28 ans, cinq livres dont deux qui sortent coup sur
coup chez Flammarion aujourd’hui, Mission accomplie et Le Prix à payer que nous
traitons aujourd’hui. Pourtant, dans ce roman d’espionnage, où l’on retrouve
tous les ingrédients du genre, c’est l’approche qui est marque.
Il y a une
telle distanciation entre l’auteur et ses personnages qui les rend plus
proches, plus humains, parce que plus vulnérables. D’abord Susan. Un poste à
Harvard, une belle vie de famille, elle a même raflée le Pulitzer pour l’histoire
poignante d'Hatashil, un orphelin qui devient guerrier au sein des rebelles
somaliens. Puis, il y a David. Lui est né en Somalie. Et il est habitué de
Harvard. Ensuite, il y a Michael. Il décroche son diplôme à l’université du
Massachussetts et se fait happer par les services secrets qui l’enrôlent. On le
devine, il sera en mission en Somalie. Où ? dans le village natal de
David.
Et là, il tombe nez à nez sur Hatashil. Bel imbroglio et jeux de pistes
dans un roman qui se joue des contours du livre d’espions et se fait à la fois
l’écho de deux univers : le monde clos des universités et les exigences de
la politique dans ses sombres coulisses.
Roman actuel sur une Somalie qui
échappe à tout contrôle, Nick Mcdonell, plonge dans la face cachée de ce qui se
trame entre le bureau ovale, la CIA, la NSA et cette Corne africaine, trop
complexe et compliquée à gérer. Y défilent certes l’amour, le mensonge, mais
surtout un regard acerbe sur une Amérique en perdition q dont l’image sainte
est écorchée par plusieurs
endroits.
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