Pas un jour sans assister à une réelle démonstration de
violence de la part de nos compatriotes. Le Marocain serait-il hyper
nerveux ? Serait-il tendu, rancunier, agressif et porté sur le règlement
de compte pour des broutilles en en venant aux poings ? Absolument. Les
manifestations de rage et de colère non contrôlée sans nombreuses. Et partout.
Quelle que soit ta classe sociale. Riche, pauvre, éduquée, analphabète, responsable,
oisif, chômeur ou travailleur, l’argument verbal suivi du punch physique est
une règle chez nous.
Comme je l’ai dit plus haut, il suffit d’un rien pour que la
mèche prenne feu. C’est à qui lance la première banderille. Et le décor est
planté. Insultes à tue-tête, blocage de la voie publique, puis l’ultime
argument : les coups. Et quand les gens se mettent à se castagner pour un
regard mal interprété ou un mot dit plus haut que l’autre, c’est la guerre
tribale qui est déclarée. Une
telle charge de haine, de rancœur et de ressentiment, un déballage violent de
la frustration qui finit dans le sang.
Les plus intelligents d’entre nous disent que le
Marocain a le sang chaud. Un
argument pour justifier leur éclatement. D’autres nous servent la dope qui
voudrait faire du Marocain un homme d’honneur qui ne se laisse pas faire. Là
aussi, c’est une manière de se voiler la face. Le fait est que le Marocain est certes impulsif, mais aussi habitué
à la violence physique. C’est qu’il a toujours baigné dans les coups en guise
d’éducation. Chez lui à la maison, il est tabassé par les parents, le grand
frère ou l’oncle. A l’école, les profs en mettent une couche à coups de gifles
et de crochets. Dans la rue, avec les copains, pas un jeu qui ne finisse par un règlement de compte en bonne et
due forme.
Face à cette manière
de nourrir la psychologie de nos enfants à coups d’agressivité sous
toutes ses formes, il est clair qu’adulte, le schéma qui prédomine est la
volonté certaine de vouloir en découdre avec le premier venu. Parce qu’un être
humain équilibré ne se bagarre jamais parce que le voisin ne lui a pas dit
bonjour ou que le chauffeur de taxi ne s’est pas arrêté comme convenu, encore
moins parce que le buraliste a tardé à le servir.
Il faut être bougrement atteint pour déclencher une guerre
pour si peu. Pire, il y a fort à parier qu’en cas de réelle guerre où le pays
aura besoin de ces hommes, ces derniers seront plus enclins à se terrer qu’à
monter au front.
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