Dans
le quartier Oulfa de Casablanca, certains syndicats d’immeubles et certains
propriétaires ont passé un cap en placardant des pancartes interdisant la
location aux Africains.
France24.
Com lance un pavé dans mare. U reportage avec des témoins nous montre des
pancartes où l’on peut lire : «interdiction de louer des appartements aux
Africains ». Raison invoquée par certains propriétaires : «d’abord
ils sont mauvais payeurs les Africains.
Et puis, ils louent pour deux
personnes et on se retrouve avec 6 ou 7 personnes qui vivent dans nos
appartements.» C’est peut-être vrai, mais les Marocains, pas noirs, le font
aussi. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur les litiges opposant des
locataires mauvais payeurs à leurs propriétaires pour se rendre compte, que le
pas franchi aujourd’hui par certaines personnes, est du racisme pur et simple.
Mais
cet épisode du quartier Oulfa n’est pas un fait isolé. Dans d’autres quartiers
de Casablanca, aux Roches noirs, à Belvédère ou à Hay Hassani et le quartier
des cheminots, sur le boulevard Moulay Ismael, la présence des locataires
noirs, venus de pays comme le Congo, le Gabon, le Sénégal, le Cameroun ou le
Nigéria, pose un problème. Non seulement à certains propriétaires, mais au
voisinage.
Voisinage hostile
Les
témoignages sont nombreux de jeunes africains qui racontent que sous la
pression de certains voisins, ils ont dû quitter les lieux. Là aussi les
raisons sont nombreuses. Pour une quinquagénaire de Belvédère ce sont les mœurs des locataires qui la
dérangent : « ils boivent et ramènent des filles. C’est dangereux
pour nos enfants »,
assène-t-elle. Là, non plus, ce ne sont pas uniquement les Africains qui
ramènent des filles et picolent. Tout le monde le fait. Alors pourquoi, on
s’attaque aux seuls subsahariens, étudiants, ou simples travailleurs, ou alors
des gens de passages qui attendant un boulot pour subvenir à leurs besoins.
La
situation devient de plus en plus compliquée pour les noirs vivant à Casablanca
et dans d’autres grandes villes du royaume. Si par exemple, dans l’enceinte de
l’ancienne médina de la capitale économique, on trouve un grand nombre d’africains noirs
adaptés et intégrés, sans le moindre problème, dans d’autres zones, malgré la
bonne volonté des uns et des autres, la cohabitation passe mal. Pourtant, le
Marocain n’est pas raciste au fond. La couleur de la peau na jamais été un
critère pour juger les gens, sauf
chez les imbéciles. Et il y en a au Maroc, comme partout ailleurs. Mais
d là, à discriminer les gens et de placarder des pancartes leur interdisant la
location, c’est là un crime odieux pour lequel on doit juger les fauteurs.
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