vendredi 25 octobre 2013

Sexe, jihad, fatwas et autres à côtés


Le photographe marocain, Mostapha Romli, expose au Japon ses derniers travaux dédiés à cette fatwa qui autorise les femmes arabes à se render en Syrie pour accomplir ce que l’on apelle “Jihad Al Nikah”. Un exposition à fortes consonnances politiques de la part d’un artiste sérieux.



L’affaire a fait le tour du monde. Des dignitaires religieux evnat de plusieurs pays arabes et musulmans ont cru trouver la bonne parade pour aider les rebelles syriens en lutte contre le régime de Bachar Al Assad. Rien de mieux pour remonter le moral des troupes que d’envoyer des convois de femmes prêtes et offertes pour le jihad. Autremnt dit, on achemine des filles pour passer des nuits torrides avec des soldats pour que ces derniers puisent botter le derrière de la dictature. Mostapha Romli, photographe de renom, mondialement connu, qui a sillonné le monde d’exposition en exposition, s’est saisi de cette histoire pour en faire une autre lecture. La commissaire de l’exposition Michèle Desmottes souligne à juste titre cette hypocrisie ambiante, liée à la sexualité, dont Romli a développé ici des images à la fois fortes et introspectives, dans ce sens, qu’elles poussent à réflichir le corps de la femme dans une autre acception, loin de tout dictat moral ou religieux. Mais dans une approche de liberté et d’ouverture. Mostapha Romli décode donc un sujet tabou. Il développe ici «son propos sur les interdits et l’hypocrisie ambiante qui règne autour de l’amour charnel, à travers un travail sur l’image du corps féminin. Comment ne pas être interloqué, happé par ce terrible acte de foi, celui de Musulmanes parties en Syrie assouvir à la chaîne les désirs charnels de combattants islamistes, sous l’oeil bienvaillant de dignitaires salafistes”, comme le precise Michèle Desmottes.

Hypocrisies ambiantes
Au-delà de cet episode somme toute anecdotique, on est en droit de poser la question de la symbolique idélologique, ontologique d’un tel acte. Acte de foi ou simple provocation, induite, comme arme de geurre? La guerre sainte, doublée d’orgies dans les tranchées, il y a un schisme énorme que certains imams ont franchi allègrement, peut-être emportés par la stimulation de remporter une bataille contre l’obscurantisme politique. Reste que cette manipulation des sens au nom des intérêts politiques sonne faux, à tous les niveaux. C’est là qu’ontervient le regard du photographe. C’est là que Mostapha Romli capte le non-dit, le dissimulé, le caché et le dévoile.
Cette braderis du sexe au nom du jihad est d’ailleurs passée sous silence par la soi-disant intellegentsia arabe. Le silence vaut mieux que le compromis, se sont dit certains bien-pensants. Mais il y a un temps où il faut se mouiller. C’est là encore le propos de mostapha Romli.  Ne pas verser dans le mensonge globalisé et attirer l’attention sur une supercherie qui a fait son chemin dans les cerveaux par e qu’on l’a habillée en fatwa religieuse. Encore une fois Michèle Desmottes troueve le mot juste pour rappeler l’essentiel: «Que peuvent penser de tout cela les poètes musulmans qui, à l’âge d’or de l’Andalousie,  écrivirent des vers somptueux dédiés aux délices de l’amour, inspirant “l’amour courtois” qui envahira l’esprit de toutes les cours européennes du Moyen-Age.”
Pour dire toute cette confusion dans les epsrits, Mostapha Romil a réunis, balles, kalachnikovs, corps de femmes, visages d’hommes et de femmes, textes érotiques… dans un ensemble qui scrute les fonds de la question du corps dans l’acception religieuse et les limites du discours sur la liberté.

À partir du 9 octobre 2013 à Osaka et à Tokyo au Japon.


  

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