L’Association Marocaine des Intolérants
et Allergiques au Gluten célèbre la Journée mondiale de la Maladie Cœliaque et
organise la 1ère journée Nationale de cette maladie qui touche 350
000 personnes, le 18 Mai 2013.
C’est
une maladie qui touche un grand nombre de Marocains. Pourtant, elle est
méconnue. Si sa fréquence reste mal définie, pour les spécialistes, elle touche environ 1% de la
population. Soit 350 000 personnes au Maroc. Mais le plus grave, est que 9
malades sur 10 ignorent qu’ils sont atteints de cette pathologie.
Pourquoi ? Le manque des diagnostics d’un côté. De l’autre, c’est une
maladie qui ne fait pas partie des us et coutumes des Marocains. Elle est liée
à des habitudes alimentaires
nouvelles au Maroc. C’est dans ce sens que l’Association
Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten profite de cette journée
pour expliquer d’abord de quoi il s’agit quand on parle de la maladie Cœliaque.
Ensuite, sensibiliser les Marocains à la prévalence de la maladie, connue sous le nom d’intolérance au gluten.
Pour les médecins spécialisés, cette maladie «se caractérise par une
destruction inflammatoire de l’intestin grêle.» Pour la présidente de l’Association
Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten (AMIAG), Nadia Moufik, il
est aujourd’hui urgent de mettre plus de lumière sur les dégâts causés par la
maladie Cœliaque. Celle-ci «peut se manifester à tout âge, de l’enfant à
l’adulte et environ 10 %
des personnes qui souffrent de cette intolérance ont, dans leur parenté,
d'autres personnes ayant la même maladie. »,
explique Mme Moufik.
Chemin de croix
Les
symptômes les plus fréquents chez l’enfant sont souvent des diarrhées et des
vomissements. Ce qui occasionne une
perte de poids. Chez l’adulte, la
maladie peut entraîner des carences spécifiques importantes telles que la perte du fer, de
certaines vitamines essentiels et des sels minéraux et autres oligo-éléments
importants pour l’équilibre du métabolisme humain et surtout pour la
santé. D’autres troubles peuvent
faire leur apparition comme le souligne Nadia Moufik. Cela va de la dépression nerveuse à des douleurs
articulaires en passant par des fausses couches, dermatite herpétiforme et d’autres complications. Pour tous les médecins traitants, il
n’existe aujourd’hui qu’un seul remède efficace qui consiste à bannir de sa
nourriture toute trace de Gluten. Cette protéine
contenue dans de nombreuses céréales, en particulier le blé, l'orge, le seigle,
l'épeautre, ne doit plus jamais
figurer sur la liste des nutriments à consommer. Et ce, à vie. Evidemment qui dit régime strict, dit
complications au niveau psychologiques dues à la privation et au
bouleversements des habitudes alimentaires des patients. Pour l’AMIAG, un diagnostic précoce
de la maladie et une connaissance détaillée de ses complications éventuelles permettent d’éviter à des milliers de
personnes un véritable chemin de croix.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire