Les troubles intestinaux comme les flatulences, les gaz et autres
ballonnements touchent un bon nombre de personnes au quotidien. Mais la majorité ignore les véritables
raisons de ces désagréments.
On a presque
tout raconté sur les ballonnements et les gaz. De mythes en fausses vérités,
chacun y va de son cru. Pourtant ; les véritables causes sont méconnues.
Aujourd’hui, un spécialiste français, le Pr Robert Benamouzig,
gastroentérologue à l’hôpital Avicenne
à Bobigny, lève le voile sur toutes les méconnaissances qui tournent
autour d’un sujet tabou de la santé publique. A la question si les ballonnements
sont dus à une trop grande production de gaz intestinaux, la réponse du
professeur est limpide. Non. Pourquoi ? D’abord cette idée reçue sur une éventuelle production excessive de
gaz intestinaux a été balayée par des études récentes, réalisées en Europe et
aux USA. Pour faire simple, il faut juste savoir que plusieurs équipes de
chercheurs ont effectué des tests sur des patients pour calculer le volume des
gaz chez les individus dit «ballonnés».
Le résultat ne souffrait aucune ombre : «ce volume s’est avéré similaire
au volume normal, soit 100 à 200 ml de gaz dans le tube digestif. » comme
le souligne le Pr Robert Benamouzig.
Mieux. Aujourd’hui, les
spécialistes ont découvert que cela est dû à l’existence d’une hypersensibilité
viscérale, «ce qui expliquerait cette sensation de gonflement, malgré un volume
de gaz normal et un ventre qui ne gonfle pas forcément à vue d’œil »,
précise le professeur Benamouzig.
L’autre point à vérifier sur les gaz est
le fait que les femmes soient plus exposées que les hommes. Là le professeur
français nous répond que c’est vrai.
Problèmes
hormonaux
Dans ce sens, il faut se référer aux
résultats de plusieurs études qui ont démontré que les femmes seraient deux
fois plus concernées que les hommes. D’abord, il y a la période des règles où 40%
des femmes voient leurs ballonnements s’aggraver. Pour les médecins, il faut
voir là l’effet des hormones sur
les régulations intestinales et gastriques. Certains chercheurs sont même
formels. Ila avancent que la libération de prostaglandines au cours du cycle
menstruel pourrait accroître la sensibilité viscérale. Il faut aussi ajouter
ici que les ballonnements touchent de nombreuses femmes enceintes, en
particulier au cours du 3e trimestre.
L’autre idée à vérifier est celle qui
atteste que les gaz intestinaux
proviennent d’une alimentation trop riche. C’est là une idée reçue qui n’a rien
de vérifiable, scientifiquement. Si les aliments à forte capacité fermentescible favorisent la
production de gaz intestinaux, comme on peut le constater avec les haricots, des choux de
Bruxelles, du céleri, des
pruneaux, des bananes, du germe de blé…, il faut tenir en compte que les gaz
intestinaux proviennent de l’air dégluti et de la diffusion de gaz à partir du
sang comme l’azote et l’oxygène.
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