mercredi 24 juillet 2013

Sur le seuil d’Ali Teoman


L’écrivain turc Ali Teoman signe un roman très juste sur une quête personnelle. Un réel voyage dans une Turquie à la fois belle et secrète.





C’est le roman d’un promeneur qui observe la vie avec une acuité toute poétique. Mais dès lors que survient la rêverie qui soudain le submerge, l’éloigne de son regard objectif et finalement l’abandonne aux rivages de la fiction, l’homme apprend l’art de la fugue. Ainsi doit-il circonscrire l’onirisme, ou mieux, le conjuguer à la réalité, observer les promesses du temps bien qu’il ne comprenne pas, depuis son observatoire de tristesse, ce qui conduit l’être humain vers l’espoir d’un avenir grandiose. Au-delà de la sombre tonalité de ses pensées, le narrateur, promeneur de ce livre, poursuit son chemin de contemplations. Dans ses carnets, imperturbable, il étudie les variations de ses amours, questionne les pesanteurs de sa mémoire et convoque l’enchantement simple des matins bleus à sa fenêtre.
Pour rappel, Ali Teoman est né en 1962 à Istanbul. Il étudie au lycée allemand puis s’engage dans des études d’architecture. Il obtient ensuite un diplôme en histoire de l’art à la Sorbonne. Entre 1989 et 1993, il poursuit des études en Europe. À son retour en Turquie, afin de pouvoir se consacrer plus complètement à l’écriture, il abandonne l’architecture et devient lecteur d’anglais dans différentes universités.
Auteur d’une dizaine de livres – romans, récits et nouvelles –, Ali Teoman a mis fin à ses jours en 2011.

Editions Actes Sud. 

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