James Salter livre un roman
ficelé sur des alpinistes qui
défient des sommets meurtriers. Une histoire de défi, de dépassement de soi
mâtinée de belles paraboles sur l’amitié et l’amour.
«J'aime les hommes qui ont connu le meilleur et
le pire, dont la vie a été tout sauf un voyage sans histoires, écrit Salter
dans son autobiographie, Une vie à brûler. Ils ont subi les tempêtes,
ils ont connu, parfois des mois durant, le calme plat. Il en reste quelque
chose, même s'ils échouent. Ils n'ont pas fait que pianoter; il y a eu des
accords grandioses.» Tels sont les personnages de ses romans et de ses
nouvelles.
Des êtres à part. Qui ne sont ni des héros blasés, ni des vedettes
de cirque. Juste des hommes et des femmes qui ont brûlé la vie et qui se font
consumer par son feu.
Ici, dans ces hautes montagnes de Chamonix, c’est
Rand, un alpiniste chevronné qui passe d’une vie à une autre, rencontre des
amis, voit d’autres mourir dans la glace et assiste, presque inconscient à la
défaite de son amour.
Une histoire très simple du voyage d’un homme à la
recherche de lui-même, à travers d’autres visages, d ‘autres peurs, d’autres
obsessions. Il n’y arrivera pas comme presque dans toutes les histoires de
Salter. Ici, il n’y a pas de place pour les Happy Ends. Ici, c’est la vie. Et
la vie, il b vous broie. Vous lamine. Comme les pics des montagnes sur lesquels
s’écrasent tant de rêves.
L’hommes des hautes solitudes est une fresque
humaine écrite sur le sang avec pour lit l’amitié, des amours perdus et des
espoirs renaissants. Comme la vie qui coule dans nos veines et qui, parfois,
semble nous quitter, ruisseler en dehors, pour nous faire sentir toute sa valeur
volatile.
L’homme des hautes
solitudes, Editions de l’olivier.
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