Le jeune plasticien
marocain, Younes Khourassani expose ses derniers travaux en Jordanie en
septembre 2013. Une étape suivie par d’autres expositions dans différentes
capitales européennes, de Bruxelles à Londres en passant par Amsterdam.
En
plus de dix ans de travail, Younes Khourassani s’est taillé une place de
porteur de grands espoirs pour les Arts plastiques au Maroc. Très jeune, gorgé
de talent, mais surtout un garçon qui a du cœur. Tout son travail est une
affaire de tripes. Pour ce natif de Casablanca en 1976, ville où
il a choisi de vivre et de travailler, alors qu’il aurait pu partir sous
d’autres cieux découvrir d’autres atmosphères. Non, pour lui, « Casablanca
est un théâtre à ciel ouvert où je puise à chaque instant l’essence de mon
travail ».
Il faut dire que pour ce fils de la médina, la ville et ses
secrets sont un trésor. C’est ici à Casablanca à quelques encablures de chez lui qu’il décroche en 2001, son diplôme
de l’école Supérieur des Beaux arts. Depuis sa vie tourne de son travail. Ce
qui l’a mené vers d’autres découvertes. Il fait alors le tour des expositions internationales où il
est invité. En 2008
à l’UNESCO, au Master Lounge Gallery de Londres en
2002, le Be Advertising au
Koweït, toujours en 2002…
Un
nom pour l’avenir
On
peut se demander pourquoi un tel succès critique fulgurant ? C’est très
simple : Younes Khourassani est un peintre qui a du coffre. Il a bien
appris ses classiques. Il sait ce qu’est le dessin. Il connaît les multiples
variations des couleurs. Et sa profondeur humaine est telle que quand il couche
son sujet sur une toile, on est saisi. Younes Khourassani est un peintre qui
n’a pas peur d’aller sonder des thématiques sombres, noires, terribles par leur
charge émotionnelle. La mort, la douleur, le désespoir, le tout transmué en
musique, comme dans cette magnifique séries des instruments de musiques
recyclés qui ont repris vie sur les toiles.
C’est
d’ailleurs cette force qui se dégage du travail de Khourassani qui lui a ouvert
grandes les portes des plus grandes collections au monde. On retrouve ses
travaux au Palais Royal à Londres,
l’UNESCO à Paris, à la Société Générale à
Casablanca, à la Radio télévision belge francophone, au
Palais présidentiel au
Caire et au ministère de la Culture égyptien. Entre autres acquisitions
essaimées un peu partout dans d’autres capitales du monde, de New York à
Montréal en passant par Koweït City.
Escale
en Jordanie
Aujourd’hui Khourassani est passé à des œuvres
monumentales. Si ces dimensions étaient déjà imposantes. Aujourd’hui les mètres
de toiles s’accumulent pour des fresques épiques qu’il est en passe de mettre à
jour dans un atelier aux dimensions impressionnantes. C’est que Younes Khourassani
voit les choses en grand. Il tente d’ouvrir un nouveau palier devant une
peinture marocaine, longtemps restée coincée dans des dimensions standards pour
suivre es modes ambiantes et répondre un ordre établi. Dans ce sens, il est
très proche de son ami Mahi Binebine, qui lui aussi a façonné le paysage des
arts plastiques marocains, en créant de nouvelles techniques et surtout en
éclatant les contours classiques des toiles telles qu’elles ont été suivies par
de très nombreux peintres marocains.
L’audace est le maître mot ici. Il faut prendre des
risques. Quitte à se casser la gueule. L’art n’est-il pas une course en
solitaire sans but précis ? N’est-ce pas le chemin qui est plus
important ? Chemin et cheminements, car l’achèvement ne fait pas partie du
jargon des artistes véritables. Aujourd’hui ; à partir de septembre 2013,
c’est une nouvelle destination qui va accueillir les oeuvres de Younes
Khourassani. Cette escale en Jordanie n’est que le début d’une saison
d’exposition qui mènera l’artiste en Hollande, en Grande Bretagne et ailleurs,
toujours avec ce sens aigu de
l’exigence en proposant un travail solide, centré sur l’humain.
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