vendredi 14 juin 2013

Flatulences, gaz, ballonnements: Distinguez le vrai du faux


Les troubles intestinaux  comme les flatulences, les gaz et autres ballonnements touchent un bon nombre de personnes au quotidien.  Mais la majorité ignore les véritables raisons de ces désagréments.

On a presque tout raconté sur les ballonnements et les gaz. De mythes en fausses vérités, chacun y va de son cru. Pourtant ; les véritables causes sont méconnues. Aujourd’hui, un spécialiste français, le Pr Robert Benamouzig, gastroentérologue à l’hôpital Avicenne  à Bobigny, lève le voile sur toutes les méconnaissances qui tournent autour d’un sujet tabou de la santé publique. A la question si les ballonnements sont dus à une trop grande production de gaz intestinaux, la réponse du professeur est limpide. Non. Pourquoi ?  D’abord cette idée reçue sur une éventuelle production excessive de gaz intestinaux a été balayée par des études récentes, réalisées en Europe et aux USA. Pour faire simple, il faut juste savoir que plusieurs équipes de chercheurs ont effectué des tests sur des patients pour calculer le volume des gaz chez les individus  dit «ballonnés». Le résultat ne souffrait aucune ombre : «ce volume s’est avéré similaire au volume normal, soit 100 à 200 ml de gaz dans le tube digestif. » comme le souligne le Pr Robert Benamouzig. Mieux.  Aujourd’hui, les spécialistes ont découvert que cela est dû à l’existence d’une hypersensibilité viscérale, «ce qui expliquerait cette sensation de gonflement, malgré un volume de gaz normal et un ventre qui ne gonfle pas forcément à vue d’œil », précise le professeur Benamouzig.
L’autre point à vérifier sur les gaz est le fait que les femmes soient plus exposées que les hommes. Là le professeur français nous répond que c’est vrai.
Problèmes hormonaux

Dans ce sens, il faut se référer aux résultats de plusieurs études qui ont démontré que les femmes seraient deux fois plus concernées que les hommes. D’abord, il y a la période des règles où 40% des femmes voient leurs ballonnements s’aggraver. Pour les médecins, il faut voir là  l’effet des hormones sur les régulations intestinales et gastriques. Certains chercheurs sont même formels. Ila avancent que la libération de prostaglandines au cours du cycle menstruel pourrait accroître la sensibilité viscérale. Il faut aussi ajouter ici que les ballonnements touchent de nombreuses femmes enceintes, en particulier au cours du 3e trimestre.

L’autre idée à vérifier est celle qui atteste que les gaz intestinaux proviennent d’une alimentation trop riche. C’est là une idée reçue qui n’a rien de vérifiable, scientifiquement.  Si les aliments à forte capacité fermentescible favorisent la production de gaz intestinaux, comme on peut le constater avec  les haricots, des choux de Bruxelles,  du céleri, des pruneaux, des bananes, du germe de blé…, il faut tenir en compte que les gaz intestinaux proviennent de l’air dégluti et de la diffusion de gaz à partir du sang comme l’azote et l’oxygène.

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