Profil : Sid Ahmed
tient son restaurant, Les vitamines de la mer, comme on tient
un QG. Grande cuisine dans sa simplicité, le poisson est ici un must à
déguster sans modération.
Les
vitamines de la mer. Tout un programme. Un petit restaurant qui ne paie pas de
mine, mais où la cuisine est un sacerdoce pris très au sérieux. Normal, quand
on pose la question dans l’entourage, tout le monde semble avoir compris, que
l’homme à la moustache qui préside aux destinées de ces lieux, est le secret de
la bonne réputation dont jouit ce restaurant à Martil, à quelques encablures de
la ville de Tétouan.
Tout
le monde l’appelle Sid Ahmed. De son vrai nom Ahmed Rkiouek. 56 ans au
compteur, mais l’air de celui qui a roulé sa bosse. Le visage racé des gens du
nord, beaucoup de sérieux et une réelle complicité avec ses collaborateurs.
Cuisine méditerranéenne
Les
vitamines de la mer, c’est conçu, depuis plus de dix ans, comme une invitation
au plaisir. L’art culinaire est ici une école. Simple. Rien de bien compliqué.
Juste des produits de la mer, très frais. Pour Sid Ahmed, «C’est la fraicheur
du poisson qui me motive. Je vais chercher le poisson moi-même encore
frétillant et je me fais un plaisir de le partager avec mes invités ». Car
pour ce vieux routier de la mer, ce restaurant n’est qu’un prétexte pour être
entouré de monde. Toute sa joie est de voir les quelques tables pleines, des
gens heureux, des plats bien mijotés et une ambiance bon enfant.
Crevettes,
dorade, soles, merlans, mais aussi espadon, rouget, Saint-Pierre et des
coquillages pour des mets très méditerranéens. C’est que aux Vitamines de la
mer, il faut respirer l’air marin. Quelques légumes de saison, tomates, salades,
oignons, ail et persil et quelques astuces de maitre, et le tour est joué. Sans la moindre
prétention. «J’aime varier mes plats, mais selon les arrivages, j’accommode mes
menus en fonction de mon inspiration du jour. Généralement une bonne cuisine
est une cuisine qui n’est pas compliquée », dit le chef, qui refuse que
l’on s’adresse à lui comme si une hiérarchie pouvait exister près des fourneaux. Encore une fois, c’est
l’équipe qui est ici mise en avant. Et les gens qui bossent avec Sid Ahmed le
lui rendent bien. La preuve, quand on va une fois, dans ce resto où on ne
réserve pas (c’est au bonhomme la chance pour jouir de ce lieu) on y revient
souvent.
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