vendredi 26 juillet 2013

Location d'appartements interdite aux « Africains » à Casablanca: Racisme sur pancartes


Dans le quartier Oulfa de Casablanca, certains syndicats d’immeubles et certains propriétaires ont passé un cap en placardant des pancartes interdisant la location aux Africains.




France24. Com lance un pavé dans mare. U reportage avec des témoins nous montre des pancartes où l’on peut lire : «interdiction de louer des appartements aux Africains ». Raison invoquée par certains propriétaires : «d’abord ils sont mauvais payeurs  les Africains. Et puis, ils  louent pour deux personnes et on se retrouve avec 6 ou 7 personnes qui vivent dans nos appartements.» C’est peut-être vrai, mais les Marocains, pas noirs, le font aussi. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur les litiges opposant des locataires mauvais payeurs à leurs propriétaires pour se rendre compte, que le pas franchi aujourd’hui par certaines personnes, est du racisme pur et simple.
Mais cet épisode du quartier Oulfa n’est pas un fait isolé. Dans d’autres quartiers de Casablanca, aux Roches noirs, à Belvédère ou à Hay Hassani et le quartier des cheminots, sur le boulevard Moulay Ismael, la présence des locataires noirs, venus de pays comme le Congo, le Gabon, le Sénégal, le Cameroun ou le Nigéria, pose un problème. Non seulement à certains propriétaires, mais au voisinage.

Voisinage hostile
Les témoignages sont nombreux de jeunes africains qui racontent que sous la pression de certains voisins, ils ont dû quitter les lieux. Là aussi les raisons sont nombreuses. Pour une quinquagénaire de Belvédère  ce sont les mœurs des locataires qui la dérangent : « ils boivent et ramènent des filles. C’est dangereux pour nos enfants »,  assène-t-elle. Là, non plus, ce ne sont pas uniquement les Africains qui ramènent des filles et picolent. Tout le monde le fait. Alors pourquoi, on s’attaque aux seuls subsahariens, étudiants, ou simples travailleurs, ou alors des gens de passages qui attendant un boulot pour subvenir à leurs besoins.
La situation devient de plus en plus compliquée pour les noirs vivant à Casablanca et dans d’autres grandes villes du royaume. Si par exemple, dans l’enceinte de l’ancienne médina de la capitale économique, on trouve  un grand nombre d’africains noirs adaptés et intégrés, sans le moindre problème, dans d’autres zones, malgré la bonne volonté des uns et des autres, la cohabitation passe mal. Pourtant, le Marocain n’est pas raciste au fond. La couleur de la peau na jamais été un critère pour juger les gens, sauf  chez les imbéciles. Et il y en a au Maroc, comme partout ailleurs. Mais d là, à discriminer les gens et de placarder des pancartes leur interdisant la location, c’est là un crime odieux pour lequel on doit juger les fauteurs.



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