Dans
le genre super héros qui va sauver le monde, parce qu’il a sauvé le président
des Etats Unis, c’est le film parfait pour se goinfrer de clichés tous plus éculés les uns que les
autres. Le pitch est simple : nous avons un type qui s’appelle Mike Banning.
C’est un ancien garde du corps du président des Etats-Unis. Le genre de gars
qui sait tout faire. Là, il s’occupe des basses besognes des services secrets,
parce qu’il a eu un revers de fortune.
Mais un héros est un héros et la vie
finit toujours par lui offrir de quoi le remontrer aux yeux du ponde. Un jour, un commando nord-coréen lance
une attaque sur la Maison Blanche. Les assaillants prennent en otage le
président américain et son fils. Et devinez qui va leur sauver la peau ? Bien sûr Mike, le mec qui peut régler leur compte aux
Nord-coréens.
Eh oui, la roue de la fortune tourne dans le bon sens, deux ans
après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première
Dame, le seul, l’unique, le
magnifique Mike va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure. Et
dans la foulée sauver notre peau aussi, parce que dans la logique du film les
« salopards » de Nord-coréens en s’attaquant à l’Amérique, finiront par gouverner le monde et
y semer la pagaille. Et là, il n’y a plus de démocratie dans le monde, mais une
sombre dictature conduite par un petit bonhomme, tout rondelet qui a juré de ne
laisser sur terre que ces sujets…
Nord-coréens.
Voilà
en gros le film. Déjà consommé à toutes les sauces possibles et inimaginables.
On a déjà vu cela avec les Russes,
avec les Yougoslaves, avec les Irakiens, les Iraniens, et là, la grande mode,
c’est de nous fournir une vision trop débilement manichéenne sur le mal et le
bien avec au centre la sainte super grande puissance américaine qu’il faut à
tout prix préserver. Pourquoi, me diriez-vous ? Mais parce que seuls les
USA sont bons et gentils et grands et ils veulent du bien à la terre entière.
Rien à
racheter dans cet opus. Ni Gerard Butler, encore moins le trop patriotique
Aaron Eckhart. Et même si Morgan Freeman est toujours égal à lui-même, dans sa
belle sobriété, on regrette qu’il ait associé son beau bagout à une production
qui sent le Pentagone la CIA et le NSA à plein nez. Mais bon entre Hollywood et
la sécurité c’est un pacte éternel que rien ne peut briser.
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