pays qu’est le Maroc. Je me demande juste ce que sera ce môme dans dix ans. J’espère pour lui qu’il aura une vie réelle, loin du virtuel.


Eczéma : des allergies causées par des crèmes hydratantes Mieux choisir ses crèmes hydratantes

Etude : Des chercheurs américains ont établi un lien entre les produits qui contiennent des conservateurs et des réactions allergiques chez des personnes atteintes d'eczéma. 

Quand on a des problèmes d'eczéma, on a toujours recours à des produits hydratants pour calmer et soulager les démangeaisons.  Ce simple fait d’hydrater une peau sèche et irritée, peut être dangereux si l’on utilise des crèmes dont la composition contient des conservateurs pas indiqués pour ce type de problème de  la peau. En effet, selon une récente étude de l'université américaine de Columbia, publiée par le site du Journal de l'Académie américaine de dermatologie, «les personnes atteintes par cette inflammation de la peau, seraient plus sensibles aux conservateurs de synthèse présents dans certains produits hydratants. » Les recherches ciblent plus précisément  ce que l’on appelle les quaternium 15, DMDM hydantoïne, urée diazolidinyle, urée imidazolidinyle et methénamine. Ces composants chimiques sont également appelés "libérateurs de formaldéhyde". Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en appliquant ces substances sur la peau, ils la pénètrent. C’est là qu’elles se lient avec des cellules immunitaires et finissent par provoquer des réactions allergiques selon les chercheurs. «En cas d'eczéma, la peau ne fonctionne plus comme une barrière protectrice, une de ses fonctions physiologiques », comme le précise le docteur Donald Belsito, dermatologue et principal auteur de l'étude américaine. Les experts conseillent de choisir des crèmes qui ne contiennent pas d'eau, car elles sont accompagnées de conservateurs, et de vérifier la composition sur l'étiquette.


Les Bouteflika perdent un procès contre une vieille dame à Oujda

Le frère du président algérien Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, a été débouté par la justice marocaine à Oujda dans une affaire l’opposant à une vieille dame marocaine qui habite un domicile appartenant à la famille Bouteflika à Oujda. La première demande d’expulsion avait fait l’objet d’un refus d’enregistrement de la plainte, celle-ci ayant été introduite par le consulat d’Algérie alors qu’elle est considérée comme une affaire privée. La demande a été déposée une seconde fois par Saïd Bouteflika, le verdict ne souffre aucune ombre ; la femme st dans son droit de  continuer de bénéficier de son logement du moment qu’elle paie ses loyers. Les Bouteflika, nostalgiques de leur ville de naissance veulent à tous prix récupérer ce bien immobilier, mais il se trouve qu’il est impossible de jeter une vieille dame dans la rue pour accéder aux demandes des Bouteflika.


Bon à savoir Une molécule permet de réduire le décalage horaire

Les chercheurs de l'université de Washington à Saint Louis, aux Etats-Unis, ont découvert, en novembre 2013,  une molécule qui permet d’éviter les méfaits du décalage horaire. Il s’agit d’une  molécule qui porte le nom de VIP, pour vasoactive intestinal peptide. Pour les chercheurs américains,  «elle est responsable de la synchronisation des quelques 20 000 cellules nerveuses qui composent l’horloge biologique humaine. Comme l’explique Erik Herzog, l’un des auteurs de cette étude, ces cellules «forment une petite société dans laquelle chaque cellule a son opinion sur l’heure qu’il est ».  Autrement dit, l'adaptation de notre organisme au décalage horaire dépend de la bonne coordination des neurones qui gèrent l'alternance veille/sommeil. Cette coordination 
ne se fait que par l'intermédiaire de la molécule VIP. Lors de leurs recherches, les scientifiques américains ont voulu vérifier si l'injection de cette molécule en question, sécrétée d’ailleurs par le cerveau,  pouvait changer les effets dus au décalage horaire. Les résultats ont été probants : «Les souris ont vu leur jet lag divisé par deux lorsqu'on leur injectait une dose de VIP la veille du jour où on les emmenait virtuellement dans un autre fuseau horaire en jouant 
sur les conditions de luminosité ». il faut comprendre que c’est là une grande découverte scientifique puisque c'est  pour la première fois que des chercheurs arrivent à démontrer qu'une molécule sécrétée naturellement est capable d'améliorer le fonctionnement des rythmes circadiens. Pour le moment, la molécule a montré son efficacité uniquement sur des cultures de neurones et des souris. Chez l’homme, les chercheurs doivent trouver le moyen de stimuler la sécrétion de VIP dans le cerveau.

Bon à savoir Comment soigner un bouton de fièvre

D’abord c’est quoi un bouton de fièvre ? Pour les praticiens, il s’agit d’une maladie virale, causée par le virus de l'herpès. Ce virus, le HSV1, est le plus souvent contracté dans l'enfance. Une fois attrapé, il est impossible de s'en débarrasser.  Il vit dans l’organisme et  attend le bon moment pour se manifester. Il apparaît le plus souvent sur ou autour des lèvres. Chez certains, il reste toujours en état de veille. Chez d'autres, les poussées sont très fréquentes. Quels sont les facteurs déclenchants du bouton de fièvre ?
D’abord, la fièvre  comme le nom de la maladie l’indique. Le rhume aussi peut en être le déclencheur, mais également un coup de froid, trop de stress, de fatigue ou de soleil, même dans les mois d’hiver peuvent aider à son apparition. En gros, c’est quand on est à plat et très fatigué que le bouton de fièvre se manifeste, profitant de la fatigue et des durs mois d’hiver. Chez la femme, les changements hormonaux durant la période des règles sont également un facteur de risque. Comment se manifeste un bouton de fièvre ? Pour les médecins, c’est dans les vingt-quatre heures précédant l'apparition de la lésion, «que le patient commence à ressentir des picotements, une douleur et/ou un engourdissement autour des lèvres.»  Ensuite, une « cloque » apparaît.  La question qui reste posée est de savoir si le bouton de fièvre est-il contagieux? Pour les spécialistes, c’est oui. Il est même très contagieux. Les médecins conseillent aussi d’être très vigilants avec les personnes vulnérables comme les nouveau-nés, les femmes enceintes, ou celles dont le système immunitaire est affaibli. Il faut aussi savoir qu’on peut faire passer la contagion d’une partie du corps à une autre en se grattant le bouton et en touchant une autre partie de la peau.



Situation des Marocains vivant en Espagne La crise lamine toujours les plus faibles

Face à la crise sociale et aux revendications à répétition,  l'Espagne veut interdire les manifestations. Pour essayer de contrôler la grogne sociale, le gouvernement a adopté une loi restreignant le droit de manifester. Même les images, photos ou vidéos des forces de l'ordre seront passibles de sanction.  





Ce ne sont pas seulement des Indignés qui sortent dire non au gouvernement mené par Mariano Rajoy, chef du parti populaire. Toutes les communautés se sont jointes ses dernières semaines au flux humains qui prennent les rues espagnoles d’assaut pour  clamer plus de justice sociale et moins d’exclusion. Entre austérité et chômage,  la crise est loin d’être finie, comme a bine voulu l’annoncer le gouvernement. Si une certaine croissance a repris, il n’en demeure pas moins que les effets et les retombées de la crise sont toujours aussi forts. D’ailleurs, la prévision officielle de croissance du gouvernement espagnol pour 2014 est pour l'instant de 0,7% après un recul de 1,2% en 2013. Pourtant, c’est en janvier 2013 que la fin de la crise a été annoncée en grandes pompes. Mais le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy a promis lors de son bilan annuel fin 2013, que 2014 «sera l'année du début de la reprise économique ». Pourtant l'Espagne, toujours frappée par un chômage de 26%,  ne voit pas encore le bout du tunnel.

Minorités fragiles

Qui dit crise dit fragilité des minorités. Et ce sont, comme partout dans le monde, les étrangers qui en pâtissent. C’est le cas des Marocains d’Espagne qui se ont joints aux cortèges des indignés et autres refuzniks de la mal-vie à l’Espagnole pour réclamer plus d’égalité des chances. Un vœu pieux vu que égalité des chances est un terme banni de l’économie mondiale depuis de longues décennies. En Espagne, 1 chômeur sur 5 est un étranger. Les Marocains et les Roumains sont les deux nationalités les plus représentées. Selon l’association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), «près de 43 % des Marocains établis dans ce pays sont au chômage, soit 350.000 personnes, alors que seuls 16 % des Marocains étaient sans emploi il y a trois ans». Un chiffre qui donne froid dans le dos quand on sait que sur les 758 900 Marocains d’Espagne seuls 227.000 (avec près de 50 000 touchés par le chômage) sont en situation régulière et disposent de la sécurité sociale. 
Face à la crise, la perte d’un emploi, voire d’un logement, de nombreux Marocains percevant des aides sociales comme l’indemnité mensuelle de chômage qui est établie à 420 euros,  font des aller-retour entre l’Espagne et le Maroc pour  économiser des frais superflus en Espagne. Voire trouver un travail au Maroc en attendant de rentrer en Espagne. Certains d’entre eux font des déplacements dans l’espace Schengen, pour des visites familiales ou à la recherche d’un job même pour une période limitée. Mais le gouvernement espagnol a prévu ce type d’immigration trans-Schengen.  Il a mis en place un système d’amendes prévues par la loi espagnole  de 15 000 euros,  en plus du remboursement de l’aide sociale, à l’encontre des immigrés qui «quittent l’Espagne sans permission pour une durée supérieure à 15 jours».  

Effet Boomerang
Au-delà du chômage et du boomerang de la crise économique, au-delà du plan de retour volontaire, les Marocains d’Espagne comme d’autre minorités doivent faire face aux déclarations xénophobes,  au racisme basique et aux stigmatisations. Il y a une phrase de Mariano Rajoy qui illustre bien la situation des immigrés étrangers en Espagne : «180.000 immigrés perçoivent actuellement une allocation de chômage, tandis que 20.000 Espagnols d’Andalousie ont cherché du travail dans les vendanges en France ». cela se passe de commentaire et en dit long sur le calvaire qui attend encore les centaines de milliers de Marocains qui ne peuvent pas quitter l’Espagne et se trouvent coincés dans un pays qui ploie sous la crise et ne sait pas gérer ses travailleurs étrangers.
  
Quelques chiffres
En 2012, 477.000 personnes ont quitté l’Espagne, soit 1% de la population. 60.000 d'entre elles étaient des Espagnols, soit 80% de plus qu'en 2008. Si l’on compte les entrées dans le pays, on obtient un solde migratoire net de 162.400 personnes qui ont quitté le pays. En Juillet, l'Espagne comptait 1,6 million de travailleurs étrangers, contre 2 millions en 2008.




4 sites casablancais inscrits au patrimoine national Mieux vaut tard que jamais

L’Ancienne médina de Casablanca est inscrite au patrimoine de la ville. C’est aussi le cas pour le cinéma ABC, le Vélodrome et l’immeuble Alexandre situé au niveau de l’avenue Mustapha Maâni. Ces doivent restés intacts et ne peuvent ni être détruits, ni transformés.





Il ne faut pas se leurrer. Ce n’est pas une embellie pour la ville de Casablanca. Après avoir  perdu une grande partie de son patrimoine architectural, bouffé par la prédation immobilière, aujourd’hui sur la demande de l’association Casamémoire quatre sites ont été finalement protégés sur décision du ministère de la culture. Il s’agit de l’Ancienne médina de Casablanca, du cinéma ABC, du Vélodrome et de l’immeuble Alexandre situé au niveau de l’avenue Mustapha Maâni. L’inscription a été publié dans le bulletin officiel el 9 décembre 2013. Mais c’est en 2011, que l’association Casamémoire, qui travaille depuis de longues années sur la préservation et la protection du patrimoine architectural casablancais,  avait présenté au comité de pilotage du projet de réhabilitation de l’ancienne médina, un dossier de demande de classement de l’ancienne médina de Casablanca pour une inscription définitive et globale au patrimoine national.
Casamémoire propose comme argument que l’obtention du classement permettra de donner un cadre juridique à la protection du patrimoine, mais surtout de garantir sa préservation pour les générations futures.
«Le classement de l’ancienne médina de Casablanca est également pensé comme une première étape d’un processus, dont la phase suivante est le classement de la zone du centre-ville pour aboutir enfin au classement de l’ensemble du tissu historique de Casablanca au titre du patrimoine mondial», peut-on lire dans le dossier élaboré par l’association.

Autant dire qu’on sauve encore ce qui peut l’être car de nombreux immeubles, des hôtels particuliers, des villas et des sites de renom comme des salles de cinéma et autres ont disparus  comme s’ils n’avaient jamais existé. Mais comment en est-on arrivé à une telle sortie du tunnel ? C’est simple. Il s’agit d’un vaste chantier, lancé en 2010 par le Roi Mohammed VI. Il visait d’abord la réhabilitation de l’ancienne médina et ensuite conduire à son inscription au patrimoine national. Cela passe d’abord par le relogement des bidonvillois, le traitement des constructions menaçant ruine, la mise à niveau des quartiers les plus touchés, la réfection de la voirie, l’assainissement liquide… Le projet prévoyait aussi la réalisation du diagnostic technique de 66 constructions menaçant ruine. C’est le bureau d’études Tesco qui a fait l’expertise. Résultat : 15 bâtiments sont stables, 32 à démolir et 19 à conforter conformément aux plans examinés par une commission technique mixte.

Vision globale
Les travaux sont aujourd’hui réalisés à 100%. Plus de 17.200 mètres linéaires sont totalement renouvelés et 3.505 branchements réalisés. Le réseau d’eau potable dont 70% des canalisations souffraient de problèmes de casse, de corrosion et d’eau rouge, a été traité. En matière d’éclairage public, 1.440 points lumineux ont été mis en place en plus de 50 autres lampadaires.  Même les places très connues de la médina ont été mise à niveaux. Il s’agit des places Ahmed El Bidaoui et Bousmara ainsi que Arsat Zerktouni et Lekbir. Il faut aussi citer les travux de la réfection des zaouïas Harrakia et Kadiria, des mosquées M’guirja, de l’école Omar Ibn Abdelaziz  et  de  la  salle  de  prière  El Harti.

Sur ce registre, un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé pour la réalisation d’un plan de sauvegarde de la médina visant la mise en place des règles et des prescriptions spécifiques à respecter pour toute intervention. La décision est enfin prise, l’ancienne médina est désormais inscrite au patrimoine de la ville. Elle ne peut plus faire l’objet de démolition. L’inscription a été publiée dans le bulletin officiel du 9 décembre dernier. Elle concerne la totalité de l’ancienne médina intra-muros. Une victoire pour les militants en faveur de la sauvegarde du patrimoine architectural et culturel, dont l’association Casamémoire, qui n’a cessé de dénoncer les nombreuses démolitions qui ont touché la ville. 
 L’association a atteint son objectif, et ce n’est qu’une première étape, puisqu’il faut faire en sorte que l’ancienne médina soit classée au patrimoine universel, afin de pouvoir bénéficier des subventions internationales. 


jeudi 13 février 2014

Mounia Nejm-Eddine Boutaleb, une première





Mounia Nejm-Eddine Boutaleb est  entrée en peinture comme on entre en religion, âgée d’à peine 12 ans. Elle est alors collégienne dans le quartier Maarif, à Casablanca, et son professeur d’Art plastique l’encourage à exposer dans les couloirs de l’établissement. Il lui prédit même qu’elle fera  les Beaux-Arts. Elle finira par faire du Marketing et se retrouve à gérer des projets dantesques, sans jamais s’arrêter de peindre et de travailler sa technique au couteau. En 1999, elle s’envole vers l’Europe où on lui offre un poste au siège d’IBM France et c’est dans le 17ème arrondissement de Paris qu’elle expose en 2012, avec un collectif, à la Galerie Vassili, rue de l’Etoile.  Toujours en France, elle a suivi des formations à l’Ecole des Beaux-Arts (2011) et fréquenté de nombreux ateliers parisiens (Atelier de l’Etoile, Atelier des Artistes, Atelier de la Mairie de Paris). Elle y reçoit des encouragements de professionnels et de critiques sur la Place. A Casablanca, sa ville natale, Mounia Nejm-Eddine Boutaleb réalise maintenant sa première exposition individuelle. Ses toiles sont colorées, joyeuses et festives. Mille couleurs tout en subtilités, faisant de la colorimétrie une réponse à la symétrie. Dytiques, triptyques, elle travaille formes, structure et textures de manière à suggérer l’humain et le respect de la diversité dans sa recherche esthétique.
Maman de deux adolescents, elle les encourage à vivre pleinement  leurs passions et ils le lui rendent bien. Rendez-vous avec Mounia Nejm-Eddine Boutaleb et ses proches le 6 février prochain, à l’occasion du vernissage de « Energie… tranches de vie », exposition constituée de 39 toiles –

 A partir du 6 février 2014 à la galerie Mine d’Art, rue Annaba, quartier Racine, proximité Clinique Badr, Casablanca.





Interdiction de la consommation des mollusques bivalves au Maroc

Les mollusques bivalves, soient les palourdes, les huîtres et les moules ont été interdits à la récolte et à la commercialisation au Maroc depuis le 7 janvier 2014. Ils sont porteurs de toxines dangereuses.





Les résultats d’analyse des chercheurs l’Institut national de recherche halieutique (INRH) ne souffrent aucune ombre :   «Les résultats d’analyses effectuées par l’Institut national de recherche halieutique (INRH) au niveau de la zone conchylicole Oum Toyour- Chouika de la région d’Essaouira dénotent la présence de bio-toxines marines dans les coquillages à des teneurs anormales». Autrement dit les mollusques dites bivalves comme des huitres, des palourdes, des moules et d’autres espèces sont dangereuses pour la santé des consommateurs. Cette mise en garde a été suivie par celle
Du département marocain de la pêche maritime qui a annoncé  que dans la région d`Essaouira, une concentration de bio-toxines marines à des teneurs élevées et anormales dans les coquillages, rend la consommation de ceux-ci, dangereuse pour la santé. Le département marocain de la pêche maritime, appelle les consommateurs de ne pas s'approvisionner en ces produits, auprès de marchands non qualifiés, ambulants ou non encadrés.

Maladies graves

Les citoyens doivent, pour leur sécurité, privilégier les produits conditionnés, portant les étiquettes sanitaires d'identification et commercialisés dans les points de vente autorisés. Ceci est loin d’être un fait nouveau puisque chaque année, plusieurs régions marocaines sont pintées du doigt. Du Nord au Sud, selon l’apparition des toxines, les autorités compétentes tirent la sonnette d’alarme et appellent à la plus grande vigilance. Car, la consommation de ces mollusques peut être fatale. En effet, les mollusques bivalves se nourrissent en filtrant le plancton microscopique vivant dans l'eau. Ce qu’il faut retenir, c’est que tous les changements dans la qualité de l'eau peuvent se traduire par l'apparition de biotoxines marines, de bactéries ou de virus dangereux dans leurs tissus. Les bactéries et les virus susceptibles d'être présents dans l'eau dans laquelle vivent les mollusques peuvent causer des maladies chez l’homme. Ces bactéries et virus comprennent ce que les scientifiques appellent la Vibrio parahaemolyticus, les norovirus et l'hépatite A. Les symptômes d'une infection causée par Vibrio parahaemolyticus comprennent de la diarrhée, de l'inconfort abdominale des nausées, des vomissements, de la fièvre et des maux de tête. Quand il s’agit d’une infection causée par un norovirus, cela se manifeste par de la diarrhée, des malaises abdominaux, des nausées, des vomissements, de la fatigue et de la fièvre.  Quant aux symptômes de l'hépatite A, ils  peuvent comprendre des malaises abdominaux, des nausées, la fatigue, de la fièvre et la jaunisse. Les médecins mettent engarde en précisant que les risques de contracter une maladie plus grave sont élevés pour les personnes atteintes d'une maladie du foie.

Salma Meryem Chraïbi expose chez Marsam





Salma Meryem Chraïbi expose ses derniers travaux à la galerie Marsam de Casablanca. Cette exposition a bénéficié de l’édition d’un recueil de poésie, fruit d’une rencontre entre les écrits de Bensalem Himmich et les peintures de Meryem Chraïbi. Salma Meryem Chraïbi est architecte, docteur en histoire de l’art et d’archéologie. Sa thèse de doctorat, soutenue en mars 2005 à l’Université de la Sorbonne à Paris, porte sur : les mosquées alaouites des 17ème et 18ème siècles. En 2004, elle ouvre son cabinet d’architecture et de décoration et en2008, elle fonde en association avec Yasser Bensouda Synaps Consulting, spécialisé en urbanisme. En tant qu’artiste peintre. elle organise, depuis 2009, de nombreuses expositions personnelles et collectives et figure dans les collections publiques et privées au Maroc et à l’étranger.

A partir du 6 Février 2014 à la Galerie Marsam de Casablanca


Radia Lahlou expose à la CMOOA L’insoutenable légèreté des sens

Radia Lahlou, artiste multidimensionnelle et architecte de formation, présente sa nouvelle exposition du 30 janvier au 22 février 2014 à la Galerie CMOOA de Casablanca. Une vision novatrice  d’un art sans frontière.





Si vous vous attendez à une énième vision féminine des Arts plastiques, entre installations, interactions sons et images et autres coloris, ce n’est pas à la galerie CMOOA de Casablanca où Radia Lahlou présente ses travaux qu’il faut aller passer du temps et s’imprégner du déjà vu. Non, ici, nous sommes face à un art novateur dont le maître mot est la fin des clichés et l’amorce d’une approche artistique qui se joue des frontières mentales ou physiques, voire géographiques pour installer un regard  à la fois acerbe et sans compromis sur le monde. C’est cela en somme, ce qui est donné à voir chez Hicham Daoudi, président de la CMOOA, qui explique le travail de son artiste dans des propos mesurés sur la finalité de ce travail : «Radia Lahlou a décidé de concrétiser son désir de création en portant un regard artistique sur un environnement social proche, tout en conservant un intérêt pour des thématiques et des réflexions qui l’ont marquée».   

Sans frontières

Tout y passe dans cette spéléologie artistique qui va au plus caché, au non-dit, scrutant dans les addictions, fouillant dans les tréfonds des habitudes pour révéler des pans dissimulés. On retrouve le matériel  des bustes androgynes, mâtinés d’une panoplie de jeux vidéo et autres trouvailles sophistiquées des multimédias, des passages sonores rappelant des figures comme Tarzan et James bond. Ceci pour le désir d’avoir un héros au quotidien. Mais aussi d’autres inscriptions, des clins d’oeil à des penseurs comme Machiavel  ou encore cette phrase qui résonne encore, après avoir quitté le lieu de l’exhibition : « le plus grand combat est contre soi-même », qui rappelle le monde de la couture et de la coquetterie ou encore cet univers de chaînes et de cadenas surmonté d’une phrase en arabe «le puits est asséché »… Plusieurs langues, plusieurs mondes, plusieurs visions qui versent toutes dans une seule direction : la convergence vers une meilleure lecture du monde où nous évoluons aujourd’hui. Comme dans ce montage superbe, emprunté au monde de la presse, avec plusieurs Unes de femmes et au milieu la cerise sur le gâteau.

Insoutenable légèreté
Ce sont donc douze installations déclinées avec force, pour offrir aux aficionados quelques clefs pour aborder un entourage complexe, sans repères, de plus en plus flouté et débordant d’innovations. Radia Lahlou met le doigt par le biais de ses installations et cette féria de personnages et de caractères sur ce qui ne va pas, sur ce qui n’ira pas, sur ce qui sous-tend une société prisonnière de quelques apparences où le sens même des valeurs fondamentales humaines est égaré. En cela, Radia Lahlou fait dans le suggestif, parfois drolatique, sans prise de tête, le tout drapé d’une liberté de ton qui en fait l’une des artistes les plus drôles de la scène artistique marocaine, où souvent, profondeur doit rimer avec lourdeur. Là, c’est un espace léger, mais solide, aérien, frais et gorgé de bonnes surprises.

  
Jusqu’au 22 février 2014 à la Galerie CMOOA, 5 rue Essanaani. Casablanca.



mercredi 12 février 2014

Abus d’alcool La vodka tue très vite

Selon une nouvelle étude anglaise, la vodka serait responsable de près d'un quart des décès des hommes de moins de 55 ans.  De quoi réfléchir avant d’avaler une gorgée.





On le sait, en Russie, la vodka est sacrée. On en boit tout le temps. Certains se cachent derrière le vieil argument du gel ambiant pour dire qu’ils boivent pour se réchauffer. Et chez nous ? Pourquoi une telle addiction à la vodka ? Pourtant, il fait très chaud. Selon certains propriétaires de bars t de boites de nuit, de plus en plus de jeunes, hommes et femmes sont devenus accros à la vodka. La nuit, les sorties, la vie facile, la bêtise, bref, les raisons sont multiples, mais aujourd’hui bon nombre d’études internationales démontrent par les faits que la vodka peut très vite tuer ou du moins réduire l’espérance de vie de beaucoup d’années.
Selon le Centre international de recherche sur le cancer et des chercheurs de l'université d'Oxford, au Royaume-Uni, la vodka serait  liée à 35% des décès d'hommes de moins de 55 ans.
Pour arriver à de telles conclusions, les scientifiques britanniques  ont analysé le taux de décès prématurés auprès de 151 000 personnes de 35 à 74 ans buvant au moins trois bouteilles de vodka par semaine. Les expériences se sont déroulées entre 1999 et 2010. Au bout d’une décennie, les résultats sont sans appel : 8 000 personnes sont mortes, comme le révèle l'étude, publiée par la revue médicale The Lancet, fin janvier 2014.
Pour tous les spécialistes, la cause est  claire : l’abus d'alcool frelaté, les accidents, les violences et les suicides, sans oublier les maladies liées à l'alcool comme les cancers de la gorge et du foie, la tuberculose, les pneumonies et les hépatites.  De très nombreuses pathologies dont les effets sont accélérés par l’ingestion de l’alcool. D’ailleurs, les chercheurs précisent que ce n’est seulement la vodka qui est mise en cause, mais tous les types d’alcool dont les retombées néfastes sont très connues par les milieux médicaux. D’où l’importance de faire attention de ne pas tomber dans les travers de l’alcool en en ingurgitant des quantités dangereuses.  Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts.



Les écouteurs peuvent nuire à l’ouïe

Le premier conseil que préconisent les chercheurs  est d’éviter d’écouter longtemps la musique ou tout autre programme  avec un casque.  Faire une pause au bout de 45 minutes d’écouteurs peut être un bon début pour éviter des complications sérieuses au niveau de l’ouïe. Pour Christian Hugonnet, président de la Semaine du son et acousticien français, «Avec le casque, le son n'a jamais été aussi près de l'oreille interne ». Ce qui cause de sérieux dégâts. «Ce n'est pas tant l'objet qui est à dénoncer, mais son usage », explique le spécialiste. 




Pour les chercheurs, il faut absolument consulter tant qu'il en est encore temps. Il faut aussi observer  un repos absolu et sans casque dès lors qu'apparaissent ces signes d'alerte : bourdonnements, impression d'oreille bouchée ou perception trop forte et quasi douloureuse de certains bruits. Du côté de l'Institut national français de la santé (Inserm), les consignes concernant les nuisances sonores sont claires : au-delà de 85 décibels, une exposition plus de huit heures nécessite une protection, au-delà de 90 décibels (perceuse), limiter l'exposition à deux heures et au-delà de 100 décibels (marteau piqueur), ne pas dépasser 15 minutes.  

A la poursuite du guépard du Sahara

12 biologistes sont à la recherche du dernier guépard du Sahara. Dirigée par le scientifique espagnol, José María Gil Sánchez, c’est la huitième expédition des chercheurs sur un périmètre de plus de 1000 kilomètres carrés. Espoir réel ou mission impossible?






L’espoir fait vivre. C’est le crédo de l’équipe de scientifiques dirigée par José María Gil Sánchez, biologiste espagnol de renom, partie à la recherche du dernier guépard du Sahara. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Le guépard du Sahara, espèce légèrement différente de celle de la savane africaine, est un animal presque invisible. Insaisissable, il se caractérise par son pelage clair qui fond dans le décor désertique et des tâches plus espacées, fruit d’une longue évolution pour épouser les reliefs de son milieu naturel. Pourtant, malgré les menaces qui ont pesé sur cette espèce, très prisée par les touaregs, les données de ’union mondiale pour la nature (UICN) montrent qu’il existe encore 250 guépards adultes pour l’ensemble du Nord-est africain. Autrement dit, le guépard continue de vivre dans le Sud marocain l’Est algérien et le nord mauritanien. En 2002, les débets sur l’existence de l’espèce sont relancés après une photographie de l’animal au Niger. Le cliché fait le tour du monde et les intérêts scientifiques reprennent de plus belle.

Sonnette d’alarme

Déjà, l’équipe de José María Gil Sánchez, composée de biologistes qui travaillent pour le gouvernement espagnol dans la conservation de certaines espèces comme le lynx ibérique,  parcourait des étendues entières dans le désert pour en pister un. Sans succès. Reste qu’en 2009, un autre espoir renaît quand Sarah Durant, de la Société zoologique de Londres, réussit avec son équipe à prendre des photographies du guépard du Sahara en Algérie. Certes la chercheuse britannique tire la sonnette d’alarme : « Le guépard saharien est dans un danger critique d'extinction, mais on ne sait pratiquement rien de sa population ».   Mais il n’en demeure pas moins que si on a réussi à figer quelques images incroyables du félin, les recherches sur le territoire marocain n’ont pas encore été fructueuses.

Les recherches ont repris en avril 2011. L’objectif est clair : il fait trouver les derniers représentants de l’espèce sur le sol marocain.  Le terrain parcouru s’étend  du cours bas du fleuve Draâ aux montagnes Aydar, une immense zone où il y a un climat propice à la vie de cette espèce de félins.

Indices  encourageants

Ce sont donc pas moins de 20 000 kilomètres carrés qui ont été ciblés par les travaux des scientifiques. Les techniques employées sont très importantes.  D’ab ord, des pièges photographiques mis en place, dans différentes zones, durant de longs mois pour enregistrer le moindre passage du félin. Ensuite, les chercheurs ont passé au peigne fin pas moins  de 2 500 acacias à la recherche de crottes de guépard. Les biologistes espagnols travaillent en étroite collaboration avec les universités Juan Carlos de Madrid et Mohamed V de Rabat. Ils ont réussi à trouver des indices probants. Il s’agit surtout de l’existence  de plus d'un millier de gazelles de Cuvier. C’est là une information de taille qui donne de l’espoir aux scientifiques. En effet, les gazelles de Cuvier font partie des proies appréciées par les guépards du Sahara. D’autres proies potentielles ont été aperçues dans toute cette région du Maroc, il s’agit des gazelles dorcas, des moutons, et des lièvres qui ont élu domicile dans un habitat escarpé, qui peut favoriser la vie en ermite du guépard.

Modus operandi
L’équipe de recherches, malgré de nombreuses déconvenues n’a pas encore baissé les bras. Les travaux continuent surtout qu’au-delà des indices trouvés sur place et l’existence de proies idéales pour le guépard, lors du dernier congrès de la société espagnole pour la conservation et l'étude des mammifères, les scientifiques estiment qu’il y a au moins 38 guépards qui vivent encore dans la zone où les recherches ont eu lieu.  Pourtant le félin se dérobe à leur vue. Un autre indice qui verse dans le sens d’une probable existence du fauve sur place, la découverte récente des restes de chèvres « fraîchement tuées  probablement par des guépards », comme l’avancent les chercheurs espagnols. José María Gil Sánchez, échaudé par les nombreux échecs reste prudent. Pour le scientifique, les preuves sont là. D’abord le mode opératoire de la chasse du guépard qui s’attaque aux chèvres en leur sautant sur le cou occasionnant des morsures au niveau de la trachée, avec le col relevé. Les biologistes sont formels : le modus operandi est «pratiquement celui d’un guépard, mais nous ne pouvons pas être sûrs sans pièges photographiques ou preuve génétique ».

Couloirs biologiques
L’autre point qui plaide en faveur de l’existence de l’espèce sur le sol marocain, le fait que plus de 250 guépards adultes sont aujourd’hui répartis entre l'Algérie, le Niger, le Bénin et le Burkina Faso. Quoi qu’il en soit, les recherches ne sont pas abandonnées. Loin de là. L’intérêt croissant de la communauté scientifique pour cette espèce en grand danger est de plus en plus important d’autant plus des programmes peuvent être mis en place dans toute la région en connivence avec les pays concernés pour créer des couloirs biologiques et des ceintures protégées pour donner une dernière chance à cette espèce rare de continuer d’arpenter les zones arides de l’Afrique du Nord et les montagnes du Sud marocains et les contreforts de la vallée du Draâ.