C’est un danger qui frappe en douce. Et
parfois, il peut y avoir des incidents graves. On ne joue pas avec les
médicaments. Ce sont des produits qui peuvent être hautement nuisibles s’ils ne
sont pas pris selon les prescriptions d’un médecin et surtout dans les bonnes
doses. Souvent, la prise prolongée de certains produits peut conduire à une
addiction. Cette dépendance médicamenteuse «provoque des symptômes de manque et
une perte du contrôle comportemental qui poussent à renouveler les prises».
Comme le souligne le Pr Maurice
Dematteis, addictologue et pharmacologue, et le Dr Michel Mallaret,
pharmacologue et responsable du centre d'évaluation et d'information sur la
pharmacodépendance (CEIP) de Grenoble en France. D’abord, quand parle-t-on de dépendance
aux médicaments ? Pour les deux spécialistes français : «la dépendance aux
médicaments repose avant tout sur une dépendance psychique qui se traduit par
un besoin impérieux de consommer ("craving") pour retrouver un effet
plaisant ou soulager une souffrance.» Autrement dit cette dépendance se lit
dans l’usage qui est fait de ce produit chimique censé d’abord guérir ou
soulager un mal. Le patient perd le contrôle et entame un cycle où la consommation devient compulsive,
quelles que soient les conséquences, sous peine d'une souffrance psychique,
voire physique. C’est là que le plus grave arrive puisque pour certains
malades, toute la vie ne tourne plus qu’autour de la consommation de ce
produit. Pire, nous apprennent les médecins français, «Certains médicaments
induisent en plus un phénomène de "tolérance", ou
d'"accoutumance" : l'organisme s'y habitue et il faut augmenter les
doses pour retrouver l'effet recherché.»
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