L’écrivain américaine, d’origine norvégienne, Siri Hustvedt publie un recueil d’essais
écrits entre 2006 et 2011. Il s’agit d’un concentré de son apprentissage sur
l’écriture entre vie, pensées et images.
C’est
le type d’ouvrages qui éclairent toute une oeuvre. On comprend à la lecture de
ces pages, tout un pan du travail de Siri Hustvedt. Des Yeux bandés à Un été
sans les hommes en passant par La femme qui tremble, une histoire de mes nerfs.
Siri Hustvedt, livre ici toute une réflexion sur le métier d’écrivain à travers
les émotions, les mécanismes de la mémoire et la complexité de l’imaginaire
humain.
Ces essais écrits entre
2006 et 2011, se penchent sur le matériau autobiographique (Vivre), comme socle
littéraire. On peut puiser dans le vécu les ingrédients des histoires à
raconter, des personnages à développer et des caractères à dépeindre. Siri Hustvedt passe à la loupe les différents
fonctionnements de l’esprit, les interactions de la mémoire, les enchevêtrements des émotions et de la
richesse de l’imaginaire chez l’être humain (Penser). Ensuite, elle traite de
la création visuelle, des images et de leur impact sur le rendu intellectuel.
D’ailleurs, Sidi Hustvedt a beaucoup écrit sur la peinture et les arts visuels
dans des travaux précis comme
Plaidoyer pour Eros, essais littéraires, publié en 2009, Les mystères du
rectangle, essais sur la peinture (2006) ou encore Tout ce que j’aimais (2003).
C’est là que l’on touche de près toute son approche du mot Regarder qu’elle
développe ici à travers de nombreuses lectures à la fois philosophiques et
spirituelles.
Le
souci de mettre en place de nouvelles variations de dialogue entre le vivre, le
penser et le regarder est une vaste entreprise qui dévoile ici toute l’étendue
de la réflexion sur l’écriture et ses multiples sinuosités psychologiques,
cognitives et métaphysique.
Essais
sur le langage, sur le concept « d’être au monde », Vivre, Penser, Regarder est un
éclairage pointu sur la littérature dans ces soubassements les plus
insoupçonnés. Dans une approche limpide, Siri Hustvedt s’inscrit dans la lignée
de ces auteurs-penseurs comme Borges ou Blanchot, pour qui le texte est un
champ de possibilités infinies.
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