mercredi 6 mars 2013

Quelques phrases de Lawrence Durrell


Quelques phrases de Lawrence Durrell



Je compris alors la vérité de l'amour : un absolu qui prend tout ou qui perd tout. Les autres sentiments, la compassion, la tendresse et ainsi de suite, n'existent qu'à la périphérie, appartiennent aux constructions de la société et de l'habitude. Elle, l'austère et impitoyable Aphrodite, est une païenne. Ce n'est pas de notre cervelle ou de nos instincts qu'elle s'empare, mais de nos os et de notre moelle.


 Une ville devient un univers lorsqu’on aime un seul de ses habitants.

Le penseur a pour tâche de faire penser ; celle du saint est de taire ce qu'il a découvert.

Je suppose que les événements ne sont qu'une sorte de commentaire de nos sentiments - on peut déduire ceux-ci de ceux-là.  

La maladie ne s'intéresse pas à ceux qui ont envie de mourir.


Nos actes quotidiens ne sont en réalité que des oripeaux qui recouvrent le vêtement tissé d'or, la signification profonde. C'est dans l'exercice de son art que l'artiste trouve un heureux compromis avec tout ce qui l'a blessé ou vaincu dans la vie quotidienne, par l'imagination, non pour échapper à son destin comme fait l'homme ordinaire, mais pour l'accomplir le plus totalement et le plus adéquatement possible.

Les terribles aphorismes d'Héraclite. [...] Sur une page :" Il est dur de combattre les désirs de son coeur ; ce qu'il cherche, c'est au prix de son âme qu'il l'obtient. "

Pendant des années on se résigne à l'idée que les gens ne se souviennent pas, ne se soucient pas réellement de vous ; et puis un jour on comprend que c'est Dieu qui ne se soucie pas de vous ; et non seulement il ne se soucie pas, mais tout ce que vous pouvez faire lui est parfaitement indifférent, quel que soit le chemin que vous suiviez.

La manie de la justification est commune à ceux qui n'ont pas la conscience tranquille comme à ceux qui cherchent des raisons philosophiques à leurs actes ; dans les deux cas cela mène à une étrange forme de pensée. L'idée n'est pas spontanée, mais voulue.

La pauvreté exclut, disait un jour Justine, et la richesse isole.

Le désir de posséder peut, s'il n'est assouvi, posséder l'esprit tout entier. Comme il est difficile d'analyser ces liens qui se cachent sous la peau même de nos actions : l'amour n'est rien de plus qu'une sorte de langage de la peau, et le sexe pure terminologie.

L'amour est tellement plus vrai lorsqu'il naît, non du désir, mais de la sympathie ; car il ne laisse pas de mauvaises traces, pas de blessures.

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