Le décès, le 6 juin 2013, de quatre ouvriers
dans un chantier de construction dans un hôtel à Fès a été le déclencheur d’une
prise de conscience de la part des autorités marocaines, sommées de réagir face
à la gravité des faits. Selon plusieurs spécialistes marocains dans le domaine
des accidents de travails, ce sont pas moins de 2000 personnes qui perdent la
vie, chaque année dans des accidents de travail uniquement dans les BTP. Le cas
de Fès n’est pas isolé. Quelques jours auparavant, deux autres personnes sont
mortes sur un autre chantier à Casablanca. Cela porte à quatre le total des victime sen deux semaines dans la capitale économique puisque
deux autres hommes sont morts après l’effondrement d’une grue sur un chantier
situé sur le boulevard Moulay Rachid, à Casablanca. D’autres villes
enregistrent également leur lot de victimes, à Marrakech, Rabat, Tanger et
ailleurs. Ces accidents qui se suivent posent un réel problème au niveau de la
sécurité des chantiers au Maroc. Surtout dans les BTP. Souvent, les normes de
sécurité les plus élémentaires ne sont pas respectées sur certains chantiers de
construction. On voit les ouvriers escalader des échafaudages branlants et
menaçant de s’écrouler dans la rue
sur les passants. Une situation qui requiert plus de vigilance de la part des
communes qui donnent des autorisations de construire et qui doivent veiller au
respect de al sécurité des travailleurs. Pire encore, même les déclarations à
la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ne sont pas toujours faites.
Selon d’autres chiffres seules 13 000 sur 50 000 unités de BTP au
Maroc sont, à l’heure actuelle, déclarées. Pour un secteur qui emploie près d’1
million de personnes, la marge des dégâts est énorme.
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