vendredi 21 juin 2013

Non, le Maroc ne mérite pas d’aller au Brésil


Quoi qu’il en soit, le public marocain, amoureux du football, aura été une fois de plus déçu. Je dirai même trompée, dans un sens. Parce que quand on a plié le long feuilleton Eric Gerets, Rachid Taoussi avait promis aux Marocains de redresser la barre et de leur offrir des résultats. En guise de performances, le Marocain a eu droit à de fausses promesses. Une participation à la CAN, qui a tourné court. Un visage pâle d’une équipe nationale qui, croyez-le, a de bons atouts à faire valoir, au moins sur le plan continental.
Mais il faut croire que c’est la méthode Taoussi qui n’est pas la bonne. Le technicien marocain n’est pas une foudre de guerre en stratégie. Il a coaché quelques clubs. Il a eu quelques rares succès avec le MAS et les FAR, puis c’est tout.
On a voulu en faire un as comme sélectionneur, mais cela n’a pas prix. Puisque la stratégie Taoussi a fait choux blancs. Fin de la rumeur. Ceci pour ceux qui ont cru au miracle. Dans le ballon rond, il faut une solide équipe, d’excellents joueurs dans tous les compartiments de jeu et un staff technique de grande qualité, sans la moindre faille. On ne peut pas affirmer ceci pour l’équipe nationale marocaine de football. C’est la réalité. Elle n’est ni triste, ni amère. Elle est juste la traduction dans les faits d’une  absence criarde de travail de fonds.
On ne peut pas construire une grande équipe avec des mots. Surtout s’ils sont vides de sens comme ceux servies à chaque fois, par monsieur Taoussi. On met sur pied un projet footballistique en formant des jeunes, en créant des écoles,  en ouvrant le champ libre aux sports scolaires et universitaires et en misant sur l’élément humain.
Sans cela, on dépense du fric sans le moindre résultat. Et c’est exactement ce qui arrive au sport marocain. Ce n’est pas uniquement le foot qui est mal au point, mais d’autres disciplines où les champions sont devenus une denrée très rare.
En tout état de cause, pas de Brésil pour le onze marocain. Il faut être honnête et mettre toute velléité chauviniste de côté, le Maroc dirigé par Taoussi ne mérite pas aller au Mondial 2014.  Quand tu joues mal et que tu n’arrives pas à battre à plates coutures la Tanzanie et la Gambie, tu dois rester chez toi, cogiter tes failles nombreuses et faire place au vide qui t’entoure de chaque côté. Car dans la foulée, à ce rythme et avec ce visage, le onze marocain,  risque de se faire très mal lors de la CAN 2015 que le Maroc organise. D’ici là, Taoussi fait du sur place.

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