Le monde de l’argent en roman.
Toute la littérature financière, l’univers des chiffres, les graphes, les
courbes, les statistiques, les prévisions, les hausses et les baisses pour
décrire les hauts et les bas de la vie. Potentiel du sinistre n’est pas le
roman de la crise, bien que l’on y pense de premier abord. Non, c’est le roman
de la vie tout court. La vie où le calcul, l’argent ont une grande place. Dans
certains cas, ils ne laissent aucune place pour rien d’autre. Alors la vie de
cet ingénieur financier, un bosseur, sans problèmes, très affûté, devient du
coup le centre d’une grande catastrophe en vue. Ce n’est pas le sinistre du
siècle qui est là important. Ce sont plutôt les immersions dans les
soubassements du risque, le fait que la vie soit débordée par le tsunami des
finances, là où le plus cher à perdre demeure, en dernier lieu, l’âme. C’est là
que le jargon, très spécialisé des traders et autres analystes de la santé
pécuniaire, prend une autre signification. Tout est transposé pour marquer la
vacuité d’un monde régi par le souci de la réussite. Roman solide, bien
construit, avec des références reconnaissables de la part d’un jeune homme né
en 1980 et qui assimilé les sacro-saints préceptes de la finance et de x ses
possibles ravages. Sans la moindre caricature, Thomas Coppey ironise
sérieusement sur un sujet très actuel et douloureux.
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