La
journée mondiale des animaux a apparemment été fêtée au Maroc, début octobre
2012. Des animaux sauvages, s’entend. Sauf qu’en matière de faune qui gambade dans
les savanes et autres prairies, le Maroc
a perdu, il y a de cela, très longtemps, son dernier lion de
l’Atlas. Que reste-t-il
alors ? Des singes magots, qui sont en voie de disparition. Des loups, qui
n’existent plus, sauf une espèce de chacal solitaire, qui a été découverte par
une équipe espagnole, dans ce même Atlas.
Il n’y a plus de rapaces ou presque, pas de tigre, pas d’éléphant, pas
de léopard, ni de jaguar, encore moins de puma ou de lynx, pas de crocodiles,
pas de Rhinocéros ni d’hippopotame… les gazelles ont disparu. Tout a été
décimé.
Il
reste quelques cigognes qui continuent à couler des jours plus ou moins calmes
jusqu’à nouvel ordre et des flamants roses qui, arrivent de moins en moins dans
la lagune de Oualidia. Le tableau est noir, c’est vrai. Mais si c’est triste,
c’est aussi la réalité de la faune sauvage au Maroc. Même dans les zoos, les
rares lions et autres hyènes sont si mal en point que c’est un crime de les
garder en vie. Il nous faut d’autres zoos, d’autres réserves naturelles,
d’autres programmes d’introductions d’animaux sauvages en milieu naturel, pour
réveiller un peu notre optimisme.
Mais de quels animaux sauvages
parle-t-on, alors ? Peut-être des chiens et des chats. Ces derniers
existent en surnombre au Maroc. Ils errent le long des boulevards, aboient,
miaulent de faim. Et de temps à autre, ils mordent ou griffent. Il y a aussi
quelques serpents qui ont échappé aux charmeurs de Jamaa Elfna, à Marrakech.
Des scorpions qui n’ont pas encore été séchées pour servir d’encens chez les
droguistes. Il y a aussi des pigeons, qui n’ont pas encore été capturés pour
servir de boustifaille dans des mariages. Il ne faut pas, non plus oublier, quelques poissons, qui
nagent encore dans le large et qui vont finir, un jour ou l’autre dans la
marmite. Sinon, plus d’animaux sauvages.
Donc plus de fête mondiale ou nationale.
A moins de vouloir juste raviver des douleurs et dire qu’au Maroc, les choses
sont tellement dures que le seul être vivant qui vaille encore la peine d’être
préservé, c’est l’homme. Et encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire