lundi 4 mars 2013

DSK n’en rate pas une


Le nec plus ultra du prestige aujourd’hui, chez la Jet Set à la marocaine,  est d’avoir des invités de marque pour épater la galerie. Pour  certains le summum du luxe est d’avoir Gad El Maleh  ou Rihanna au dîner. Pour d’autres, les plus In, c’est Dominique Strauss Khan qui remplit le rôle parfait de la Guest Star. A preuve, ce mariage célébré en grandes pompes à Marrakech à la mi-février 2013. 
Lorsque l’animatrice de la soirée annonce de sa voix suave que parmi les convives se trouve monsieur Dominique Strauss Kahn, un tonnerre d’applaudissements retentit et des youyou stridents envahissent les lieux. «Oui, vous avez bien entendu, mesdames, c’est bien DSK en chair et en os qui se trouve parmi nous». La surprise est de taille. L’animatrice s’est adressée principalement  aux femmes sachant que c’est là ou Dominique tient son fan club. Celui-ci, en bon séducteur, distribue sourires, baisers, accolades, clins d’œil et autres salamalecs. 
Fidèle à sa réputation,  DSK honore bien sa réputation de charmeur et de tombeur de ces dames.  Les voilà, telles des félines excitées, bondissant  sur  Dominique. Celle-ci pour les quatre bises à la marocaine, celle-là pour une petite tape sur le dos, l’autre pour un autographe sur la manche de son caftan doré et l’autre encore pour prendre une photo avec son idole afin d’immortaliser la soirée. Ce cliché servira à épater les rivales, plus tard, dans d’autres veillées.
Une rencontre avec DSK vaut de l’or, en termes de Show off social. Surtout que plusieurs Marocaines se sont senties envieuses après la découverte par la presse de la nouvelle la liaison  de l’ex-boss du FMI avec une autre Marocaine, Myriam L’Aouffir, 45 ans, native de Rabat. Peu importe le scandale de New York ou les affaires du Carlton de Lille. « Cette Rbatia est loin d’égaler en beauté et en prestance Anne Sinclair », dit une admiratrice.
Sans conteste, DSK exerce un impact réel sur ses concitoyennes du Maroc. Aucune d’elles ne se formalise des diverses accusations de viol et de mauvais traitements. Elles les trouvent exagérées.  Curieusement, la notoriété de DSK, même entachée d’opprobre, agit comme un aimant sur la gente féminine. Comme quoi, les Bad Boys plaisent toujours aux femmes. A fortiori, les Marocaines de la haute. Par snobisme ou par excentricité. Il est le coq qui saute toute les poules de la basse cour, nous dit un sociologue zaïrois.  Gare au gorille, vous dira un certain Brassens.
Dans ce mariage de haut vol marrakchi, les mauvaises langues racontent que DSK s’est fait rémunérer -en nature- pour faire sa danse du ventre. Peut-être. Quoi qu’il en soit, pour ces Marocaines lascives,  Dominique, Dodo, pour les intimes, le temps d’un zoom ou une caresse furtive, voire un  petit tripotage en douce, a retrouvé ce qu’il appelle tendrement sa «base arrière» de Marrakech.   Au Maroc, sa terre d’adoption, il a toujours  su se refaire une santé moral et physique. Et le Maroc le lui rend bien. Il faut bien le dire, attaqué de partout, malmené par les médias, poursuivi en justice, largué par Anne Sinclair, sa compagne doucereuse et généreuse, ses cousines du pays l’accueillent à bras ouverts.
Rejeté en France, dédaigné en Europe, banni aux USA, au Maroc, il est invité partout. Il a ses entrées dans les milieux les plus selects. On célèbre en lui l’intellectuel, le grand économiste, on le sollicite pour des conférences où de jeunes universitaires rêvent de figurer sur son tableau de chasse. Il est adulé tel un étalon. Cela titille la virilité de ses pairs marocains, qui demeurent machos dans l’âme. 
Les esprits malintentionnés se demandent même si tonton, plus que sexagénaire, ne se dope-t-il pas à quelque aphrodisiaque couleur locale, concocté à la façon des marchands d’épices marrakchis, gingembre, ras El Hanout, amendes et autres breuvages du terroir  pour tenir la cadence aussi haute.  Ces esprits ignorent-ils que DSK a grandi à Marrakech, la cité des amours interdites ? C’est là qu’il a forgé son caractère de mâle dominant, pour qui toutes les femelles sont bonnes à aimer. Minces, grosses, grandes, petites, blondes, brunes, musulmanes, juives, chrétiennes et tutti quanti.  
Une vérité : au Maroc, monsieur Dominique Strauss Kahn ne connaitra pas  les affres du chômage. Des universités l’ont déjà inscrit sur leur agenda de conférence. De grosses entreprises d’affaires sollicitent ses talents d’économiste pour mieux faire face à la crise. D’autres soirées privées le compteront parmi les convives de luxe.  Et puis, l’été, la saison des mariages au Maroc, approche. Gageons que les marieurs des quartiers cossus de Marrakech bien sûr, mais aussi de Casablanca, Rabat, Fès, Tanger… se disputeront les faveurs de DSK. Parce que là où il y a DSK, il y a de l’amour.



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