vendredi 29 mars 2013

Arbitrage avec Richard Gere: La haute finance et ses tares


Arbitrage avec Richard Gere
 La haute finance et ses tares




On n’y arrive pas encore. Hollywood peine à livrer  un film digne de ce nom sur la crise financière qui a secoué les USA et précipité le monde dans un chaos sans précédent. Il faut y voir peut-être une certaine réticence à faire de l’autocritique quand le monde va mal et que l’industrie du cinéma Made In The USA rafle encore toutes les mises. Bref, quoi qu’il en soit, Arbitrage tente de poser quelques questions. Nous sommes donc dans la vie d’un  certain Robert Miller, un géant de la finance dans la Big Apple. Une vie de famille exemplaire, une femme, une fille qui le seconde et une maitresse, peintre avec qui il passe quelques nuits torrides. 

The American Dream dans toute sa splendeur et sa supercherie. Face à une énorme transaction, il a un accident de voiture où sa maitresse Julie (jouée par Laetitia Casta) trouve la mort. Robert Miller, l’abandonne et fait appel à l’une de ses connaissances, un jeune noir pour endosser le crime à sa place. Le magnat de la finance doit trancher. Ses valeurs morales sont mises à mal. Et c’est là tout le propos de ce film qui laisse un peu à désirer parce que la fin semble légèrement bâclée. 

Mais l’intention est là. Le réalisateur livre le véritable visage des rapports dans cette famille vitrine à l’Américaine. Du déjà vu et en plus beau chez Sam Mendes et son magnifique American Beauty. Toujours est-il que le couple Gere-Sarandon livre un m beau moment d’affrontement entre mari trompeur et femme qui sait. L’engueulade entre le père et la fille qui découvre les magouilles de son paternel est tout aussi poignante. Bref, Arbitrage scrute les limites d’une morale régie par le fric et les transactions. L’humain passe souvent à l trappe devant le pouvoir tranchant du billet vert.

Réalisé par Nicolas Jarecki. Avec Richard Gere , Susan Sarandon et Tim Roth

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