Je me souviens de mes années d’adolescence. Une pile
électrique. Tout m’intéressais. Je voulais vivre des journées de 72 heures,
tellement le temps me paraissait court pour faire tout ce que je voulais en une
seule journée. J’avais trouvé à l’époque la parade. Dormir le moins possible
pour ne pas perdre de temps. Il me fallait lire, écrire, sortir, aller jouer un
match de foot, faire mes séances de muscu, aller au cinéma, sortir avec une
copine, voyager, faire les 400 coups, mordre à pleines dents dans la vie. Le
Carpe diem dans toute l’acception du terme. Et vivre l’instant présent n’était
pas un vocable pour la forme, mais une réalité du quotidien.
Aujourd’hui, autour de moi, au sein de ma famille, chez des
mais, je vois des jeunes qui n’ont rien de jeune. Ils sont avachis devant leurs
consoles de jeu. Ils ne jurent que par des icônes insipides comme Messie
et Ronaldo. Ils passent des heures à
se tourner les pouces. Ils sont déjà gros, presque décomposés de l’intérieur. A
18 ans, ils en paraissent 36. Les parents sont démissionnaires. Les gosses,
eux, mangent au fast-food, avalent des pizzas douteuses, boivent des Red Bull
et autres Burn, et ne brûlent pas la moindre calorie.
Inutile de demander
à un jeune d’aujourd’hui ce qu’il lit. Il n’a pas le temps. Ni quel film il a été voir au cinéma. Il
n’a toujours pas le temps. Il écoute Lady Gaga et Pitt Bull, quand il vient des
quartiers soi disant huppés. Et il chantonne du Bilal quand il descend des bas
fonds de la ville. Son rêve ne va pas au-delà de la minute qu’il tente en vain
de tuer. Au-delà, c’est trop lui demander. Il n’a pas la force de faire des
projets, le jeune d’aujourd’hui. Le père, s’il a du fric, lui garantit ses
dépenses. Si le paternel est fauché, le fils devient hettiste, finit drogué, se
fait des balafres sur les bras, et
passe par la case pénitencier, histoire de devenir quelqu’un.
Pour les filles, c’est pire. Entre chiffons et cosmétiques,
l’esprit est presque aseptisé. Paralysé. Avez-vous déjà passé cinq minutes à
discuter avec une jeune fille marocaine ? Quel désastre et quel
ennui. Même belles, elles sont
d’une fadeur à faire pâlir les plus moches. La faute à qui ? Difficile de
le savoir. Il y a de tout. Parents, écoles, société, entourage, l’air du temps,
certains atavismes à la Marocaine. Sincèrement, il n’y a pas de quoi être fier
des jeunes marocains d’aujourd’hui.
On se demande même comment sera le Maroc dans vingt ans quand on scrute
de plus près sa jeunesse.
bonsoir,
RépondreSupprimerlà je t'ai reconnu tu as bien réussi ta vie comme tu l'as voulu tant mieux pour toi cela m'avez rappelé tes séances de muscu et te jogging que tu portes tout le temps respect Monsieur
j'aurais aimé savoir qui a écrit cela. A coup sûr un ami que j'aurai aimé reconnaitre, à mon tour.
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