vendredi 22 mars 2013

« Le prix à payer » de Nick McDonell





28 ans, cinq livres dont deux qui sortent coup sur coup chez Flammarion aujourd’hui, Mission accomplie et Le Prix à payer que nous traitons aujourd’hui. Pourtant, dans ce roman d’espionnage, où l’on retrouve tous les ingrédients du genre, c’est l’approche qui est marque. 

Il y a une telle distanciation entre l’auteur et ses personnages qui les rend plus proches, plus humains, parce que plus vulnérables. D’abord Susan. Un poste à Harvard, une belle vie de famille, elle a même raflée le Pulitzer pour l’histoire poignante d'Hatashil, un orphelin qui devient guerrier au sein des rebelles somaliens. Puis, il y a David. Lui est né en Somalie. Et il est habitué de Harvard. Ensuite, il y a Michael. Il décroche son diplôme à l’université du Massachussetts et se fait happer par les services secrets qui l’enrôlent. On le devine, il sera en mission en Somalie. Où ? dans le village natal de David. 

Et là, il tombe nez à nez sur Hatashil. Bel imbroglio et jeux de pistes dans un roman qui se joue des contours du livre d’espions et se fait à la fois l’écho de deux univers : le monde clos des universités et les exigences de la politique dans ses sombres coulisses. 

Roman actuel sur une Somalie qui échappe à tout contrôle, Nick Mcdonell, plonge dans la face cachée de ce qui se trame entre le bureau ovale, la CIA, la NSA et cette Corne africaine, trop complexe et compliquée à gérer. Y défilent certes l’amour, le mensonge, mais surtout un regard acerbe sur une Amérique en perdition q dont l’image sainte est écorchée  par plusieurs endroits.

 Le prix à payer. Nick MacDonell. Editions Flammarion.

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