Il fait
partie d’une nouvelle génération d’artistes peintres marocains. Said Qodaid
travaille sur les visages et les ambiances de la culture marocaine. Il expose
en septembre en Belgique.
C’est une peinture qui refuse l’appellation d’orientaliste. Le
peintre lui-même s’élève contre une telle appellation. A coup sûr ce travail
est ancré dans le paysage culturel marocain dans ces multiples variations et
tonalités. Visages, paysages, atmosphères bien marocaines, dans des couleurs
qui rendent ce kaléidoscope humain qui fleurit dans les travaux de Said Qodaid.
« Mon style artistique s’inscrit dans le figuratif expressionniste. J’essaye
de mettre en valeur la matière pour révéler la couleur et je peins la lumière
pour dévoiler la matière». En effet, la couleur est ici omniprésente. M ais
elle au service de la forme. Said Qodaid, qui maitrise le trait et le dessin,
profile ses personnages en gros plans ou en situations plus larges pour créer
des histoires. Evidemment, c’est la richesse du Maroc, dans ces innombrables
facettes qu’il tend à fixer sur son support, mais au-delà, Said Qodaid essaie
aussi de raconter des vies, des passages, des rencontres.
Ses visages sont extraits de leur réalité pour habiter une
nouvelle créée par le peintre. Une présence au temps qui revêt des connotations
plus dramatiques, souvent anecdotiques, mais rarement inutiles. Nous sommes ici
loin de l’idée de base d’offrir un aperçu d’une culture en représentant
quelques unes de ses manifestations. Non, Said Qodaid crée un dialogue entre
les périodes, dessine des trajectoires humaines et fait voyager celui qui regarde,
à travers une foultitude de paysages humains.
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