Le
plasticien marocain connu avec ses tapis et ses foulards du Nord change de cap
et se lance dans l’abstraction. Il expose ses récents travaux à Bruxelles à
partir du 3 juillet 2013.
Pour les aficionados marocains, le nom de Hassan El
Boukhari est rattaché aux natures mortes et autres travaux hyper réalistes où
l’on touchait presque la matière des tapis et foulards peints avec une
précision d’orfèvre. Aujourd’hui, Hassan El Boukhari est passé à autre chose.
« Je suis dans une période très spirituelle. C’est là que mon travail a prix un autre tournant qui je
n’attendais pas. Je suis plus centré sur les formes et les couleurs. L’hyper
réalisme est peut-être toujours là, en filigrane, mais pour moi, l’abstraction
est un champ énorme d’expérimentation ». Ce que dit ici le peintre est
simple. Le passage d’une période à une autre peut s’opérer fans la durée. Il ne
s’agit pas d’une coupure nette, mais d’un processus de recherche qui mène à ce
travail, plus épuré, où le sujet du tableau n’est autre que ce jeu de pistes
entre formes, couleurs, lumières et lignes. C’est ce travail qui sera présenté
en Belgique à partir du 3 juillet 2013 lors d’une exposition collective qui
réunira des peintres arabes venus de Hollande, d’Italie, d’Egypte et de
Tunisie. Une occasion pour Hassan El Boukhari, qui a déjà exposé un peu partout
en Europe de présenter une nouvelle approche picturale, adossée à une nouvelle
technique. En effet, aujourd’hui, l’univers rythmé de Hassan El Boukhari laisse entrevoir une multitude de
cheminements. Parfois même des chemins de traverse où l’on peut recouper les
sujets d’une toile à l’autre comme dans un continuum visuel. Tout converge
quand on regarde ce travail réuni dans un seul espace. On se rend alors, très vite,
compte que l'exercice qui transfigure les
émotions et les sensations, émane
de cette recherche même du non-dit, du caché, du jamais achevé dans une oeuvre
plastique.
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