Tout le monde l’attendait. C’est chose faite. Depuis
le 11 juin 2013 le Maroc dispose de son Observatoire national des drogues et
des addictions. Lancé par le ministre de la santé, Lhoussaine Louardi, il
s’agit d’un centre important qui est chargé de gérer la collecte, l’analyse et
l’interprétation ‘des données pour la production d’informations utiles à la
prise de décision en matière de drogues et de toxicomanie. » comme l’a
précisé le ministre de la santé. C’est le professeur Jallal Toufik qui dirige
l’Observatoire. Pour ce spécialiste marocain, «les drogues et les addictions
sont un vrai problème de santé publique, c’est pourquoi il s’est
avéré important de créer une instance qui sera chargée de la
collecte des données et du monitoring». En effet, les chiffres de la
drogue et des addictions sont tels qu’il était urgent de lancer un tel projet
qui peut aider à lutter de manière efficace contre la toxicomanie au Maroc.
D’ailleurs, selon l’enquête nationale des ménages sur les troubles mentaux et
usage de drogue en 2007, le Maroc se trouve dans la moyenne mondiale qui est de
4%. C’est dire que le fléau s’est répandu dans le tissu social avec de
nombreuses drogues qui menacent la jeunesse marocaine. D’autres chiffres plus récents ont
révélé que la situation est critique. L’enquête réalisée par l’hôpital
psychiatrique universitaire Arrazi et le ministère de l’éducation nationale a montré
que 9,2% des élèves interrogés avaient déclaré avoir pris du cannabis, 4,3% des
psychotropes et 1,5% de la cocaïne. Cette enquête avait ciblé 6.000 élèves âgés
de 15 à 17 ans. C’est donc une bonne nouvelle pour la santé publique au Maroc
surtout dans un domaine qui présente de nombreuses ramifications et retombées
sociales très graves.
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