mardi 25 juin 2013

Sid Ahmed et les vitamines de la mer: Le bonhomme et la mer



Profil : Sid Ahmed tient son restaurant, Les vitamines de la mer,  comme on tient  un QG. Grande cuisine dans sa simplicité, le poisson est ici un must à déguster sans modération.


Les vitamines de la mer. Tout un programme. Un petit restaurant qui ne paie pas de mine, mais où la cuisine est un sacerdoce pris très au sérieux. Normal, quand on pose la question dans l’entourage, tout le monde semble avoir compris, que l’homme à la moustache qui préside aux destinées de ces lieux, est le secret de la bonne réputation dont jouit ce restaurant à Martil, à quelques encablures de la ville de Tétouan.  
Tout le monde l’appelle Sid Ahmed. De son vrai nom Ahmed Rkiouek. 56 ans au compteur, mais l’air de celui qui a roulé sa bosse. Le visage racé des gens du nord, beaucoup de sérieux et une réelle complicité avec ses collaborateurs.
Cuisine méditerranéenne
Les vitamines de la mer, c’est conçu, depuis plus de dix ans, comme une invitation au plaisir. L’art culinaire est ici une école. Simple. Rien de bien compliqué. Juste des produits de la mer, très frais. Pour Sid Ahmed, «C’est la fraicheur du poisson qui me motive. Je vais chercher le poisson moi-même encore frétillant et je me fais un plaisir de le partager avec mes invités ». Car pour ce vieux routier de la mer, ce restaurant n’est qu’un prétexte pour être entouré de monde. Toute sa joie est de voir les quelques tables pleines, des gens heureux, des plats bien mijotés et une ambiance bon enfant.
Crevettes, dorade, soles, merlans, mais aussi espadon, rouget, Saint-Pierre et des coquillages pour des mets très méditerranéens. C’est que aux Vitamines de la mer, il faut respirer l’air marin. Quelques légumes de saison, tomates, salades, oignons, ail et persil et quelques astuces de maitre,  et le tour est joué. Sans la moindre prétention. «J’aime varier mes plats, mais selon les arrivages, j’accommode mes menus en fonction de mon inspiration du jour. Généralement une bonne cuisine est une cuisine qui n’est pas compliquée », dit le chef, qui refuse que l’on s’adresse à lui comme si une hiérarchie pouvait exister près des  fourneaux. Encore une fois, c’est l’équipe qui est ici mise en avant. Et les gens qui bossent avec Sid Ahmed le lui rendent bien. La preuve, quand on va une fois, dans ce resto où on ne réserve pas (c’est au bonhomme la chance pour jouir de ce lieu) on y revient souvent. 

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