Claude Pujade-Renaud signe un opus
touchant sur un amour brisé. Dans l’ombre de Saint Augustin, à la recherche de
la lumière de la vie.
On ne connaît que des pans épars de la vie
de l’auteur des Confession, Saint Augustin (354-430) Claude Pujade-Renaud nous
livre une facette cachée de ce destin hors du commun. La figure d’Adeodatus
affleure des confins du temps pour revenir sur le temps de la passion, avant
que le jeune Augustin ne devienne Saint, évêque d'Hippone et Père de l'Eglise. L’auteur de Le sas de l’absence, revient
donc à la genèse du Bien et du Mal pour situer son amour au-delà de ce traité
manichéen sensé régir la vie des humains. On apprend que la passion a un prix.
Et surtout l’idéal religieux se place souvent au-dessus des rêves humains. Il
peut les broyer, les remodeler, révéler leur sombre visage. Saint-Augustin,
jeune, c’est édifiant. Il aime, il partage le lit de sa maitresse. Il lui fait
un enfant. Mais l’histoire ne retiendra pas son nom. Elissa renaît, dix-huit
siècles plus tard, sous la plume
de Claude Pujade-Renaud et nous renvoie aux balbutiements de l’Eglise, de ses
dérapages, du carriérisme des évêques et de la supercherie des hommes. Rien
d’étonnant de la part de Claude
Pujade-Renaud, passée maître dans l’art de raconter l’âme féminine. Rien
n’échappe à son instinct de spéléologue des géographies humaines. Le corps, le
sexe, la passion, le temps qui passe, les divinités qui c !dent le pas à Dieu l’unique, les pensées
barbares d’un monde finissant et d’un autre qui va dévaler comme un rouleau
compresseur sur les sentiments et leur confusion.
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