Le photographe marocain, Mostapha Romli, expose au
Japon ses derniers travaux dédiés à cette fatwa qui autorise les femmes arabes
à se render en Syrie pour accomplir ce que l’on apelle “Jihad Al Nikah”. Un
exposition à fortes consonnances politiques de la part d’un artiste sérieux.
L’affaire
a fait le tour du monde. Des dignitaires religieux evnat de plusieurs pays
arabes et musulmans ont cru trouver la bonne parade pour aider les rebelles
syriens en lutte contre le régime de Bachar Al Assad. Rien de mieux pour
remonter le moral des troupes que d’envoyer des convois de femmes prêtes et
offertes pour le jihad. Autremnt dit, on achemine des filles pour passer des
nuits torrides avec des soldats pour que ces derniers puisent botter le
derrière de la dictature. Mostapha Romli, photographe de renom, mondialement connu,
qui a sillonné le monde d’exposition en exposition, s’est saisi de cette
histoire pour en faire une autre lecture. La commissaire de l’exposition Michèle Desmottes souligne à juste titre
cette hypocrisie ambiante, liée à la sexualité, dont Romli a développé ici des
images à la fois fortes et introspectives, dans ce sens, qu’elles poussent à
réflichir le corps de la femme dans une autre acception, loin de tout dictat
moral ou religieux. Mais dans une approche de liberté et d’ouverture. Mostapha
Romli décode donc un sujet tabou. Il développe ici «son propos
sur les interdits et l’hypocrisie ambiante qui règne autour de l’amour charnel,
à travers un travail sur l’image du corps féminin. Comment ne pas être
interloqué, happé par ce terrible acte de foi, celui de Musulmanes parties en
Syrie assouvir à la chaîne les désirs charnels de combattants islamistes, sous
l’oeil bienvaillant de dignitaires salafistes”, comme le precise Michèle
Desmottes.
Hypocrisies ambiantes
Au-delà de
cet episode somme toute anecdotique, on est en droit de poser la question de la
symbolique idélologique, ontologique d’un tel acte. Acte de foi ou simple
provocation, induite, comme arme de geurre? La guerre sainte, doublée d’orgies
dans les tranchées, il y a un schisme énorme que certains imams ont franchi
allègrement, peut-être emportés par la stimulation de remporter une bataille
contre l’obscurantisme politique. Reste que cette manipulation des sens au nom
des intérêts politiques sonne faux, à tous les niveaux. C’est là qu’ontervient
le regard du photographe. C’est là que Mostapha Romli capte le non-dit, le
dissimulé, le caché et le dévoile.
Cette
braderis du sexe au nom du jihad est d’ailleurs passée sous silence par la
soi-disant intellegentsia arabe. Le silence vaut mieux que le compromis, se
sont dit certains bien-pensants. Mais il y a un temps où il faut se mouiller.
C’est là encore le propos de mostapha Romli. Ne pas verser dans le mensonge globalisé et attirer
l’attention sur une supercherie qui a fait son chemin dans les cerveaux par e
qu’on l’a habillée en fatwa religieuse. Encore une fois Michèle Desmottes
troueve le mot juste pour rappeler l’essentiel: «Que peuvent penser de tout cela les poètes
musulmans qui, à l’âge d’or de l’Andalousie, écrivirent des vers somptueux dédiés aux délices de l’amour,
inspirant “l’amour courtois” qui envahira l’esprit de toutes les cours
européennes du Moyen-Age.”
Pour dire
toute cette confusion dans les epsrits, Mostapha Romil a réunis, balles,
kalachnikovs, corps de femmes, visages d’hommes et de femmes, textes érotiques…
dans un ensemble qui scrute les fonds de la question du corps dans l’acception
religieuse et les limites du discours sur la liberté.
À partir du 9 octobre 2013 à Osaka et à Tokyo au
Japon.
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