L’écrivain turc Ali Teoman signe un roman très juste
sur une quête personnelle. Un réel voyage dans une Turquie à la fois belle et
secrète.
C’est
le roman d’un promeneur qui observe la vie avec une acuité toute poétique. Mais
dès lors que survient la rêverie qui soudain le submerge, l’éloigne de son
regard objectif et finalement l’abandonne aux rivages de la fiction, l’homme
apprend l’art de la fugue. Ainsi doit-il circonscrire l’onirisme, ou mieux, le
conjuguer à la réalité, observer les promesses du temps bien qu’il ne comprenne
pas, depuis son observatoire de tristesse, ce qui conduit l’être humain vers
l’espoir d’un avenir grandiose. Au-delà de la sombre tonalité de ses pensées,
le narrateur, promeneur de ce livre, poursuit son chemin de contemplations.
Dans ses carnets, imperturbable, il étudie les variations de ses amours,
questionne les pesanteurs de sa mémoire et convoque l’enchantement simple des
matins bleus à sa fenêtre.
Pour
rappel, Ali Teoman est né en 1962 à Istanbul. Il étudie au lycée allemand puis
s’engage dans des études d’architecture. Il obtient ensuite un diplôme en
histoire de l’art à la Sorbonne. Entre 1989 et 1993, il poursuit des études en
Europe. À son retour en Turquie, afin de pouvoir se consacrer plus complètement
à l’écriture, il abandonne l’architecture et devient lecteur d’anglais dans différentes
universités.
Auteur
d’une dizaine de livres – romans, récits et nouvelles –, Ali Teoman a mis fin à
ses jours en 2011.
Editions Actes Sud.
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