vendredi 12 juillet 2013

« Effets secondaires» de Steven Soderbergh Thriller clinique


Steven Soderbergh  tourne plus vite que son ombre et signe coup sur coup, des films à différents calibres. « Effets secondaires » aurait pu un pur bijou du genre, mais il y a des failles…




Après Contagion, avec l’excellent Matt Damon, on attendait un sacré coup de force de la part de Steven Soderbergh avec Effets secondaires. Un film sur les troubles psychologiques, la dépression nerveuse et les traitements en vigueur, su fond de  trafic d’influence pour faire passer des médicaments dont on ignore les effets secondaires. C’est l’histoire d’une jeune femme, Emily Taylor, dont le mari, Martin, sort de prison après 4 ans passé derrière les barreaux pour délit d'initié. On aurait pensé que cette jeune femme un peu vaseuse allait retrouver une vie plus calme avec le retour de son époux. Il n’en est rien. Emily Taylor multiplie les tentatives de suicides et se fait suivre par un talentueux psychiatres, incarné par un Jude Law très juste et sobre.
La première partie du fil, centrée que Emily Taylor est  très dense. Tout est fait en douceur, en prenant le temps qu’il faut, sans tomber dans les longueurs, pour nous faire vivre la lente et douloureuses descente aux enfers d’une jeune femme qui a tout pour être heureuse. On la voit sombrer d’instant en instant. Il faut l’intervention de son psy, Jonathan Banks pour la voir retrouver un semblant de vie. Mais c’est un leurre. Emily Taylor prend des médicaments prescrits par son toubib et finit avec des épisodes de somnambulisme meurtrier. Elle tuera son mari et se retrouve en prison.
Film à paliers
C’est là que la deuxième partie du film commence. Jude Law, le psy, découvre qu’il y a eu crime prémédité. Sa patiente n’est pas dépressive, mais elle feint. Elle  est aidée par son ancienne psychiatre, interprété par Catherine Zeta Jones, qui est aussi son amante lesbienne. S’enclenche alors un chassé-croisé pas i bien mené que cela pour démêler le vrai du faux dans cet imbroglio très clinique. C’est là que Steven Soderbergh montre des signes de lassitude. Sa volonté de procéder par paliers pour  nous montrer les rouages de tout un système organisé de triche sur les effets secondaires doublé d’une enquête policière menée par le psy floué, laisse des failles. Il manque du liant. Il manque de la vitesse, du nerf. Autant la première partie était bonne dans sa lenteur étudiée. Autant la deuxième devait embrayer avec une autre cadence.
Reste que malgré toutes ces petites fautes de styles, Effets secondaires est un très bon film à voir.

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 Réalisé par Steven Soderbergh.
Avec Jude Law, Channing Tatum et Rooney Mara.


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