Quoi qu’il en soit, le public marocain, amoureux du
football, aura été une fois de plus déçu. Je dirai même trompée, dans un sens.
Parce que quand on a plié le long feuilleton Eric Gerets, Rachid Taoussi avait
promis aux Marocains de redresser la barre et de leur offrir des résultats. En
guise de performances, le Marocain a eu droit à de fausses promesses. Une
participation à la CAN, qui a tourné court. Un visage pâle d’une équipe
nationale qui, croyez-le, a de bons atouts à faire valoir, au moins sur le plan
continental.
Mais il faut croire que c’est la méthode Taoussi qui n’est
pas la bonne. Le technicien marocain n’est pas une foudre de guerre en
stratégie. Il a coaché quelques clubs. Il a eu quelques rares succès avec le
MAS et les FAR, puis c’est tout.
On a voulu en faire un as comme sélectionneur, mais cela n’a
pas prix. Puisque la stratégie Taoussi a fait choux blancs. Fin de la rumeur.
Ceci pour ceux qui ont cru au miracle. Dans le ballon rond, il faut une solide
équipe, d’excellents joueurs dans tous les compartiments de jeu et un staff
technique de grande qualité, sans la moindre faille. On ne peut pas affirmer
ceci pour l’équipe nationale marocaine de football. C’est la réalité. Elle
n’est ni triste, ni amère. Elle est juste la traduction dans les faits
d’une absence criarde de travail
de fonds.
On ne peut pas construire une grande équipe avec des mots.
Surtout s’ils sont vides de sens comme ceux servies à chaque fois, par monsieur
Taoussi. On met sur pied un projet footballistique en formant des jeunes, en
créant des écoles, en ouvrant le
champ libre aux sports scolaires et universitaires et en misant sur l’élément
humain.
Sans cela, on dépense du fric sans le moindre résultat. Et
c’est exactement ce qui arrive au sport marocain. Ce n’est pas uniquement le
foot qui est mal au point, mais d’autres disciplines où les champions sont
devenus une denrée très rare.
En tout état de cause, pas de Brésil pour le onze marocain.
Il faut être honnête et mettre toute velléité chauviniste de côté, le Maroc dirigé
par Taoussi ne mérite pas aller au Mondial 2014. Quand tu joues mal et que tu n’arrives pas à battre à plates
coutures la Tanzanie et la Gambie, tu dois rester chez toi, cogiter tes failles
nombreuses et faire place au vide qui t’entoure de chaque côté. Car dans la
foulée, à ce rythme et avec ce visage, le onze marocain, risque de se faire très mal lors de la
CAN 2015 que le Maroc organise. D’ici là, Taoussi fait du sur place.
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