vendredi 22 mars 2013

Le vieux marin de Jorge Amado: Capitaine au long cours


L’écrivain brésilien, Jorge Amado revient sur son personnage Vasco Moscoso de Aragon, un loup de la mer qui essaime des aventures là où la  houle le transporte.  Un roman aussi costaud que son protagoniste très haut en couleurs. Jouissif.




Pour Jorge Amado, le vieux marin Vasco Moscoso de Aragon, est une magnifique trouvaille romanesque.  On comprend très vite que nous ne sommes pas dans les mêmes sphères d’écritures que le Lord Jim de Joseph Conrad. Nous sommes  tout aussi bien loin des limiers de la mer qui fleurissent chez Hermann Melville.

Bien sûr, Vasco Moscoso est Latin,  Sud américain. Un homme aux multiples facettes. Un personnage  qui ne peut voir le jour a que sur les rives du Brésil.  Il nous raconte des histoires. Il parle d’aventures. C’est un marin. ? Un homme qui a roulé ses rafiots par mauvais temps et grande houle. Dans les faubourgs de Bahia, il est l’attraction des uns et des autres. Cet homme à la faculté de transfigurer le monde. 

Ce qu’il narre n’a cure des réalités. A la limite, personne ne cherche à savoir si ce qui est dit est la vérité ou son corollaire l’imaginaire. L’essentiel est là : des histoires, des visages, des vies, des drames, des joies, des espoirs et des rêves. Et c’est là la force ce  personnage. C’est là aussi la grandeur de Jorge Amado, grande figure des lettres sud-américaines.

Avec une telle maîtrise de son sujet, le tout décliné avec drôlerie et acuité, Jorge Amado corse son récit. Le vieux marin se voit obligé de prendre les commandes d’un navire dont le commandant est mort. Moment de vérité. Mais loup des mers ou simple rêveur, Vasco Moscoso s’en tire avec les honneurs. Bref, Ce livre est un  foisonnement de détails, de situations humaines aussi riches d’enseignements sur un continent métissé dans la beauté est éternelle.

Le vieux marin de Jorge Amado. Editions Stock. 

  

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