mercredi 20 mars 2013

L’homme des hautes solitudes: Le défi est humain


James Salter livre un roman ficelé sur des  alpinistes qui défient des sommets meurtriers. Une histoire de défi, de dépassement de soi mâtinée de belles paraboles sur l’amitié et l’amour.




«J'aime les hommes qui ont connu le meilleur et le pire, dont la vie a été tout sauf un voyage sans histoires, écrit Salter dans son autobiographie, Une vie à brûler. Ils ont subi les tempêtes, ils ont connu, parfois des mois durant, le calme plat. Il en reste quelque chose, même s'ils échouent. Ils n'ont pas fait que pianoter; il y a eu des accords grandioses.» Tels sont les personnages de ses romans et de ses nouvelles. 

Des êtres à part. Qui ne sont ni des héros blasés, ni des vedettes de cirque. Juste des hommes et des femmes qui ont brûlé la vie et qui se font consumer par son feu.
Ici, dans ces hautes montagnes de Chamonix, c’est Rand, un alpiniste chevronné qui passe d’une vie à une autre, rencontre des amis, voit d’autres mourir dans la glace et assiste, presque inconscient à la défaite de son amour. 

Une histoire très simple du voyage d’un homme à la recherche de lui-même, à travers d’autres visages, d ‘autres peurs, d’autres obsessions. Il n’y arrivera pas comme presque dans toutes les histoires de Salter. Ici, il n’y a pas de place pour les Happy Ends. Ici, c’est la vie. Et la vie, il b vous broie. Vous lamine. Comme les pics des montagnes sur lesquels s’écrasent tant de rêves.

L’hommes des hautes solitudes est une fresque humaine écrite sur le sang avec pour lit l’amitié, des amours perdus et des espoirs renaissants. Comme la vie qui coule dans nos veines et qui, parfois, semble nous quitter, ruisseler en dehors, pour nous faire sentir toute sa valeur  volatile.



L’homme des hautes solitudes, Editions de l’olivier.  

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