vendredi 28 juin 2013

Sexe, Lies et sept ans de prison


Trois événements auront été très révélateurs du monde où l’on vit aujourd’hui. D’abord la condamnation de Silvio Berlusconi, l’ex-homme, très fort d’Italie à sept de réclusion criminelle pour abus de pouvoir et sexe sur mineur. C’est la Marocaine, Karima Al Mahroug, alias Ruby qui est à l’origine du plus grand scandale politico-prnographique du Cavaliere.
Le deuxième sujet est la mise en examen de la méga star du foot, Lionel Messi, le joueur argentin du FC Barcelone pour fraude fiscale. Le prodige et son paternel, comme nous l’ont montré les enquêtes de la police espagnole, ont monté tout un programme pour blouser le fisc espagnol, qui ne s’est pas laissé faire, surtout par temps de grande crise. Les milliards de Messi sont les bienvenus pour renflouer des caisses bien vides. 
Le troisième est le scandale des joueurs de la Roja, Piquée, Ramos et les autres qui auraient payé les services de filles de charmes pour une partie de strippoker. Cela nous rappelle l’épisode avec Franck Ribéry et Karim Benzéma lorsque Zahia Dehhar a levé le voile sur certaines pratiques financiéro-érotiques très prisées dans le monde très feutré du football.
On peut même ajouter à cela, ce qui se passe en République Tchèque qui flirte avec une grosse crise politique parce que l’ancien Premier ministre démissionnaire, malgré lui, a laissé traîner ses affaires personnelles en public. Autrement dit, sa maîtresse qui utilise les services de l’Etat pour faire suivre la propre femme de son amant de Premier homme fort du pays, il faut le faire. Et comment, on pouvait s’y attendre cela a éclaboussé tout el monde.
Le fric et le sexe ont toujours fait bon et surtout mauvais ménage. Quand le pouvoir s’en mêle, le cocktail est explosif. Silvio Berlusconi en sait quelque chose, lui, qui a au moins quelques 11 ans de prison à négocier avec les autorités de son pays pour ne pas croupir dans une cellule.
Quand à Messi, on l’a bien vu, on se met à table, on négocie, et l’icône, même salement amochée pour tricherie et vol, continuera de remplir les stades.
Quand à Gerard Piqué, c’est avec Shakira que les choses  risquent de très mal se passer.  La Latina serait jalouse surtout que c’est une Brésilienne qui a officié au près de son défenseur. Tout ce remue-ménage est régi par la facilité d’une vie où l’on a tellement de pognon qu’on ne sait plus quoi en faire. Certains donnent des Bunga-Bunga, d’autres veulent le planquer ailleurs et certains parient sur fond de strip-tease. À chacun son dada, dirait l’autre. Et nous, on écrit dessus et on se dit tant mieux qu’il y ait de l ’actu. Ailleurs, car, chez nous, on est au point mort.

Lancement de l’Observatoire national des drogues et des addictions


Tout le monde l’attendait. C’est chose faite. Depuis le 11 juin 2013 le Maroc dispose de son Observatoire national des drogues et des addictions. Lancé par le ministre de la santé, Lhoussaine Louardi, il s’agit d’un centre important qui est chargé de gérer la collecte, l’analyse et l’interprétation ‘des données pour la production d’informations utiles à la prise de décision en matière de drogues et de toxicomanie. » comme l’a précisé le ministre de la santé. C’est le professeur Jallal Toufik qui dirige l’Observatoire. Pour ce spécialiste marocain, «les drogues et les addictions sont  un  vrai problème de santé publique, c’est pourquoi il s’est avéré important de  créer  une instance qui sera chargée de la collecte des données et du monitoring».  En effet, les chiffres de la drogue et des addictions sont tels qu’il était urgent de lancer un tel projet qui peut aider à lutter de manière efficace contre la toxicomanie au Maroc. D’ailleurs, selon l’enquête nationale des ménages sur les troubles mentaux et usage de drogue en 2007, le Maroc se trouve dans la moyenne mondiale qui est de 4%. C’est dire que le fléau s’est répandu dans le tissu social avec de nombreuses drogues qui menacent la jeunesse marocaine.  D’autres chiffres plus récents ont révélé que la situation est critique. L’enquête réalisée par l’hôpital psychiatrique universitaire Arrazi et le ministère de l’éducation nationale a montré que 9,2% des élèves interrogés avaient déclaré avoir pris du cannabis, 4,3% des psychotropes et 1,5% de la cocaïne. Cette enquête avait ciblé 6.000 élèves âgés de 15 à 17 ans. C’est donc une bonne nouvelle pour la santé publique au Maroc surtout dans un domaine qui présente de nombreuses ramifications et retombées sociales très graves. 

La lumière artificielle perturbe le cycle du sommeil


La revue "Nature" publie le 24 juin 2013, un rapport du célèbre docteur Charles Czeisier  sur la dangerosité de la lumière artificielle pour le cycle humain de sommeil.   

Le rapport est très alarmant.  Ce sont surtout les enfants qui payent un lourd tribut aux lumières artificielles qui nous entourent. Si l’on en croit les différentes études menées un peu partout dans le monde, les plus jeunes ont perdu au moins 1 heure et demi de sommeil par rapport à il y a 100 ans. en effet, le docteur Charles Czeisier, spécialiste du sommeil, professeur à la Harvard Medical School, pose un réel problème de santé publique dont souffre des millions de gens. Pour cet imminent spécialiste, la lumière artificielle nuit gravement au sommeil. Non seulement le perturbe, mais elle peut générer des troubles plus graves.  C’est donc la lumière électrique qui est ici mise en cause de manière directe : « Sans elle, peu de personnes utiliseraient de la caféine pour rester éveillés la nuit. Et la lumière affecte nos rythmes circadiens bien plus que toute drogue », explique le docteur américain.  Ce contact prolongé avec différentes sources de lumière affecte la vue et interagit avec des cellules nerveuses. La lumière emmagasinée durant toute une journée continue, comme l’explique le spécialiste américain à travailler dans le cerveau même quand on va se coucher. Pire, pour la plupart d’entre nous, bien après le travail, on continue à bosser à domicile, sur son ordi, devant la télévision, en parlant au téléphone. Ce sont là des éléments aggravants qui font que le sommeil fuit.



Interview de Jean-Charles Brisard, spécialiste du terrorisme


Jean-Charles Brisard, consultant international, spécialiste du terrorisme et de son financement, analyse avec nous le dernier coup de filet au nord du Maroc du réseau de recrutement des jihadistes en Syrie et des menaces terroristes pesant sur le Maroc en liaison avec les menaces d’Ami.




Abdelhak Najib : Quelle lecture faites-vous du démantèlement  à Fnideq et à Sebta du réseau de recrutement pour le jihad en Syrie ?
J.C. Brisard : Vu l’actualité dans la région et les menaces grandissantes d’Aqmi, on s’y attendait. Il ne faut pas oublier que le Maroc a été directement visé par les communiquées des chefs terroristes au Sahel. Et à travers le Maroc, les intérêts de pays comme la France et l’Espagne.
Historiquement, les réseaux terroristes marocains ont toujours été très liés aux cellules espagnoles.  Depuis les années 1990, on a remarqué, lors de nombreuses grandes opérations que les activistes marocains et espagnols travaillent ensemble. Ce n’est pas étonnant de voir aujourd’hui que ce réseau ait des bases au Nord du royaume et en Espagne.

Abdelhak Najib : S’agit-il de groupes affiliés à Al Qaïda ou des cellules autonomes ?
J.C. Brisard : Les choses ont changé depuis 10 ans en ce qui concerne le terrorisme et ces modes de fonctionnement.  Le Maroc, tout comme d’autres régions dans le monde et surtout au Maghreb et dans le Sahel,   fait désormais face à des menaces qui ne sont plus aussi prévisibles qu’elles l’étaient dans le passé. Il est question aujourd’hui  d’une menace protéiforme. Elle peut  provenir d’individus qui n’ont qu’un lien distant, avec Al-Qaïda. Ces réseaux se greffent sur la bannière d’Al Qaida pour donner une résonnance à leurs actions.


Abdelhak Najib : C’est un coup de filet qui a été mené conjointement entre les services marocains et espagnols. Quel est le poids réel de la lutte marocaine contre le terrorisme ?
J.C. Brisard : Le Maroc a démontré depuis  presque deux décennies que son travail dans la lutte contre le terrorisme est efficace. Cela a donné d’excellents résultats. Et les chiffres sont là pour le confirmer. Vous savez, le Maroc a démantelé pas moins de 113 cellules dormantes en 10 ans. Ce sont autant d’attentats déjoués. De fait la coopération avec la France et l’Espagne et d’autres pays comme les USA a toujours été un atout autant pour Rabat que pour les autres capitales. Ceci dit, on regrette l’absence de coopération institutionnelle avec les pays voisins, dans la gestion des menaces et des réseaux transnationaux.
Vous parlez des pays maghrébins et ceux du Sahel ?
Tout à fait. J’ai regretté que la grande expérience du Maroc dans la lutte contre le terrorisme n’ait pas été davantage entendue lors de l’offensive contre les groupes islamistes et terroristes au Mali. Face, notamment, aux faiblesses de la Tunisie, le Maroc doit devenir un élément régional important dans la lutte contre le terrorisme.


Démantèlement du réseau de recrutement des jihadistes à Sebta et Fnideq: Sale temps pour les terroristes


Un important coup de filet a été mené les services de sécurité espagnols, le 21 juin 2013 à Sebta. Un vaste réseau de recrutement pour le jihad a été démantelé. Il avait aussi des bases-arrières à Fnideq. Les huit individus arrêtés sont poursuivis pour « appartenance à une organisation terroriste».
La guerre est déclarée. Elle est sans merci. Rabat et Madrid ont mis les bouchées doubles pour livrer bataille aux réseaux terroristes dormants qui opèrent entre le Nord du royaume et l’Espagne. Le coup de filet du 21 juin 2013 vient affaiblir davantage les structures terroristes spécialisées dans le recrutement et le financement du Jihad en Syrie. Pour le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernandez Diaz, qui a donné une conférence de presse le samedi 22 juin, il s’agit d’un réseau « installé à Sebta et Fnideq. Il réalisait un travail de recrutement, endoctrinement, organisation et financement des voyages, en contact avec d'autres terroristes et selon les directives émanant de l'organisation terroriste Al-Qaïda». Si le premier tour de vis a mis hors d’état de nuire huit personnes, on apprend de sources marocaines et espagnoles, que d’autres opérations sont en cours pour nettoyer la région de ces réseaux de l’ombre. Pour les enquêteurs, ce réseau a pu envoyer plus de 50 personnes en Syrie. Parmi eux, on peut trouver de nombreux jeunes mineurs, endoctrinés et envoyés au charbon, comme chair à canons.
Jeunes recrues
D’après les services espagnols, la majorité de ces recrues sont originaires de Sebta, mais d’autres viennent des alentours dans toute la zone entre Tanger et Tétouan. Inutile de rappeler ici que cette région a depuis plus de dix ans fourni de nombreux terroristes qui ont opéré en Espagne dans le cadre de grandes structures affiliés à Al Qaïda. Pour le ministre espagnol de l’Intérieur, certains activistes envoyés en Syrie ont été derrière de spectaculaires attentats-suicides tandis que d'autres ont intégré des camps d'entraînement qui les ont préparés au combat. Pour montrer le modus-operandi des recrues, les autorités espagnoles ont diffusé sur le Net, en boucle, une vidéo montrant un Marocain de 33 ans se confesser avant de passer à l’acte.  Il s’agit de Rachid Whabi. Selon les services espagnols, ce Marocain, a été l’auteur en juin 2012, d’un attentat-suicide, à bord d’un camion piégé. L’action aurait causé la mort de 130 personnes.  
Problème transfronatlier
Ce type de vidéo filmée par les jihadistes eux-mêmes sert à faire des émules pour le martyre.  D’autres jeunes veulent emboiter le pas à leurs aînées et se payer un aller-simple pour le Paradis, après avoir tué de nombreuses personnes par des actions terroristes. Une situation qui préoccupe de nombreux pays en Europe, en dehors de l’Espagne. C’est toute l’Europe et en premier chef la France qui est en proie depuis plus de deux ans à des vagues de recrutements visant des jeunes européens désireux d’en découdre avec l’armée de Bachar Al Assad. Pour le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, ils sont plus de 600 ressortissants européens à s'être rendus en Syrie pour rejoindre les rebelles. Informations confirmées par Vladimir Poutine, le président russe, qui a souligné, le 21 juin 2013,  que plus de 600 Européens et Russes combattaient à présent en Syrie.  D’autres chiffres qui remontent au 22 mai, parlaient de 800 Européens.  Parmi eux, entre 120 et 270 citoyens français. On le voit bien, l’opération qui s’est déroulée sur le sol marocain, dépasse les frontières nationales et implique d’autres pays européens, qui doivent redoubler de vigilance pour stopper les vagues de recrutements alimentées par un conflit syrien et une situation régionale dans le monde arabe et au Maghreb, qui est loin d’être stable. 

Bon à savoir : Le saumon norvégien dangereux pour la santé


Amateurs de saumon norvégien, s’abstenir. La Norvège a avoué que son poisson peut être dangereux pour la santé. Il a fallu attendre de nombreuses sonnettes d’alarmes et des études pour que le pays qui produit plus de 60 pour cent de la production mondiale se rende à l’évidence. De quoi s’agit-il au juste ? La pharmacologue Claudette Béthune, qui est une référence dans le domaine, a clairement touché du doigt la dangerosité du produit. Pour cette spécialiste qui a travaillé pour l’organisme norvégien de sécurité alimentaire (le Nifes), « La présence de polluants tels que les dioxines et le PCB dans le saumon génère un risque de cancer, qui, pour les personnes jeunes, dépasse les bénéfices attendus du saumon sur la santé. » Ceci a le mérite d’être clair et sans appel. D’autres institutions indépendantes se sont jointes aux déclarations et mises en garde. Une équipe indépendante du laboratoire de biochimie de Bergen en Norvège, estime que le saumon norvégien d’élevage est dangereux pour les jeunes enfants, adolescents et femmes enceintes en raison des polluants organiques persistants qu’il contient. Donc, pour cette catégorie de personnes, il faut absolument éviter d’en consommer. Au Maroc, le saumon norvégien est vendu en grandes surfaces et supérettes, sous forme de saumon fumé. Pour l’heure aucune mise en garde de la part des autorités sanitaires marocaines. 

jeudi 27 juin 2013

Roman: « Les poissons ne ferment pas les yeux » d’Erri Die Luca


C’est l’âge de tout est possible. Aucune limite au rêve. Le champ des folies s’ouvre serein devant le regard de ce gamin de 10 ans qui pousse ses bourgeons dans le sol devant nos yeux, sous la plume sereine et chamanique d’un Erri De Luca, très puissant. Le petit part en voyage sur une île vivre  quelques beaux moments d’abandon au jeu et au bonheur, avec sa mère. Entre l’apprentissage de la pêche aux côtés de pêcheurs invétérés et les livres de son père qu’il dévore, c’est tune porte ouverte sur un onirisme inspiré qui fleurit dans des passages à souligner.



Le cap de dix ans est ici symbolique. C’est le premier véritable passage d’une période à une autre. A dix ans, on est encore un enfant, mais on a quitté le monde des petits. On n’est pas encore un adolescent, mais on a déjà un pied dans un autre univers qui nous attire de toutes ses forces. C’est ce voyage, dans la vie, ce retour à l’enfance qui séduit chez Erri De Luca, immense auteur italien, doublé d’un poète de grande profondeur. Tout tourne ici autour de l’apprentissage de la vie, à travers l’écriture. L’écrivain est là, il revoit le passé, il se projette dans son propre présent et nous raconte l’amour. Celui des femmes, celui du corps, son propre corps qui éclot. Mais surtout la passion des mots qui sont ici partagés avec une fillette qui elle aussi dévore des livres à la vitesse d’un coureur cycliste.
Roman simple, écrit avec jubilation pour un jubilé personnel d’un auteur et son enfance.


Editions Gallimard. Collection Du monde entier

« Lionel Asbo, L’Etat de l’Angleterre » de Martin Amis: La célébrité est une religion moderne


L’écrivain britannique revient en force avec un roman drôle et vivace sur les classes populaires anglaises. Entre vitriol et politiquement incorrect, c’est un Martin Amis costaud qui est donné à lire.



Cette chère Angleterre dans ce qu’elle de pathétique, de morbide et de trash. Livrée ici sous la plume acerbe d’un Martin Amis qui a retrouvé pour le coup toute sa verve. L’auteur de « Train de nuit » (1997)  et de La  flèche du temps (1991) passe son pays au crible et n’en rate pas une miette.
Rien de tel pour raconter la dérive d’une nation que d’aller au près du caniveau, là où la vie racle le macadam, sans discontinuer. C’est là que Martin Amis déniche un voyou, tout droit sorti d’un film de Ken Loach. Aussi réaliste que sympathique. Il n’est pas futé. Mais il n’est pas con, son héros déchu. Mais la chance sourit. Le paumé patenté décroche la timbale. Il empoche l’Euromilion et devient une vedette. Lionel Asbo (lisez aussi l’acronyme Anti social Behaviour Order) est un personnage qu’on a n’a pas envie de fréquenter. Il est rustre, pas poli pour un sou, il picole tout le temps, mate des films pornos et invective les gens à longueur de journée. Bref, un gars d’aujourd’hui, dans toute la misère de sa misérable existence. Comme le veut cette toujours bonne vieille Angleterre, priorité à la vulgarité. C’est une priorité nationale comme le souligne Martin Amis, lui-même. C’est une caste de types qui roulent leur bosse, touchent à tout, décident de ne pas être intelligents, parce que cela nuit à la santé et qui finissent, comme par hasard, un jour, par gagner au loto. Et quand Lionel Asbo devient une icône nationale, sa décadence n’a plus de limite.
Le pouvoir de l’argent

Le propos est ici très juste. Nous sommes face à un type haïssable à tous les points de vue, pourtant, il est adulé. Ce paradoxe nous  met face à une autre lecture de ce roman très actuel. Le monde moderne est tellement plat que les loosers, ceux qui ne sont rien peuvent du jour au lendemain, devenir des Noms célébrées à qui l’on déroule le tapis rouge et on fait des salamaleks. 
Martin Amis le résume très bien : «Désormais, on est une star uniquement parce qu'on est riche. Si l'on prend des célébrités comme Paris Hilton ou Kim Kardashian, on remarquera qu'il ne s'agit pas d'actrices ou de chanteuses. Ces gens ne sont rien, ne font rien, ne servent à rien, comme le personnage de mon livre qui est un criminel, mais une grande partie de l'humanité les adule.»
L’argent érigé en table des lois. Le fric monté en autel religieux devant lequel on fait des génuflexions. Le pognon qui fait d’un moins que rien à monsieur que l’on doit écouter. Finalement, avec Amis, on se rend compte que la nouvelle véritable religion, c’est la célébrité. Peu importe qui tu es, il suffit qu’on te voit sur un écran et qu’on parle de toi, pour être important. Amen.


Editions Gallimard. Collection Du monde entier.  

Hommage: James Gandolfini est parti très tôt






C’est une figure. Un nom de ceux qui restent. James Gandolfini est mort très jeune. Celui qui  est devenu célèbre grâce à son rôle de mafieux dans la série The Sopranos, est aussi un grand acteur. Mort le 19 juin 2013, à l’âge de 52 ans, à Rome en Italie, son pays d’origine, son départ précipité à été une claque dans le monde du cinéma. Une crise cardiaque qui a foudroyé l’un des visages les plus sympathiques du cinéma américain moderne. Acteur prolifique, à l’aise dans tous les registres, il avait cette bonhomie toute latine, qui le faisait crever l’écran sans trop en faire. James Gandolfini que l’on a vu récemment dans « Cogan » aux côtés de Brad Pitt, a joué de très bons rôles avec de bons réalisateurs.  Welcome To The Rileys, L’attaque du métro  123 avec Denzel Washington et John Travolta, Les fous du roi avec Sean Penn et d’autres bijoux où ‘il a toujours égrené sa lourde silhouette de bon vivant, vite fauché par la gueuse. Son rôle dans The Barber des Frères Coen aura été un must dans sa carrière tout comme The Last Castle aux prises avec Robert Redford, chez Rod Lurie. C’est une page qui se tourne pour le septième art avec la disparition d’un acteur d’instinct, à la technique limpide et sans fioritures.

mardi 25 juin 2013

Les créateurs de Homeland tournent au Maroc


Les créateurs de la série américaine Homeland vont réitérer leur passage au Maroc pour tourner le pilote de leur nouvelle série intitulée « Tyrant » et dont le réalisateur sera David Yates. La nouvelle série traite des chamboulements que vit le Monde arabe aujourd’hui. Plusieurs villes sont prévues pour abriter les tournages, Tanger, Fès, mais aussi Casablanca et Rabat. 


Sid Ahmed et les vitamines de la mer: Le bonhomme et la mer



Profil : Sid Ahmed tient son restaurant, Les vitamines de la mer,  comme on tient  un QG. Grande cuisine dans sa simplicité, le poisson est ici un must à déguster sans modération.


Les vitamines de la mer. Tout un programme. Un petit restaurant qui ne paie pas de mine, mais où la cuisine est un sacerdoce pris très au sérieux. Normal, quand on pose la question dans l’entourage, tout le monde semble avoir compris, que l’homme à la moustache qui préside aux destinées de ces lieux, est le secret de la bonne réputation dont jouit ce restaurant à Martil, à quelques encablures de la ville de Tétouan.  
Tout le monde l’appelle Sid Ahmed. De son vrai nom Ahmed Rkiouek. 56 ans au compteur, mais l’air de celui qui a roulé sa bosse. Le visage racé des gens du nord, beaucoup de sérieux et une réelle complicité avec ses collaborateurs.
Cuisine méditerranéenne
Les vitamines de la mer, c’est conçu, depuis plus de dix ans, comme une invitation au plaisir. L’art culinaire est ici une école. Simple. Rien de bien compliqué. Juste des produits de la mer, très frais. Pour Sid Ahmed, «C’est la fraicheur du poisson qui me motive. Je vais chercher le poisson moi-même encore frétillant et je me fais un plaisir de le partager avec mes invités ». Car pour ce vieux routier de la mer, ce restaurant n’est qu’un prétexte pour être entouré de monde. Toute sa joie est de voir les quelques tables pleines, des gens heureux, des plats bien mijotés et une ambiance bon enfant.
Crevettes, dorade, soles, merlans, mais aussi espadon, rouget, Saint-Pierre et des coquillages pour des mets très méditerranéens. C’est que aux Vitamines de la mer, il faut respirer l’air marin. Quelques légumes de saison, tomates, salades, oignons, ail et persil et quelques astuces de maitre,  et le tour est joué. Sans la moindre prétention. «J’aime varier mes plats, mais selon les arrivages, j’accommode mes menus en fonction de mon inspiration du jour. Généralement une bonne cuisine est une cuisine qui n’est pas compliquée », dit le chef, qui refuse que l’on s’adresse à lui comme si une hiérarchie pouvait exister près des  fourneaux. Encore une fois, c’est l’équipe qui est ici mise en avant. Et les gens qui bossent avec Sid Ahmed le lui rendent bien. La preuve, quand on va une fois, dans ce resto où on ne réserve pas (c’est au bonhomme la chance pour jouir de ce lieu) on y revient souvent. 

Inauguration de la première unité de Traitement de la Douleur et de Soins Palliatifs à Casablanca : Guerre totale contre la douleur

La première  unité de Traitement de la Douleur et de Soins Palliatifs a été ouverte à Casablanca le 4 juin 2013. Première et seule initiative dans le secteur sanitaire privé au Maroc jusqu’à présent, cette nouvelle structure est dirigée par le Professeur El Mati Nejmi, pionnier dans ce domaine depuis plus de vingt ans.





C’est une première de taille. L’ouverture d’une unité aussi spécialisée est un acquis pour la santé publique au Maroc. Tant la douleur fait des ravages et les patients ont besoin ce type de soins et d’accompagnements adéquats pour les aider à la soulager. Cette unique initiative dans le secteur sanitaire privé au Maroc est une structure de traitement de la douleur et des soins palliatifs, dirigée par le Professeur El Mati Nejmi. C’est un médecin reconnu comme étant un pionnier dans ce domaine depuis plus de vingt ans. Il est Président de la Société Marocaine d'Etude de la Douleur, Directeur de Programme de Recherche "Douleurs Sans Frontières" au Maroc, Membre du Board des Directeurs de l'African Palliative Care Association (APCA). Il était également Chef du Service d'Anesthésie-Réanimation et Coordonateur du Centre National de la Douleur et des Soins Palliatifs à l'Institut National d'Oncologie de Rabat. Pour M. Nejmi, les choses sont claires : « Au Maroc, il existe un écart important entre les besoins et les services de soins qui s’offrent aux personnes (enfants et adultes de tout âge) qui souffrent de douleurs aigues ou chroniques bénignes ou malignes. La création de cette Unité de Traitement de la Douleur et de Soins Palliatifs répond au souci de suivre les importantes mutations des systèmes de santé en matière d’amélioration de la qualité de vie des malades et une humanisation des soins, une des pierres angulaires pour faire évoluer les pratiques et la réussite des traitements. »
Soins spécifiques  

Quelles sont donc les prestations qu’offre l’Unité de Traitement de la Douleur et de Soins Palliatifs ? D’abord, soulager la douleur et les autres symptômes pénibles liés à la pathologie. Ensuite, proposer des soins palliatifs à toute personne souffrant de maladies chroniques évolutives. Apporter un soutien psychologique au malade. Enfin, soutenir l’entourage avant, pendant et après la mort. Dispenser des soins au domicile du patient à la demande. Pour y arriver dans ce service spécifique, l’équipe médicale s’appuie sur l’exigence professionnelle, la technicité de soins, des compétences relationnelles développées et un travail en pluridisciplinarité. Elle intervient sur demande des professionnels de la santé mais aussi des patients et de leur entourage et s'adresse à toute personne souffrant de douleur aigue ou chronique évolutive (cancer, Sida, insuffisance cardiaque ou respiratoire, maladies neuro-dégénératives évolutives).

Abdelhak Najib




« Un écrivain, un vrai » de Pia Petersen: La téléréalité en question


L’écrivain danoise qui vit entre Paris et Marseille, Pia Petersen, signe un roman actuel sur le monde delà téléréalité. Juste et à propos.




Quand la téléréalité s’invite dans l’univers fermé des Lettres,  c’est une jubilation sous la plume de Pia Petersen. On sillonne alors les coulisses de ce type de show qui ont aujourd’hui envahi toutes les télévisions du monde. On assiste à des situations drôles parfois, inhumaines, d’autres fois. On parcourt également quelques pans cachés de ce jeu de pistes qu’est la vie des autres, mimée et étalée au grand jour. Dans «Un écrivain, un vrai », qui est aussi  l’intitulé de cette émission de téléréalité, on fait la connaissance de Gary Montaigu, un écrivain qui vient d’âtre auréolé d’un prix prestigieux.  Il se plie au jeu de la télé et d'être la vedette de l’émission. C’est simple, sa vie se trouve chamboulée par cette équipe technique qui s'est installée chez lui pour filmer ses faits et gestes.  Le plus intéressant dans cette mise en abyme littéraire, c’est que les téléspectateurs qui suivent la vie créative de Gary ont la possibilité d’intervenir dans l’intrigue. Ils peuvent apporter leur grain de sel.
Descente aux enfers
On se demande comment un écrivain de ce calibre peut-il succomber aux sirènes de la téléréalités et de ses petitesses. Pour Gary, ce jeu peut certes lui donner plus de poids au sein de la communauté des éditeurs. Mais i c’est un moyen qui peut s’avérer judicieux pour aider les gens à aimer la lecture.
Mais tout ne se passe pas comme Gary l’avait imaginé. Frayer avec le petit écran et ses multiples soubassements  peut s’avérer fatal. Au bout de quelques mois, Gary n’arrive plus à rien écrire. Il sombre dans la dépression, ne quitte plus son domicile et baisse les bras. Que s’est-il passé ? Pourquoi une telle abdication après ce moment de gloire télévisuelle sans bornes ?  Pia Petersen à travers cette descente aux enfers d’un écrivain d étalent, pose une question importante : quelle place peut encore occuper un créateur dans une société régie par les artifices et les faux-semblants ? Si la réponse n’est pas  tranchée dans Un écrivain, un vrai, il n’en demeure pas moins que pour Pia Petersen, un auteur  se doit d’être au plus près de qui il est au fond. Ne jamais déroger de cette règle d’or qui est l’impératif éthique qui fait que les artistes sont une catégorie à part dans la société. Ce sont eux qui en sont les témoins, souvent actifs, pour en juguler les dérapages et déjouer certains pièges liberticides. Voilà donc un roman qui tombe à point nommé à un moment de l’histoire de la culture où le prêt à consommer à pris les devants de toutes les scènes reléguant les véritables artistes au second plan.

Editions Actes Sud.

vendredi 21 juin 2013

Festival Gnaoua : Le pari de la culture et de la liberté





Depuis 16 ans, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira est un véritable carrefour de brassage artistique et culturel, où les musiques du monde se retrouvent, dialoguent et fusionnent. Le festival est devenu au fil des ans,  un rendez-vous transgénérationnel, où les idées et les différents modes d’expression se rencontrent et se confrontent, un rendez-vous réunissant à la fois mélomanes, intellectuels, décideurs économiques, personnalités politiques, jeunes et moins jeunes, médias nationaux et internationaux.  L’an dernier pour sa 15ème édition, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde s’est doté d’un nouvel espace de dialogue : le Forum du Festival organisé en partenariat avec le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).  Créé en 2012 sous le thème « Sociétés en mouvement, Cultures en liberté », ce lieu de paroles et de réflexion revient cette année pour une seconde édition sous le thème « Sociétés en mouvement, Jeunesses du monde ». Du 21 au 23 juin 2013, acteurs culturels, politiques, journalistes, artistes, chercheurs, scientifiques et intervenants divers débattront de thématiques d’actualité.  « Les soubresauts que connaissent les sociétés des deux rives sont dus en grande partie à une jeunesse qui aspire au changement, aussi bien sur le plan social que politique. Le festival a depuis toujours fait le pari de la jeunesse et c’est donc naturellement que nous accueillerons ce débat fondamental pour le devenir de nos sociétés» explique Neïla Tazi, Directrice et productrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde.  Ainsi, le thème de la jeunesse sera passé au crible à travers des interventions qui auront pour sujets les jeunesses dans des sociétés en mutation, les jeunesses dans les dynamiques sociales et politiques, et enfin jeunesses et dynamiques culturelles.
Des intervenants marocains et étrangers prendront tour à tour la parole pour mettre toute la lumière sur ces problématiques. Sociologues, personnalités politiques, écrivains, acteurs associatifs, sportifs, chanteurs, animateurs, journalistes,... partageront leur expérience et ouvriront le débat sur le sujet. 

Tarik Harabida, l’histoire d’un chef étoilé






Il fait partie aujourd’hui Du club três fermé dês grands chefs du Maroc. Un cuisinier hors pair, Le chef Tarik Harabida. Pour ce natif de Casablanca, au sein d’une famille d’hôteliers, un père restaurateur et des  frères cuisiniers , Tarik a grandi dans un lieu idéal pour développer son amour et son savoir faire pour l’art culinaire. Aujourd’hui, après avoir sillonné le monde, il est l’un des ambassadeurs marocains de la cuisine Bio. Celui qui a découvert sa voie lors de son apprentissage à l’école hôtelière de Marrakech où il a fait sa première formation en cuisine internationale, est revenue, dans la région d’Amzmiz, à quelques encablures de la ville ocre pour planter le décor de son concept de jardin potager dédié à la cuisine bio, avec des  séances d’initiation destinées aux amoureux de la gastronomie.  Aujourd’hui depuis le début juin2013,  la place est faite aux cessions du chef Tarik pour montrer toute la variété internationale de l’art culinaire marocain. Tarik Harabida fera l’objet d’un documentaire sur les chaînes Voyage et Cuisine plus pour parler de cette expérience marocaine dans la culture du bio et surtout l’adaptation des plats marocaine dans une vision culinaire qui allie modernité et respect des traditions. La carrière de Tarik Harabida a commencé en 1988 à l’hôtel Bélère à Ouarzazate, puis dans différentes unités hôtelières à Marrakech jusqu’à 1994 où il a quitté le Maroc vers Malte. C’est là qu’il a travaillé comme Sous Chef de cuisine à  l’Hôtel Corinthia Palace durant quatre années. Puis arrive la période la conquête du Moyen Orient. Ce séjour dans différents pays entre La Jordanie et les Émirats Arabes Unis, lui a permis d’élargir son savoir et peaufiner ses goûts pour la cuisine orientale. Ce travail de neuf ans,  lui a donné la chance de devenir  promu comme, ce que l’on appelle dans le jargon, exécutive chef de cuisine.