vendredi 15 mars 2013

Heureusement qu’on n’a pas le nucléaire


Quand les fuites sur les sites nucléaires Namous en Algérie, ont dépassé les frontières, au Maroc, certains ont crié la volonté du royaume de se lancer dans cette course aux énergies nées de la fission. Certains observateurs avaient même désigné quelques sites pour abriter les centrales nucléaires marocaines.

Cet élan énergique n’a pas excédé ce petit réacteur  niché au fond  de la Maâmora. Il remplit son rôle de preneur de pouls de l’atmosphère ambiante sur les dérives du nucléaire. Les voisins espagnols ont même osé dire qu’il y a eu des fuites qui auraient été senties au-delà du Détroit.

On n’a qu’un petit réacteur d’essai, comme un jouet et les Espagnols nous envient cette trouvaille. Et dire qu’on a des velléités de devenir une puissance nucléaire civile- Dieu nous préserve des visées militaires de cette technologie.  Le Maroc n’est pas l’Iran. Encore moins la Corée du Nord. Nous, ce qu’on voudrait, c’est un jour pouvoir illuminer le pays avec des réacteurs puissants. Surtout que le pétrole ne veut pas couler à la surface, malgré des dizaines de compagnies étrangères qui forent partout, donnent des chiffres mirobolants sans qu’aucune goutte de l’or noir ne sorte des entrailles de la terre.

Ceci pour le rêve. Mais il y a la réalité. Celle-ci exige de nous, Marocains, une grande manifestation de joie et de soulagement. Si, une simple pluie arrive à condamner une ville entière comme Tanger, imaginez une centrale nucléaire par sale temps. 

Tchernobyl  et Fukushima seront pales de jalousie devant l’étendue des dégâts chez nous. Tant mieux, si le nucléaire n’est qu’un vœu pieux pour titiller le voisin.
Parce que imaginez une telle  catastrophe au Maroc. C’est l’apocalypse assurée. Il ne s’agit pas là de tirer l’herbe sous pied à ces milliers de chercheurs qui voudraient doter le Maroc d’une force énergétique de taille. Il n’y aura ni Maâmora, ni environs. Et ne parlons pas des vies humaines qui vont partir en tribut à la mère technologie de pointe.

Donc le « ouf » de soulagement est de mise. Le monde célèbre la deuxième année du désastre nippon. L’Europe pense sérieusement se désengager du nucléaire. Et le tiers monde, lui, rêve d’emboîter le pas aux grandes puissances pour satisfaire ce besoin morbide de s’imposer par la mort. Heureusement qu’au Maroc, on a compris très tôt qu’un petit réacteur d’essai suffit. Cela fait propre et ça ne mange pas de pain. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire