Arbitrage avec
Richard Gere
La haute finance et ses tares
On n’y arrive pas encore. Hollywood
peine à livrer un film digne de ce
nom sur la crise financière qui a secoué les USA et précipité le monde dans un
chaos sans précédent. Il faut y voir peut-être une certaine réticence à faire
de l’autocritique quand le monde va mal et que l’industrie du cinéma Made In
The USA rafle encore toutes les mises. Bref, quoi qu’il en soit, Arbitrage
tente de poser quelques questions. Nous sommes donc dans la vie d’un certain Robert Miller, un géant de la
finance dans la Big Apple. Une vie de famille exemplaire, une femme, une fille
qui le seconde et une maitresse, peintre avec qui il passe quelques nuits
torrides.
The American Dream dans toute sa splendeur et sa supercherie. Face à
une énorme transaction, il a un accident de voiture où sa maitresse Julie
(jouée par Laetitia Casta) trouve la mort. Robert Miller, l’abandonne et fait
appel à l’une de ses connaissances, un jeune noir pour endosser le crime à sa
place. Le magnat de la finance doit trancher. Ses valeurs morales sont mises à
mal. Et c’est là tout le propos de ce film qui laisse un peu à désirer parce
que la fin semble légèrement bâclée.
Mais l’intention est là. Le réalisateur livre le véritable visage des
rapports dans cette famille vitrine à l’Américaine. Du déjà vu et en plus beau
chez Sam Mendes et son magnifique American Beauty. Toujours est-il que le
couple Gere-Sarandon livre un m beau moment d’affrontement entre mari trompeur
et femme qui sait. L’engueulade entre le père et la fille qui découvre les
magouilles de son paternel est tout aussi poignante. Bref, Arbitrage scrute les
limites d’une morale régie par le fric et les transactions. L’humain passe
souvent à l trappe devant le pouvoir tranchant du billet vert.
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