Document : Le biologiste évolutionniste américain
publie un ouvrage documenté sur les civilisations anciennes et ce que le monde
moderne leur doit. Le prix Pulitzer 1998 lie passé et avenir dans une remontée
du temps hors du commun.
C’est
un magnifique voyage aux origines d’une culture. Nous sommes en Nouvelle
Guinée. Le territoire papou s’offre à nous dans sa mixité, son
retranchement et ses multiples mutations. Connaissez-vous ses noms de lieux
importants pour les Papous, Wapenamanda, Goroka, Kikori, Kundiawa et
Wewak ? Avec Jared Diamond, on les découvre un à un avec une acuité sans
pareille. Et surtout beaucoup de recul.
Les Papous, découverts par une expédition australienne en 1931, ont vécu
loin de toute autre civilisation pendant des millénaires. Entre montagnes et
villages isolés, leur vie était un contact permanent avec la nature. Mais en mois d’un siècle, cette population à
part de Nouvelle-Guinée a traversé des changements importants qui ont mis des siècles pour advenir dans d’autres
régions du globe.
Artifices modernes
C’est
là que le travail de Jared Diamond a toute son importance pour la compréhension
de ces civilisations. Le chercheur américain a découvert la Nouvelle-Guinée en
1964 pour sa première étude de terrain ornithologique. Aujourd’hui, il pose une
grande question : que pouvons-nous apprendre des Papous ? Ces groupes
humains qui vivent de la chasse et de la cueillette peuvent-ils apporter des
clefs de lecture de notre avenir en tant qu’humanité soumise à la loi de la
technologie à tout va ? Cette culture papoue a pu traverser les
millénaires sans avoir recours à tous les artifices découverts au fil des âges
par d’autres cultures. Et c’est le contact tardif avec ce que l’on appelle
civilisation moderne qui a précipité ces peuplades dans les maladies, les
épidémies, les peurs et des changements de mode de vie brutaux.
Sinon,
sur tous les aspects de la gestion quotidienne de la société, les Papous ont
démontré une grande maitrise des liens sociaux. Une manière d’élever leurs
enfants qui en fait des éléments
cruciaux pour la survie. La gestion des espaces, l’emploi des outils
donnés par la nature entre bois, feuilles et autres pierres. Une ingéniosité
qui n’a rien à envier à d’autres cultures. Et c’est de là que découle cet
héritage qui peut nous apprendre de grandes choses dans notre rapport à la
nature dans sa complexité.
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