lundi 10 juin 2013

Non, les Predators, ce n’est pas de la science-fiction…


Mardi 21 mai sur France 5. Un documentaire d’excellente facture a creusé dans les soubassements de la guerre des drones, baptisés Predotar, livrée par les Etats Unis d’Amérique, un peu partout dans le monde, là où Washington pense avoir des ennemis à éliminer. On y apprend que la guerre se joue aujourd’hui au cas par cas. Cela peut paraître simple, mais loin de là.  La technologie militaire américaine est partie très loin pour tester aujourd’hui des drones, capables de voler à 22 000 km/h. Ce n’est plus du super sonique, c’est de l’hyper ultra sonique. Autrement dit, aux USA, quand on décide dans les très prochaines années d’aller tuer quelqu’un  à 10 000 kms de New York, les drones y seront dans moins de 30 minutes.  
Et pas un seul soldat mort ni aucune inquiétude de livrer bataille sur le sol américain. Hier, presque inexsitant, les robots font désormais le sale boulot des hommes. Pus de 7000 sont déjà en action dans l’US Army. Les spécialistes nous disent qu’un drone, c’est un engin de mort précis et efficace. Moins onéreux qu'un avion avec pilote, lancé depuis les Etats-Unis ou d'une base à l'étranger, le drone ne met aucune vie américaine en danger. Il peut lâcher une bombe à fragmentation comme tirer un missile ; il est l'arme idéale pour mener une guerre aérienne clandestine.
Mais ce n’est pas l’armée qui dirige, ce sont les services, via des prestateurs de services qui sous-traitent pour la Maison Blanche. C’est comme ça qu’on apprend qu’une attaque de drones à fait quelques victimes innocentes, juste par erreur d’appréciation. Devinez qui a donné l’ordre d’attaquer la cible. Une jeune fille qui travaille dans  l’une des nombreuses sociétés de la mort. Elle n’est ni militaire, ni ex-soldat, ni agent, ni rien. Une simple éployée d’une société privée qui peut juger d’une situation de combat et décider de la mort d’autrui. C’est grave ? C’est terrifiant ? Absolument.
Mais ce n’est pas tout. Il y a encore mieux. Vous êtes assis dans votre salon au Nevada et d’un clic vous bombardez un hameau dans le Waziristan pakistanais. Pourtant l’Amérique n’est pas en guerre contre le Pakistan, pas plus qu’elle ne l’est avec le Yémen, la Somalie… Mais là où on juge qu’il y a des ennemis potentiels, on les liquide. Imaginez le même procédé avec la France ou l’Allemagne. Ce serait l’éclatement de l’apocalypse.
Autrement dit, ce non-droit, ce procédé contraire aux lois humaines, indifférent à la loi internationale, à la souveraineté des nations ; cette volonté militaire qui défie toute procédure légale, tourne le dos à la Constitution des Etats-Unis et à la morale commune, est justifié au nom de la guerre propre. La guerre sans contact. La  mort de loin. Moralité du drone, c’est que les pays dits démocratiques, surtout puissants n’ont rien à craindre de ces volatiles clandestins. Par contre les Etats faibles, eux, payent le prix de la mort mondialisée. Tous en sursis. A n’importe quel moment, pour n’importe quel motif, on peut être soufflé par un engin de la mort aussi furtif que l’éclair.  

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