Le prix Nobel de littérature 2010, le Péruvien Mario Vargas Llosa, âgé de 76 ans, a dédié son oeuvre à la cartographie des structures du pouvoir, dans une écriture marquée par la liberté.
Dans son dernier roman, Tours et
détours de la vilaine fille, publié e 2006, chez Gallimard, Mario Vargas Llosa,
l’écrivain péruvien, qui vient de
décrocher le prix Nobel de Littérature pour l’ensemble de son eouvre,
avait tenté de créer un monde subtil sur la géographie d’un amour fou. Avec,
toujours, en arrière-fond, la politique d’un pays et celle du monde moderne,
qui nous mène selon l’auteur vers la négation de l’humain.
Comme dans La ville et les chiens,
La Maison verte et La Guerre de la fin du monde, nous
sommes face à un travail de sociologue, doublé d’un anthropologue qui essaie de
capter les moindres détails de la
vie pour en saisir le sens fugace. Mais, à chaque essai, le lecteur se rend
compte comme dans ce périple amoureux impossible que la liberté est fugitive,
qu’elle nous échappe comme un objet mercuriel. Mais pour l’auteur, l’intérêt
est ailleurs.
C’est le voyage en lui-même qui est l’objet même du désir et tant
mieux si la femme aimée se dérobe. D’ailleurs, toute cette écriture, comme tant
d’autres en Amérique Latine (celle de Gabriel Garcia Marquez ou encore Jorge
luis Borges) ne parle d’amour que pour creuser plus profond le sillon d’une
radioscopie politique et humaine de la société. Nous sommes face à des peuples qui ont payé un lourd tribut
aux injustices de l’histoire et les écrivains sont là pour panser quelques
plaies, en dévoiler d’autres et garder les consciences à vif pour éviter de
tomber dans la léthargie du facile oubli.
Ce qui fait
dire à Vargas Llosa qu’ «Il faut cependant rappeler à nos sociétés
à quoi elles peuvent s'attendre. Il faut qu'elles sachent que la littérature,
c'est comme le feu, qu'elle signifie dissidence et rébellion, que la raison
d'être de l'écrivain est la protestation, la contradiction, la critique.» Comme
un credo qui fait aujourd’hui la force d’une littérature jeune et très ancrée
dans le vécu.
Tours
et détours de la vilaine fille. Editions Gallimard.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire