Gilbert
Sinoué vient
de publier chez Flammarion Le cri des
pierres, le deuxième tome de sa saga Inch'Allah.
Il clôt ainsi la fresque qui suit, sur un
siècle, le destin de quatre familles
-juive, palestinienne, égyptienne et irakienne- au Proche-Orient.
Ce roman est divisé en deux tomes de plus de 700 pages. Un travail
colossal qui couvre l'histoire du Proche-Orient de la Première guerre mondiale
à 2001. Pour l’écrivain égyptien, ce travail est
une tentative de comprendre toute cette histoire compliquée de la région et de
sa relation avec le monde. «C'est
parti du 11 septembre. Je me
suis demandé non pas pourquoi Al-Qaïda
a réussi, mais comment on est arrivé là. Il n’y a pas une cause, mais des
dizaines. Et j’ai décidé de remonter jusqu'à 1915 ou 1916, avant la déclaration
Balfour de 1917 (NDLR : par laquelle le Royaume-Uni se disait favorable à
l'établissement d'un foyer national juif en Palestine). »
Il a donc fallu
près de dix ans de
recherche pour livrer un texte solide, subtil, bien documenté, qui se lit comme
un roman et comme un document historique de grande valeur. Conscient du fait
que le sujet est très délicat, car comme le dit Gilbert Sinoué, «quand on parle
du Proche-Orient, on touche à un brûlot », l’auteur s’est basé sur des faits incontournables. Ainsi pour
rédiger le chapitre sur Sabra et
Chatila, il a privilégié «les
textes de l'Onu et le
rapport de la commission dirigée par le juge israélien Yitzhak Kahane. »
Il a aussi rapporté des témoignages de survivants
palestiniens pour être au plus près de la vérité. Dans ce livre historique, on
rencontre aussi des figures comme le président égyptien Nasser et l'Irakien Saddam
Hussein .
pour l’écrivain, «Nasser
a eu deux visages. Il a incarné le nationalisme arabe et reste celui qui a
chassé les Britanniques d'Egypte. Mais l’autre face, apparue dans les années
60, est celle du dictateur. Quant à Saddam
Hussein, c’était une brute épaisse, un fou furieux. Il n’y a
rien à sauver dans le personnage. »
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