L’auteur
britannique Sarah Hall signe un recueil de nouvelles de très bonne facture où se mêlent plusieurs chants intimes
sur la vie. Fort et déroutant.
Ces histoires de vie sont d’abord un voyage. Un périple intérieur pour
aller au bout de soi. Ensuite un défi à la distance pour passer d’une contrée à
une autre, à travers quelques personnages à la fois saisissants de réalisme et
fuyants dans leur complexité. Sarah Hall nous propose des tranches de vies,
dans un ensemble régi par le besoin d’aller au bout de ces figures humaines,
qui sont autant d’existences et d’expériences archétypes.
D’abord la Combrie,
en Angleterre, puis Londres l’été, ensuite la Finlande et ses régions les plus
insoupçonnés. Tous ces lieux sont peuplés par des femmes. Ce sont elles qui
impriment à ces histoires une teinte de profondeur et de noirceur. La même
sombre impression qui se dégage de l’écriture saccadée de Sarah Hall qui
excelle dans l’art de rendre son teste nerveux.
Sept nouvelles, sept vies, sept
tentatives de faire que le passé ressurgisse et que l’avenir ne soit pas soumis
à son dictat. Entre désirs refoulés et volonté de s’en sortir, les femmes qui
vivent au gré des pages nous rappellent, parfois, avec délicatesse, souvent
avec atrocité, que l’existence peut-être un calvaire. Le corps est tout aussi
présent dans ces nouvelles où la chair paie un lourd tribut au quotidien. Sarah
Hall signe ici un condensé vital sur des questionnements primaux qui scrutent
l’âme humaine, entre désirs refoulés et écrasement des jours.
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