Le nec plus ultra du prestige aujourd’hui, chez la Jet Set à
la marocaine, est d’avoir des
invités de marque pour épater la galerie. Pour certains le summum du luxe est d’avoir Gad El Maleh ou Rihanna au dîner. Pour d’autres, les
plus In, c’est Dominique Strauss Khan qui remplit le rôle parfait de la Guest
Star. A preuve, ce mariage célébré en grandes pompes à Marrakech à la mi-février
2013.
Lorsque l’animatrice de la soirée annonce de sa voix suave que parmi les
convives se trouve monsieur Dominique Strauss Kahn, un tonnerre
d’applaudissements retentit et des youyou stridents envahissent les lieux. «Oui,
vous avez bien entendu, mesdames, c’est bien DSK en chair et en os qui se
trouve parmi nous». La surprise est de taille. L’animatrice s’est adressée
principalement aux femmes sachant
que c’est là ou Dominique tient son fan club. Celui-ci, en bon séducteur,
distribue sourires, baisers, accolades, clins d’œil et autres salamalecs.
Fidèle à sa réputation, DSK honore bien sa réputation de charmeur et de tombeur de
ces dames. Les voilà, telles des
félines excitées, bondissant sur Dominique. Celle-ci
pour les quatre bises à la marocaine, celle-là pour une petite tape sur le dos,
l’autre pour un autographe sur la manche de son caftan doré et l’autre encore
pour prendre une photo avec son idole afin d’immortaliser la soirée. Ce cliché
servira à épater les rivales, plus tard, dans d’autres veillées.
Une rencontre avec DSK vaut de l’or, en termes de Show off
social. Surtout que plusieurs Marocaines se sont senties envieuses après la
découverte par la presse de la nouvelle la liaison de l’ex-boss du FMI avec une autre Marocaine, Myriam L’Aouffir, 45 ans, native de Rabat. Peu importe le
scandale de New York ou les affaires du Carlton de Lille. « Cette Rbatia
est loin d’égaler en beauté et en prestance Anne Sinclair », dit une
admiratrice.
Sans
conteste, DSK exerce un impact réel sur ses concitoyennes du Maroc. Aucune
d’elles ne se formalise des diverses accusations de viol et de mauvais
traitements. Elles les trouvent exagérées. Curieusement, la notoriété de DSK, même entachée d’opprobre, agit
comme un aimant sur la gente féminine. Comme quoi, les Bad Boys plaisent toujours
aux femmes. A fortiori, les Marocaines de la haute. Par snobisme ou par
excentricité. Il est le coq qui saute toute les poules de la basse cour, nous
dit un sociologue zaïrois. Gare au gorille, vous dira un certain Brassens.
Dans ce mariage de haut vol marrakchi, les mauvaises langues
racontent que DSK s’est fait rémunérer -en nature- pour faire sa danse du
ventre. Peut-être. Quoi qu’il en soit, pour ces Marocaines lascives, Dominique, Dodo, pour les intimes, le
temps d’un zoom ou une caresse furtive, voire un petit tripotage en douce, a retrouvé ce qu’il appelle
tendrement sa «base arrière» de Marrakech. Au Maroc, sa
terre d’adoption, il a toujours su
se refaire une santé moral et physique. Et le Maroc le lui rend bien. Il faut
bien le dire, attaqué de partout, malmené par les médias, poursuivi en justice,
largué par Anne Sinclair, sa compagne doucereuse et généreuse, ses cousines du
pays l’accueillent à bras ouverts.
Rejeté en France, dédaigné en Europe, banni aux USA, au
Maroc, il est invité partout. Il a ses entrées dans les milieux les plus
selects. On célèbre en lui l’intellectuel, le grand économiste, on le sollicite
pour des conférences où de jeunes universitaires rêvent de figurer sur son
tableau de chasse. Il est adulé tel un étalon. Cela titille la virilité de ses
pairs marocains, qui demeurent machos dans l’âme.
Les esprits malintentionnés se demandent même si tonton, plus
que sexagénaire, ne se dope-t-il pas à quelque aphrodisiaque couleur locale,
concocté à la façon des marchands d’épices marrakchis, gingembre, ras El
Hanout, amendes et autres breuvages du terroir pour tenir la cadence aussi haute. Ces esprits ignorent-ils que DSK a grandi à Marrakech, la
cité des amours interdites ? C’est là qu’il a forgé son caractère de mâle
dominant, pour qui toutes les femelles sont bonnes à aimer. Minces, grosses,
grandes, petites, blondes, brunes, musulmanes, juives, chrétiennes et tutti
quanti.
Une vérité : au Maroc, monsieur Dominique Strauss Kahn ne
connaitra pas les affres du
chômage. Des universités l’ont déjà inscrit sur leur agenda de conférence. De
grosses entreprises d’affaires sollicitent ses talents d’économiste pour mieux faire
face à la crise. D’autres soirées privées le compteront parmi les convives de luxe. Et puis, l’été, la saison des mariages
au Maroc, approche. Gageons que les marieurs des quartiers cossus de Marrakech
bien sûr, mais aussi de Casablanca, Rabat, Fès, Tanger… se disputeront les
faveurs de DSK. Parce que là où il y a DSK, il y a de l’amour.
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