mercredi 5 juin 2013

Karima El Mahroug, alias Ruby, change de version et plaide la parjure


 
Il est coquin  ce Cavalieri. Coquin et coquet. A presque 80 berges, Silvio Berlusconi refuse de vieillir. À coups de bistouri et d’implants capillaire, il entretient le mythe de l’étalon méditerranéen. Et les procès à succession et les condamnations fermes de prison n’y font rien. L’ogre politique, le mammouth médiatique persiste et signe. La politique italienne est faite de jaloux, alors. La nabab se dit lynché par une junte qui veut sa peau parce qu’elle n’a pas pu avoir sa vie.
En arrière fond de ce méli-mélo politico-orgiastique, il y a le corps déluré d’une marocaine qui se prénomme Ruby. L’allusion au clinquant sonnant et trébuchant n’est pas qu’une parabole. Karima El Mahroug de son vrai nom, qui ne vit désormais que par et pour son nom de scène a été à l’origine d’une des condamnations du Cavalieri. Elle a témoigné. Elle a avoué. Elle a raconté les soirées Bunga Bunga de l’ex-président du Conseil italien. Nous avons même eu droit aux détails les plus croustillants.  Qui a dit que nous n’étions pas une société de voyeurs. Et quand le sexe s’en mêle, les yeux s’écarquillent. Les muscles se tendent. Les têtes tournent.
A plus forte raison quand c’est une marocaine qui alimente le feu de sens. Pour le Marocain lambda, Ruby, la fille de Fqih Bensaleh, est une héroïne. Non seulement, elle a réussi à entrer dans le sérail des plus puissants, mais elle en a fait tomber l’un d’eux. L’ex-gamine a même gagné du galon dans le monde feutré des soirées hot et arrosées. Sa côte dans la bourse des affaires saute au plafond.
Elle peut même se permettre de négocier nez à nez avec les porte-parole du septuagénaire, très porté sur la nudité et la confusion des genres. Aujourd’hui, Karima fait volte-face. Elle affirme qu’elle a menti. Elle avait perdu la tête. La fille du bled paumé en contrebas de l’Atlas, a déliré. C’est compréhensible. Le Cavalieri n’allait pas se laisser rétamer dans un tsunami judiciaire sans utiliser un peu de sa puissante fortune. Les mauvaises langues racontent que Ruby a négocié son parjure.
Franchement, je n’en sais rien. Mais notre compatriote exilée en Italie a fait montre d’une grande sagesse pour son âge. Celle qui vient à peine de sortir de la minorité,  a compris comment marche la majorité. On assure ses arrières en faisant trémousser son derrière. Et dans la foulée, on envoie un message à tous : « je sais comment ça marche », nous dit Ruby. Et elle a raison. Mieux vaut avoir Silvio de son côté, même après coup, que contre soi, avant coup. Karima a fait sienne cet adage, ô combien vrai : on n’insulte jamais demain.



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