vendredi 14 juin 2013

19 ème édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde: A la rencontre du sacré


La 19ème édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde a été une grande réussite, à tous les niveaux. Grands soirées de chants spirituels, rencontres et débats de grand acabit et surtout une belle rencontre avec le public marocain de Fès.



Fès l’Andalouse. Un thème fort pour cadrer avec une actualité du monde qui voudrait que l’on se rappelle un peu de quoi l’histoire des peuples est faite. Le festival de Fès des musiques sacrées du monde a balisé le terrain cette année, durant une édition, qui restera comme l’une des plus belles, à un réel dialogue sur le partage civilisationnel, qui manque aujourd’hui cruellement dans un monde de plus en plus divisé. Avec des figures comme la ministre française de la Justice, Christine Taubira ou encore le philosophe Edgar Morin, autour de Faouzi Skali, qui a troqué se veste de président du festival pour celle du brillant conférencier que l’on lui connaît, les affaires du monde ont été déclinées dans le souci de la compréhension, sans jugement, juste avec la volonté de porter des messages de paix et de fraternité. Le tout baigné par le sens du sacré. Une spiritualité qui a toujours existé, depuis plus de douze siècles à Fès, mais qui, de nos jours, se doit de jouer son plein rôle de catalyseur des engagements des uns et des autres, pour le bine de tous. C’est en somme, cela le message de paix de Fès. Du 7 au 15 juin, Fès l’antique, Fès la moderne n’a pas été que l’écrin des débets. Elle a donné de la voix dans ce bel espace de Bab El Makina. Mais ailleurs aussi. Le souci d’offrir   de la grande musique à tous les publics est un vœu très cher à Faouzi Skali qui croit à la démocratisation des arts et des cultures comme nourritures spirituelles. Le "Festival dans la ville" a donc offert une programmation tournée vers des genres populaires, très prisé par un public connaisseur.   

Festival pour tous
Chaque soir à partir de 22h30, la place historique de Bab Boujloud, reliftée, offre de belles rencontres musicales gratuites. Chanteurs marocains et étrangers ont gratifié l’auditoire, venu de toutes les régions de Fès de quelques standards appris par cœur. De Rachida Talal à Mehdi Abdoue en passant par Mohamed Anbari, Mohamed Bajeddoub, Hamid Kasri, Nass L'Ghiwan et les Hmadcha de Fès, côté marocain, Coumbane Mint Ely (Mauritanie), DJ Click (France), Abeer Nehme (Liban), Ladysmith Red Lions (Afrique du sud) et Karim Ziad d'Algérie. Mais lun des môme nts forts de cette édition musicale reste  DJ Click parti a la conquête des Hmadchas de Fès. Il s’agit là d’une création Euro-Méditerranéenne inédite où la tradition côtoie la modernité. Armé de son studio mobile, Dj Click est parti à la recherche de musiciens traditionnels, de « voix », de sons atypiques provenant du coeur de la ville, il enchaîne les rencontres, offrant des cartes postales musicales où fusionne la puissance des dance-floors.  Pour le projet CLICK HERE – Fès, il a rencontré les Hamadcha de Fès, derviches faisant partie de la très ancienne confrérie soufie marocaine Hamdouchiyia, dirigés par le maître soufi Abderrahim Amrani Marrakchi.  Dj Click invite aussi sur l’album le chanteur Simo Bouamar aux arabesques vocales et la chanteuse indienne Parveen Khan.  Pour rappel, DJ Click est une notoriété dans son domaine.   Il a produit une dizaine d’albums dans son studio, de nombreux remixes comme ceux de Rachid Taha, Manu Chao, Warsaw Village Band, Mahala Raï Banda, Burhan Öçal ou Watcha Clan...

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